Hadj Aïssa file à Porto «Benfica s’est moqué de moi» mardi 22 juillet 2008
Le dixième jour d’hôtel et d’attente sans fin a eu raison de la patience de l’international algérien de l’Entente de Sétif, Lazhar Hadj Aïssa, qui a décidé de quitter Lisbonne hier en début d’après-midi en compagnie de son conseiller Enrico Gomes, et ce, sans en informer les dirigeants du Benfica qui les croient sans doute encore présents. Les deux hommes ont pris la voiture du Portugais pour rallier la ville de Porto afin d’enclencher le plan B, à savoir les discussions avec les autres clubs qui sont intéressés par les services du joueur. Peu avant de quitter Lisbonne, nous étions avec Hadj Aïssa dans sa chambre d’hôtel au quinzième étage dans un calme absolu. L’Algérien, peu loquace, avait déjà préparé sa valise et son sac et attendait avec impatience la venue de Gomes. Il ne dira rien de concret jusqu’à la venue du Portugais.
«On s’est bien moqué de moi au Benfica pendant 10 jours»
Une fois les bagages dans la malle de la BMW de Gomes, le Batnéen se lâche dans le micro qu’on lui a tendu : «Si les dirigeants du Benfica croient que je suis venu pour faire du tourisme dans cet hôtel de vieux, qu’ils se détrompent ! Pour les vacances, j’aurais choisi un autre endroit. La patience a des limites.» Il enchaîne, rageur : «Je suis resté 10 jours pour rien. A part la visite médicale, je n’ai pas eu de contact avec le club. Je n’ai pas été invité à m’entraîner et je n’ai même pas été invité à assister au match amical contre Estoril. Je crois que cette manière de faire est la meilleure façon de se moquer de quelqu’un. Ce qui me déçoit le plus chez les dirigeants du Benfica, c’est que j’ai appris que lors de cette rencontre face à Estoril, le nouveau coach a mis à l’essai plusieurs joueurs juniors pour voir le niveau de la réserve. Il aurait pu me mettre à l’essai, histoire d’avoir une petite idée à mon sujet. Il sait pourtant que je suis à Lisbonne, puisqu’il a parlé de moi à la presse en évoquant un problème administratif dont j’ignore personnellement la teneur. Je n’ai vraiment pas de temps à perdre ici. J’ai déjà accusé un retard important dans la préparation d’avant-saison. Aujourd’hui, il faut impérativement que je bouge. C’est pour ces raisons que nous avons décidé, Gomes et moi, de partir à Porto pour entreprendre les démarches avec les clubs intéressés.» Hadj Aïssa était énervé, mais loin d’être abattu car il sait très bien qu’en Europe, il n’y a pas que le Benfica qui le veut.
Getafe a invité Hadj Aïssa pour le voir
A ce sujet, l’on parle déjà de clubs espagnols comme Getafe. Cependant, Gomes, qui s’est rapproché du club espagnol, nous a assuré qu’il n’y avait rien de concret. «Cela dit, les dirigeants de Getafe m’ont invité à leur présenter Hadj Aïssa pour le voir», a précisé l’ex-coach du MCO qui se dit «à l’écoute de ce que désire d’abord Lazhar». «La décision finale lui revient toujours. Je le conseille en fonction de ce qu’il veut, c’est tout. Il m’a paru démoralisé et impatient de refouler le terrain de jeu. Il n’a pas accepté de rester une journée de plus à l’hôtel. Je le comprends parce qu’il pensait qu’on allait lui donner au moins une chance pour montrer son immense talent. Il aurait sans doute épaté tout le monde car il a vraiment sa place dans l’effectif du Benfica. Je pense même que, techniquement, il est bien supérieur à la moyenne. Mais bon, il a décidé d’opter pour le plan B, je suis obligé de l’écouter car c’est de son avenir dont il s’agit», a-t-il ajouté, avant de nous permettre de prendre une dernière photo des deux acolytes à l’intérieur du véhicule.
