Annonce

Réduire
Aucune annonce.

CAN-2019 (qualifications-1re journée-groupe D) : Au lendemain du succès de l’EN face au Togo (1-0) Les séquelles d

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • CAN-2019 (qualifications-1re journée-groupe D) : Au lendemain du succès de l’EN face au Togo (1-0) Les séquelles d

    CAN-2019 (qualifications-1re journée-groupe D) : Au lendemain du succès de l’EN face au Togo (1-0)
    Les séquelles de l’après-Gabon persistent !Petite prestation, petit succès et grands chantiers. La victoire des Verts, la première officielle sous le règne de l’Espagnol Lucas Alcaraz, face au Togo dimanche soir, aura finalement mis davantage d’incertitudes sur l’avenir d’une sélection algérienne qui, depuis le Mondial brésilien, ne contente personne.
    Un but puis s’en va ! Les trois premiers points récoltés en cette ouverture des qualifications de la CAN-2019 auront laissé un goût d’inachevé. D’abord chez le public algérien qui ne reconnaît plus ses joueurs, son équipe, ensuite au sein même d’un Club Algérie où, malgré une farouche détermination de surmonter les doutes et les peurs, le sourire est loin d’être retrouvé. Devant des Eperviers qui ont fourni une production «juste», les joueurs d’Alcaraz ont souffert le martyre : physiquement mal en point, mentalement affectés et tactiquement «déconnectés», les camarades de M’Bolhi ont réalisé l’essentiel, la victoire, sans convaincre et se convaincre. Leurs détracteurs d’hier le sont davantage aujourd’hui, au sortir d’une partie de football plutôt «médiocre» face au Togo. L’équipe a semblé dans un état stationnaire tellement son niveau de jeu et le volume physique déployé par Guedioura et compagnie n’ont pu impacter un adversaire togolais où seul le «géant» Adebayor pouvait rivaliser. Les jeunes équipiers de l’ex-vedette des Spurs, dont certains lançaient leur carrière internationale sous la tunique des Eperviers, n’ont à aucun moment souffert de la différence avec des mondialistes blasés, rarement en réussite et par trop inspirés par leur ego que par un état d’esprit d’un groupe solide car solidaire. S’il ne faut surtout pas la comparer à l’ère de Coach Vahid durant laquelle c’est le collectif qui primait, il est indéniable que le premier chantier du technicien andalou, Lucas Alcaraz, est de réinventer une «âme» à cette équipe d’Algérie où, malgré les apparences, rien ne va plus. Comme s’il s’agit d’un malaise qui perdure mais dont les signes n’apparaissent qu’en cas d’échec, d’un implacable naufrage.

    Une victoire et beaucoup d’incertitudes
    Difficile de mettre, par conséquent, le succès enregistré dimanche soir à Blida à l’actif du nouveau sélectionneur qui a tout simplement reconduit, à un élément près (Attal), l’équipe-type qui a accompli les dernières «batailles perdues». L’Espagnol était, d’ailleurs, clair dès son intronisation à la barre technique des Verts : le projet de jeu qu’il escomptait mettre en place chez les Verts attendra. Et son «attente» pourrait durer longtemps du fait que, dates Fifa obligent, il n’aura que très peu de temps pour esquisser une nouvelle stratégie de jeu avec un groupe affecté et qui ne semble plus avoir faim, voire un renouvellement des effectifs difficile à entrevoir à cause d’un marché local en jachère et du tarissement des ressources humaines extra-muros. Lors de son premier stage avec la sélection nationale A, Alcaraz a retenu six locaux dont deux invités (un gardien, trois défenseurs, un milieu défensif et un attaquant) mais n’a utilisé qu’un seul (le jeune latéral du Paradou AC, Youcef Attal). Une «révolution» à comparer avec ses prédécesseurs mais une «misère» si l’on rappelle les promesses du nouveau président de la FAF appuyées par le nouveau sélectionneur. Alcaraz, qui a convoqué à ce regroupement 23 joueurs, n’aura, par ailleurs, présenté au public algérien que 18 d’entre eux durant les deux matchs (Guinée puis Togo). Seuls les gardiens Chemseddine Rahmani et Mehdi Jeannin, les défenseurs Brahim Boudbouda et Ilyas Hassani (qu’on dit non qualifié par la Fifa) et le milieu de terrain Abderaouf Benguit n’ont pas été utilisés. Durant son bref passage chez les Verts, le Serbe Milovan Rajevac a entamé soin règne en convoquant 26 joueurs au stage préparatoire du match de pure formalité contre le Lesotho. Seuls quatorze éléments ont pris part à l’écrasante victoire des Verts (6-0), Asselah (deuxième gardien), Guedioura, Benzia et Hanni sont restés sur le banc alors que les 8 autres sélectionnés (Doukha, Ferhani, Ziti, Tahrat, Mesloub, Soudani, Feghouli et Ghezzal) ont suivi le match depuis les gradins. Lors de son second et dernier regroupement précédant le match face au Cameroun qualificatif au Mondial-2018, Rajevac avait retenu 24 joueurs parmi lesquels trois nouveaux (Khoualed, Abeid et Rahmani) alors que Bennacer, Doukha, Benzia, Mandi et Bentaleb (tous deux suspendus) ont disparu du groupe. Sur la feuille du match contre les Lions indomptables, l’actuel sélectionneur de la Thaïlande a coché 18 joueurs et en a utilisé 14 parmi lesquels deux éléments (Feghouli et Ghezzal incorporés en fin de match) ayant été écartés de la liste contre le Lesotho. Rajevac, qui reprenait à peine du travail avec une sélection, et Alcaraz, qui entame sa première expérience avec une équipe nationale, ne sont, certes, pas de la même école. Pour autant, la difficulté de communiquer mise à part (encore que l’Espagnol semble plus disposé à se faire comprendre), le choix des acteurs qui exécutent leur stratagème est identique, à quelques éléments près.

