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En plus de la défaite, encore toute fraîche, de l’équipe nationale de football et son élimination face à la Zambie (3-1) pour le compte des qualifications du groupe « B » des éliminatoires du Mondial 2018, les derniers résultats de toutes les disciplines du sport algérien sont décevants. Ils donnent à goûter les fruits amers des « investissements » effectués jusque-là. Pour ne pas dire la résultante d’une « mauvaise » politique sportive qu’il faudrait désormais revoir avec minutie.
Depuis les derniers Jeux Olympiques et le fiasco en matière de résultats jusqu’aux éliminations de la sélection algérienne de football et des judokas dans leurs mondiaux respectifs, en passant par l’immense ratage de l’athlétisme aux récents mondiaux de l’athlétisme, le sport algérien est bel et bien au plus bas.
Les « nouveaux » présidents élus récemment dans les différentes fédérations ont, peut-être, des circonstances atténuantes, mais pour ceux qui sont toujours en place, la révision de leur gestion est devenue une condition sine qua non pour espérer corriger les erreurs passées. Et là, on n’omettra pas de rappeler que le ministre de la Jeunesse et des Sports martelait que ceux qui ont échoué doivent payer. Alors ?
Encore faut-il faire remarquer également qu’il est vraiment désolant de constater que des responsables, censés avoir fait le nécessaire avec les directions techniques, continuent à annoncer à la veille de chaque compétition régionale, continentale ou internationale que les athlètes vont faire leur possible pour réaliser de bons résultats. Mais on n’a toujours pas entendu un responsable annoncer l’objectif par des titres ou des médailles, quelles que soient leurs couleurs ! Ce qui est, justement, annonciateur de mauvais résultats. Outre le cas du football, avec l’ élimination des Verts du Mondial 2018, et la 3e et dernière place obtenue par la sélection algérienne de football des moins de 15 ans (U-15) à l’occasion du dernier tournoi de l’Union nord-africaine de football (UNAF) où le sacre est revenu aux Tunisiens, les récentes contreperformances, notamment celle de cet été 2017, des autres disciplines sont désespérantes quant à la situation du sport en Algérie.
Le judo à terre
Les derniers résultats en date sont celles des 10 judokas algériens qui sont revenus bredouille des Championnats du monde de la discipline qui devait prendre fin hier à Budapest (Hongrie). Avec les éliminations des trois derniers judokas algériens en lice, Nadjib Temmar (+100 kg), Lyès Bouyacoub (-100 kg) et Sonia Asselah (+78 kg), le judo algérien est bel et bien mis sur les tatamis par « ippon » !
Les trois athlètes algériens cités ont été éliminés, respectivement par l’Ukrainien Stanislav Bondarenko, le Géorgien Varlam Liparteliani et la Brésilenne Maria Suelen Altheman.
Avant eux, leurs coéquipiers présents à Budapest, étaient déjà sortis de la compétition, en l’occurrence Abderrahmane Benamadi (-90 kg), Kaouthar Ouallal (-78 kg) et Souad Bellakehal (-70 kg). Ces derniers ont été éliminés dès les premiers tours de la compétition, disputés vendredi. Deux jours plus tôt, ce sont Meriem Moussa (-52 kg), Ratiba Tariket (-57 kg) et Djeddi Oussama (-73 kg) qui avaient précocement quitté les Championnats du monde de judo.
Avant leur embarquement pour la Hongrie, les dix représentants algériens (5 messieurs / 5 dames) étaient quasi unanimes à souligner ce « manque de préparation », considérant que le travail sur ce registre n’a pas été « à la hauteur d’un évènement de cette envergure », surtout pour des athlètes ambitieux qui visent le podium. C’est un véritable aveu et il faut donc chercher le ou les responsables pour les mettre devant leur responsabilité. Quoi que celle-ci soit bien « collective » faut-il le souligner… Un « shido » pour les responsables !
