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Valbuena : « Ce n’est pas de ma faute si Karim s’est mis là-dedans… »

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  • Valbuena : « Ce n’est pas de ma faute si Karim s’est mis là-dedans… »

    Mathieu Valbuena donne pour la première fois sa version de l’affaire dite de la « sextape » dans laquelle Karim Benzema a été mis en examen le 5 novembre pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». Voici les principaux extraits de l’entretien accordé au « Monde » par le milieu des Bleus.

    Selon nos informations, le nom de l’international français Samir Nasri est également cité dans le dossier d’instruction. D’après plusieurs écoutes téléphoniques, confirmées par un témoignage sur procès-verbal, Nasri aurait eu connaissance du chantage exercé sur Valbuena. Contacté par le Monde, Nasri dément.

    Karim Benzema a-t-il été pressant ?
    Dans sa façon de parler, il n’a pas été agressif, il ne m’a pas parlé d’argent concrètement, directement, mais quand tu insistes pour me fairerencontrer quelqu’un… pffff. Moi, j’ai jamais vu quelqu’un qui va faire détruire une vidéo gratuitement juste parce qu’il m’adore ! Faut éviter de prendre les gens pour des idiots.
    Dans les discussions, j’ai dit à Karim : « T’as vu, Djibril, il a eu la même chose, en 2008. » Et il m’a répondu : « Et alors, il a payé ? » Je lui ai dit : « Ben ouais, il a payé. » Lui : « Et c’est sorti ? » Je lui ai dit : « Ben non. » Après, il m’a répété plusieurs fois que j’avais affaire à « des gros voyous ». Il m’a dit : « C’est quand même chaud, la vidéo. Je sais que moi, la famille et tout… Faut être costaud. » Bon, il m’a dit aussi :« Si tu veux pas, laisse-les filer, y a pas de souci. Après, je peux te présenter mon ami… » On en revient toujours à ça. Je suis plus que déçu. Je me dis que c’est un manque de respect, tout simplement. Tu ne peux pas avoir un comportement comme ça avec quiconque. A la fin, au moment de partir, Karim m’a dit : « Je fais quoi ? Je donne ton numéro ? Je te donne son numéro ? »

    Mais vous ne l’avez pas fait ?
    Non. Parce que Karim sait très bien – même si on n’a jamais parlé d’argent, je pense qu’il est quand même un peu intelligent – qu’à partir du moment où je rencontre cette personne, c’est pas pour des cacahuètes…
    Donc on ne peut pas dire que Karim Benzema ait fait pression sur vous mais qu’il vous a incité à voir ces personnes ?
    Oui, mais inciter, ça veut dire : « Il va falloir que tu payes. » Indirectement.

    Que s’est-il passé ensuite ?
    Karim a essayé de m’appeler. Pas avec son téléphone et pas sur le mien mais sur celui d’un membre du staff de Lyon. On était au Zénith Saint-Pétersbourg [où l’Olympique lyonnais a joué le 20 octobre en Ligue des champions]. Il me dit : « Mat, mon nom est sorti, c’est quoi ce bordel, je ne peux pas être dans des affaires comme ça… » Je lui réponds : « Karim, écoute, y a rien de spécial, t’as rien fait, y a pas de souci. » Mais au fond de moi, je me dis que c’est quand même bizarre qu’il ait voulu me faire rencontrer cette personne-là. Après il me dit : « Il va falloir faire un démenti, c’est chaud, ça va prendre des proportions de fou, moi j’ai une fille et tout. » Je lui réponds : « Karim, ça ne vient pas de moi. En bon citoyen, j’ai juste porté plainte. Après, j’y peux rien si dans les écoutes téléphoniques il y a ton nom qui ressort à plusieurs reprises. » Et sur le démenti éventuel, je lui dis : « Je ne peux pas le faire tout de suite, je vais attendre et voir. » Ensuite, j’ai essayé de le rassurer en lui disant : « Si un jour je dois le faire, je le ferai, je l’ai fait pour Djibril… Mais pour l’instant, je ne peux rien faire. » A ce moment-là, je sais bien que la grosse différence entre Djibril et Karim, c’est que Djibril ne m’a jamais demandé de rencontrer quelqu’un. Alors que Karim, lui, l’a fait. Donc je lui dis :« Le démenti, je le ferai, mais uniquement si j’ai les éléments. » Sinon, moi, j’ai l’air d’une trompette après.
    Quelle est votre réaction lorsque vous découvrez le contenu des écoutes de la conversation entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati à votre propos sur Europe 1 et dans L’Equipe le 11 novembre ?
    Forcément tu es déçu, plus que déçu. Ses propos témoignent d’un manque de respect. Moi, je respecte tout le monde, mais là, j’ai l’impression de me faire prendre pour un con… Beaucoup de gens veulent me déstabiliser, mais je me relèverai toujours, comme je l’ai toujours fait.
    Dans ces écoutes, Karim Benzema tient des propos injurieux [« ils vont lui ****** dessus »] à votre encontre…
    Oui, voilà. A un moment, je ne peux pas défendre l’indéfendable. Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça.
    Vous avez été victime d’un racket puis découvert que votre coéquipier était impliqué dans cette affaire. Qu’est-ce qui est le plus dur à encaisser ?
    Le deuxième point, forcément, parce que c’est un collègue de l’équipe de France. Lorsque je me rends à ma première audition, je suis loin d’imaginer qu’il y a Karim Benzema dans cette histoire. Mais bon, les enquêteurs n’ont pas attendu de savoir ce qu’il s’est dit entre Karim et moi pour qu’il soit mis en examen. D’ailleurs, les policiers m’ont dit : « Ne vous en faites pas, on n’a pas besoin de votre témoignage. »

    Vous en voulez à Karim Benzema ?
    Je ne peux être que très très très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n’est pas aussi sincère qu’il pouvait peut-être le prétendre.

    Source: Le Monde


    Dernière modification par sirocco, 27 novembre 2015, 08h00.
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