    Le poids du changement
    La principale différence entre les deux techniciens (Rajevac et Alcaraz, ndlr) réside dans la stratégie de jeu adoptée. Avec le Serbe, qui a sacrifié quelques vedettes de la sélection à l’exemple de Brahimi (remplaçant face au Lesotho puis le Cameroun), il était clair que l’option tactique prônée tendait vers un verrouillage de la zone arrière. Certainement briefé sur les difficultés défensives de l’équipe algérienne, l’ancien sélectionneur du Ghana a fait en sorte de renforcer les bases arrière en adoptant un système ultradéfensif (4-2-3-1). Si les joueurs algériens n’ont pas fait cas de cette stratégie devant le Lesotho qui, tout compte fait, ont échappé à la correction de leur vie, l’attitude de Mahrez and Co a complètement été troublée par ledit système face aux Camerounais qui, grâce à un pressing de zone, ont réalisé le match parfait face à un ensemble algérien comme perdu sur le terrain. C’est probablement le scénario vécu par Alcaraz à l’occasion de ces deux premières sélections avec l’Algérie. Adepte d’un rigide 4-4-2, l’ex-coach de Grenade reconnaît disposer d’un groupe pléthorique et talentueux. Il avoue, cependant, qu’un déséquilibre criant entrave sa démarche d’imposer une nouvelle orientation tactique à l’équipe. Dans ses propos, l’on décèle quelques regrets à propos de la composante actuelle de la sélection algérienne. S’il a confirmé Attal sur le flanc droit de l’arrière-garde algérienne, Alcaraz semblait déçu par la prestation de Mahrez et, sans le nommer, celle de Brahimi. Deux joueurs aux qualités offensives indéniables mais qui n’apportent que trop peu de solutions dans le registre défensif. Or, dans son discours, Alcaraz a souvent assuré que «défendre est la mission de tout le monde». Osera-t-il envoyer ce duo sur le banc lors des prochaines sorties pour libérer les couloirs, notamment le flanc gauche où Ghoulam a paru tétanisé par sa boulette durant la CAN-2017 face à la Tunisie ? Pas si sûr. Alcaraz affirmait durant la conférence de presse qu’il aura plus de temps pour préparer la … Gambie. Oublie-t-il qu’il devra surtout affronter la Zambie (aller fin août à Chililabombwe et retour en Algérie début septembre) puis enchaîner par un déplacement au Cameroun (octobre) pour terminer l’année contre le Nigeria (novembre) pour le compte des mêmes qualifications ? Des échéances si rapprochées qui priveront Alcaraz de ce si précieux temps de revoir ne serait-ce que la composante globale des internationaux qu’il estime formée de 60 joueurs. A moins que le chantier de réformer la sélection, entreprise qui a réussi sous Halilhodzic, soit libéré de la contrainte d’aller tenter le diable en renversant une situation désespérée sur le chemin de Russie-2018. La double épreuve des Chipolopolos sera, à ce titre, un tournant pour la génération Slimani, Brahimi, Mahrez et consorts.
    M. B.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
Chargement...
X