29es Universiades d’été 2017, l’autre déception
Par ailleurs, l’Algérie s’est contentée de la 47e place du classement des pays médaillés aux Universiades-2017 de Taipei qui ont pris fin mercredi dernier, avec le sacre final du Japon, suivi de la Corée du Sud et Taipei, alors que les jeux ont enregistré la participation de 148 pays dont 28 du continent africain. L’Algérie, représentée par 32 athlètes au rendez-vous de Taipei, a réalisé un parcours tout juste moyen en récoltant cinq médailles (3 argent et deux bronze), en athlétisme, judo et natation. C’est vraiment très peu comme résultats pour des disciplines qui ont valu beaucoup plus d’honneur à l’Algérie. Et là se pose le problème du sport universitaire qui a déjà sanctionné le sport scolaire. Mauvais élève.
La politique sportive repose sur les écoles et universités dans les pays développés. En Algérie, on se contente depuis des décennies de ne se manifester qu’à l’approche des échéances ! Quant au travail à moyen et long termes, il faut repasser… Il faut vraiment pleurer le sport scolaire qui, jadis, constituait un véritable pourvoyeur de jeunes talents… Aujourd’hui, on ne cesse de s’enorgueillir d’avoir battu des records d’Algérie dans un championnat mondial !
La preuve par les Mondiaux juniors de natation
Autre sport, autre désillusion. Le directeur des jeunes talents (DJTS) de la Fédération algérienne de natation (FAN), Abdelhamid Tadjadit, a estimé que la participation des Algériens était positive par rapport au niveau de la compétition. « La participation de nos trois nageurs, Abdellah Arjoun, Djawed Syoud et Moncef Belamane était positive. Ils ont battu quelques records d’Algérie et atteint des demi-finales. Globalement, nous sommes satisfaits des résultats », a-t-il affirmé. Arjoun a atteint les demi-finales du 100m dos avec un chrono (55.89/nouveau record d’Algérie), du 50m dos (26.10/nouveau record d’Algérie) et du 200m dos (2:03.21/nouveau record d’Algérie). Son compatriote Moncef Belamane (16 ans/Dely Ibrahim) qui a amélioré ses records personnels, a échoué à atteindre les demi-finales papillon des épreuves 100m (1:04.21), 50m (29.67) et 200m (2:8.73). Pour sa part, Djawed Sayoud (18 ans/club de Challans, France), a réalisé le 20e temps des demi-finales au 400m 4 nages avec un chrono de (4:28.78), le 10 temps du 200m 4 nages avec un chrono de (2:3.34), avant d’obtenir la 29e place des séries du 100m papillon avec un chrono de 55.55. Qui dit mieux ?... Plutôt pire ?
La boxe K.-O. à Hambourg
En noble art, ça ne va pas mieux. Les boxeurs algériens, Mohamed Flissi (52 kg) et Reda Benbaâziz (60 kg), ont été éliminés dès les 8es de finale de la 19e édition des championnats du monde seniors, organisés du 25 août au 2 septembre à Hambourg (Allemagne).
Cette élimination s’ajoute à celle de Mohamed Yacine Touareg, engagé dans la catégorie 49 kg, qui avait été éliminé dès le premier tour en perdant face à l’Australien Alex Winwood sur le score de (2-3). L`Algérie a pris part aux championnats du monde à Hambourg avec trois boxeurs et les résultats sont là : les meilleurs ont été éliminés aux huitièmes de finale ! On est dans les cordes. En Volley-ball, la déroute était totale pour la sélection algérienne des moins de 23 ans (U23) lors des Championnats du monde de la catégorie disputés au Caire (Egypte). Cinq défaites sur cinq matches. La dernière en date a eu lieu face à la sélection turque sur le score de 4 sets à 2, alors que pour leurs quatre premières sorties dans ce rendez-vous international, les Verts se sont inclinés respectivement face à la Russie (4-0), l’Argentine (4-0), l’Iran (4-1) et la Chine (4-0). Ce qui justifie amplement la dernière place occupée à l’issue du tournoi.
On ne terminera pas sans citer cette discipline qui, jadis, disputait au football le leadership du sport algérien. Nous avons nommé le handball, bien évidemment. La sélection algérienne « A » de cette discipline n’a toujours pas son coach principal, alors que le coup d’envoi du championnat Excellence de handball (messieurs) 2017-2018 sera donné le 13 octobre prochain.