Anderlecht lui a envoyé le billet d’avion
Ce que nous avons su en marge de ce dénouement malheureux, c’est que Hadj Aïssa a reçu une invitation du club belge d’Anderlecht qui lui a même envoyé le billet d’avion. Cette information a été communiquée par Gomes à Rui Costa et à un autre dirigeant du Benfica qui n’ont pas réagi. C’est cette manière d’ignorer le message de Gomes qui a mis en colère Hadj Aïssa. Le Chaoui a sans doute été touché dans son honneur et l’honneur d’un Algérien est bien plus important que le Benfica et le Real Madrid associés, sans oublier le fait que Lazhar voyait tous les jours Rui Costa venir à l’hôtel passer des heures entières dans le bar du dernier étage de l’hôtel en compagnie de l’Argentin Pablo Aïmar, sans se soucier de la présence de l’Algérien.
L’honneur du Chaoui était en jeu
Un manque d’attention qui n’a sans doute pas réjoui le Batnéen qui en avait gros sur le cœur. Le fait de se sentir ainsi «écarté» et ignoré par les responsables du club hôte a fini par décourager la perle de l’ESS, habituée à être choyée et dorlotée par le public et les dirigeants de l’Entente. Caractériel comme il est, Lazhar Hadj Aïssa n’a pas pu en supporter davantage. La coupe était pleine.
L’Atlético Madrid, une piste sérieuse grâce à Futre
C’est ainsi que dès aujourd’hui, Gomes et Hadj Aïssa activeront les autres pistes avec, cette fois, une priorité aux clubs qui seront vraiment intéressés par le jeu du Batnéen. On parle, entre autres, de l’Atlético Madrid dont le chargé du recrutement n’est autre que l’ancien joueur de Porto, Paulo Futre, qui se trouve être un très bon ami d’Enrico Gomes et qui n’a sans doute pas oublié que c’est Gomes qui était à l’origine de son transfert de Porto au club madrilène. Gomes avait également tout fait pour faire venir Futre à Porto alors qu’il était marginalisé au... Benfica. C’est dire donc la relation étroite entre les deux hommes. Un atout de poids pour d’éventuels pourparlers au sujet de Hadj Aïssa.
Un club ukrainien offre 300 000 euros
En attendant, la direction de l’ESS continue de recevoir des offres pour son joueur. On apprend ainsi qu’un club ukrainien, qualifié pour la Coupe de l’UEFA, offre 300 000 euros et un recrutement de suite. Un de ses représentants se trouve à Tunis et attend Hadj Aïssa pour conclure le transfert. Reste à savoir si Lazhar est intéressé par l’Ukraine.
N. D.
LeButeur.com
Le dixième jour d’hôtel et d’attente sans fin a eu raison de la patience de l’international algérien de l’Entente de Sétif, Lazhar Hadj Aïssa, qui a décidé de quitter Lisbonne hier en début d’après-midi en compagnie de son conseiller Enrico Gomes, et ce, sans en informer les dirigeants du Benfica qui les croient sans doute encore présents. Les deux hommes ont pris la voiture du Portugais pour rallier la ville de Porto afin d’enclencher le plan B, à savoir les discussions avec les autres clubs qui sont intéressés par les services du joueur. Peu avant de quitter Lisbonne, nous étions avec Hadj Aïssa dans sa chambre d’hôtel au quinzième étage dans un calme absolu. L’Algérien, peu loquace, avait déjà préparé sa valise et son sac et attendait avec impatience la venue de Gomes. Il ne dira rien de concret jusqu’à la venue du Portugais. «On s’est bien moqué de moi au Benfica pendant 10 jours»
Une fois les bagages dans la malle de la BMW de Gomes, le Batnéen se lâche dans le micro qu’on lui a tendu : «Si les dirigeants du Benfica croient que je suis venu pour faire du tourisme dans cet hôtel de vieux, qu’ils se détrompent ! Pour les vacances, j’aurais choisi un autre endroit. La patience a des limites.» Il enchaîne, rageur : «Je suis resté 10 jours pour rien. A part la visite médicale, je n’ai pas eu de contact avec le club. Je n’ai pas été invité à m’entraîner et je n’ai même pas été invité à assister au match amical contre Estoril. Je crois que cette manière de faire est la meilleure façon de se moquer de quelqu’un. Ce qui me déçoit le plus chez les dirigeants du Benfica, c’est que j’ai appris que lors de cette rencontre face à Estoril, le nouveau coach a mis à l’essai plusieurs joueurs juniors pour voir le niveau de la réserve. Il aurait pu me mettre à l’essai, histoire d’avoir une petite idée à mon sujet. Il sait pourtant que je suis à Lisbonne, puisqu’il a parlé de moi à la presse en évoquant un problème administratif dont j’ignore personnellement la teneur. Je n’ai vraiment pas de temps à perdre ici. J’ai déjà accusé un retard important dans la préparation d’avant-saison. Aujourd’hui, il faut impérativement que je bouge. C’est pour ces raisons que nous avons décidé, Gomes et moi, de partir à Porto pour entreprendre les démarches avec les clubs intéressés.» Hadj Aïssa était énervé, mais loin d’être abattu car il sait très bien qu’en Europe, il n’y a pas que le Benfica qui le veut.