Pis, l’instance fédérale a affirmé que l’installation du collège technique national, présidé par Dehili Farouk, est prévue pour la 1ère quinzaine du mois de septembre. Quelle performance ! Quant au basket-ball, il est au fond du panier.
Écrit par Saïd B.
reporters.dz
Depuis les derniers Jeux Olympiques et le fiasco en matière de résultats jusqu’aux éliminations de la sélection algérienne de football et des judokas dans leurs mondiaux respectifs, en passant par l’immense ratage de l’athlétisme aux récents mondiaux de l’athlétisme, le sport algérien est bel et bien au plus bas.
Les « nouveaux » présidents élus récemment dans les différentes fédérations ont, peut-être, des circonstances atténuantes, mais pour ceux qui sont toujours en place, la révision de leur gestion est devenue une condition sine qua non pour espérer corriger les erreurs passées. Et là, on n’omettra pas de rappeler que le ministre de la Jeunesse et des Sports martelait que ceux qui ont échoué doivent payer. Alors ?
Encore faut-il faire remarquer également qu’il est vraiment désolant de constater que des responsables, censés avoir fait le nécessaire avec les directions techniques, continuent à annoncer à la veille de chaque compétition régionale, continentale ou internationale que les athlètes vont faire leur possible pour réaliser de bons résultats. Mais on n’a toujours pas entendu un responsable annoncer l’objectif par des titres ou des médailles, quelles que soient leurs couleurs ! Ce qui est, justement, annonciateur de mauvais résultats. Outre le cas du football, avec l’ élimination des Verts du Mondial 2018, et la 3e et dernière place obtenue par la sélection algérienne de football des moins de 15 ans (U-15) à l’occasion du dernier tournoi de l’Union nord-africaine de football (UNAF) où le sacre est revenu aux Tunisiens, les récentes contreperformances, notamment celle de cet été 2017, des autres disciplines sont désespérantes quant à la situation du sport en Algérie.
Le judo à terre
Les derniers résultats en date sont celles des 10 judokas algériens qui sont revenus bredouille des Championnats du monde de la discipline qui devait prendre fin hier à Budapest (Hongrie). Avec les éliminations des trois derniers judokas algériens en lice, Nadjib Temmar (+100 kg), Lyès Bouyacoub (-100 kg) et Sonia Asselah (+78 kg), le judo algérien est bel et bien mis sur les tatamis par « ippon » !
Les trois athlètes algériens cités ont été éliminés, respectivement par l’Ukrainien Stanislav Bondarenko, le Géorgien Varlam Liparteliani et la Brésilenne Maria Suelen Altheman.
Avant eux, leurs coéquipiers présents à Budapest, étaient déjà sortis de la compétition, en l’occurrence Abderrahmane Benamadi (-90 kg), Kaouthar Ouallal (-78 kg) et Souad Bellakehal (-70 kg). Ces derniers ont été éliminés dès les premiers tours de la compétition, disputés vendredi. Deux jours plus tôt, ce sont Meriem Moussa (-52 kg), Ratiba Tariket (-57 kg) et Djeddi Oussama (-73 kg) qui avaient précocement quitté les Championnats du monde de judo.
Avant leur embarquement pour la Hongrie, les dix représentants algériens (5 messieurs / 5 dames) étaient quasi unanimes à souligner ce « manque de préparation », considérant que le travail sur ce registre n’a pas été « à la hauteur d’un évènement de cette envergure », surtout pour des athlètes ambitieux qui visent le podium. C’est un véritable aveu et il faut donc chercher le ou les responsables pour les mettre devant leur responsabilité. Quoi que celle-ci soit bien « collective » faut-il le souligner… Un « shido » pour les responsables !
29es Universiades d’été 2017, l’autre déception
Par ailleurs, l’Algérie s’est contentée de la 47e place du classement des pays médaillés aux Universiades-2017 de Taipei qui ont pris fin mercredi dernier, avec le sacre final du Japon, suivi de la Corée du Sud et Taipei, alors que les jeux ont enregistré la participation de 148 pays dont 28 du continent africain. L’Algérie, représentée par 32 athlètes au rendez-vous de Taipei, a réalisé un parcours tout juste moyen en récoltant cinq médailles (3 argent et deux bronze), en athlétisme, judo et natation. C’est vraiment très peu comme résultats pour des disciplines qui ont valu beaucoup plus d’honneur à l’Algérie. Et là se pose le problème du sport universitaire qui a déjà sanctionné le sport scolaire. Mauvais élève.
La politique sportive repose sur les écoles et universités dans les pays développés. En Algérie, on se contente depuis des décennies de ne se manifester qu’à l’approche des échéances ! Quant au travail à moyen et long termes, il faut repasser… Il faut vraiment pleurer le sport scolaire qui, jadis, constituait un véritable pourvoyeur de jeunes talents… Aujourd’hui, on ne cesse de s’enorgueillir d’avoir battu des records d’Algérie dans un championnat mondial !
La preuve par les Mondiaux juniors de natation
Autre sport, autre désillusion. Le directeur des jeunes talents (DJTS) de la Fédération algérienne de natation (FAN), Abdelhamid Tadjadit, a estimé que la participation des Algériens était positive par rapport au niveau de la compétition. « La participation de nos trois nageurs, Abdellah Arjoun, Djawed Syoud et Moncef Belamane était positive. Ils ont battu quelques records d’Algérie et atteint des demi-finales. Globalement, nous sommes satisfaits des résultats », a-t-il affirmé. Arjoun a atteint les demi-finales du 100m dos avec un chrono (55.89/nouveau record d’Algérie), du 50m dos (26.10/nouveau record d’Algérie) et du 200m dos (2:03.21/nouveau record d’Algérie). Son compatriote Moncef Belamane (16 ans/Dely Ibrahim) qui a amélioré ses records personnels, a échoué à atteindre les demi-finales papillon des épreuves 100m (1:04.21), 50m (29.67) et 200m (2:8.73). Pour sa part, Djawed Sayoud (18 ans/club de Challans, France), a réalisé le 20e temps des demi-finales au 400m 4 nages avec un chrono de (4:28.78), le 10 temps du 200m 4 nages avec un chrono de (2:3.34), avant d’obtenir la 29e place des séries du 100m papillon avec un chrono de 55.55. Qui dit mieux ?... Plutôt pire ?
La boxe K.-O. à Hambourg
En noble art, ça ne va pas mieux. Les boxeurs algériens, Mohamed Flissi (52 kg) et Reda Benbaâziz (60 kg), ont été éliminés dès les 8es de finale de la 19e édition des championnats du monde seniors, organisés du 25 août au 2 septembre à Hambourg (Allemagne).
Cette élimination s’ajoute à celle de Mohamed Yacine Touareg, engagé dans la catégorie 49 kg, qui avait été éliminé dès le premier tour en perdant face à l’Australien Alex Winwood sur le score de (2-3). L`Algérie a pris part aux championnats du monde à Hambourg avec trois boxeurs et les résultats sont là : les meilleurs ont été éliminés aux huitièmes de finale ! On est dans les cordes. En Volley-ball, la déroute était totale pour la sélection algérienne des moins de 23 ans (U23) lors des Championnats du monde de la catégorie disputés au Caire (Egypte). Cinq défaites sur cinq matches. La dernière en date a eu lieu face à la sélection turque sur le score de 4 sets à 2, alors que pour leurs quatre premières sorties dans ce rendez-vous international, les Verts se sont inclinés respectivement face à la Russie (4-0), l’Argentine (4-0), l’Iran (4-1) et la Chine (4-0). Ce qui justifie amplement la dernière place occupée à l’issue du tournoi.
On ne terminera pas sans citer cette discipline qui, jadis, disputait au football le leadership du sport algérien. Nous avons nommé le handball, bien évidemment. La sélection algérienne « A » de cette discipline n’a toujours pas son coach principal, alors que le coup d’envoi du championnat Excellence de handball (messieurs) 2017-2018 sera donné le 13 octobre prochain.
Pis, l’instance fédérale a affirmé que l’installation du collège technique national, présidé par Dehili Farouk, est prévue pour la 1ère quinzaine du mois de septembre. Quelle performance ! Quant au basket-ball, il est au fond du panier.
Écrit par Saïd B.
reporters.dz
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