Getafe a invité Hadj Aïssa pour le voir
A ce sujet, l’on parle déjà de clubs espagnols comme Getafe. Cependant, Gomes, qui s’est rapproché du club espagnol, nous a assuré qu’il n’y avait rien de concret. «Cela dit, les dirigeants de Getafe m’ont invité à leur présenter Hadj Aïssa pour le voir», a précisé l’ex-coach du MCO qui se dit «à l’écoute de ce que désire d’abord Lazhar». «La décision finale lui revient toujours. Je le conseille en fonction de ce qu’il veut, c’est tout. Il m’a paru démoralisé et impatient de refouler le terrain de jeu. Il n’a pas accepté de rester une journée de plus à l’hôtel. Je le comprends parce qu’il pensait qu’on allait lui donner au moins une chance pour montrer son immense talent. Il aurait sans doute épaté tout le monde car il a vraiment sa place dans l’effectif du Benfica. Je pense même que, techniquement, il est bien supérieur à la moyenne. Mais bon, il a décidé d’opter pour le plan B, je suis obligé de l’écouter car c’est de son avenir dont il s’agit», a-t-il ajouté, avant de nous permettre de prendre une dernière photo des deux acolytes à l’intérieur du véhicule.
Anderlecht lui a envoyé le billet d’avion
Ce que nous avons su en marge de ce dénouement malheureux, c’est que Hadj Aïssa a reçu une invitation du club belge d’Anderlecht qui lui a même envoyé le billet d’avion. Cette information a été communiquée par Gomes à Rui Costa et à un autre dirigeant du Benfica qui n’ont pas réagi. C’est cette manière d’ignorer le message de Gomes qui a mis en colère Hadj Aïssa. Le Chaoui a sans doute été touché dans son honneur et l’honneur d’un Algérien est bien plus important que le Benfica et le Real Madrid associés, sans oublier le fait que Lazhar voyait tous les jours Rui Costa venir à l’hôtel passer des heures entières dans le bar du dernier étage de l’hôtel en compagnie de l’Argentin Pablo Aïmar, sans se soucier de la présence de l’Algérien.
L’honneur du Chaoui était en jeu
Un manque d’attention qui n’a sans doute pas réjoui le Batnéen qui en avait gros sur le cœur. Le fait de se sentir ainsi «écarté» et ignoré par les responsables du club hôte a fini par décourager la perle de l’ESS, habituée à être choyée et dorlotée par le public et les dirigeants de l’Entente. Caractériel comme il est, Lazhar Hadj Aïssa n’a pas pu en supporter davantage. La coupe était pleine.
L’Atlético Madrid, une piste sérieuse grâce à Futre
C’est ainsi que dès aujourd’hui, Gomes et Hadj Aïssa activeront les autres pistes avec, cette fois, une priorité aux clubs qui seront vraiment intéressés par le jeu du Batnéen. On parle, entre autres, de l’Atlético Madrid dont le chargé du recrutement n’est autre que l’ancien joueur de Porto, Paulo Futre, qui se trouve être un très bon ami d’Enrico Gomes et qui n’a sans doute pas oublié que c’est Gomes qui était à l’origine de son transfert de Porto au club madrilène. Gomes avait également tout fait pour faire venir Futre à Porto alors qu’il était marginalisé au... Benfica. C’est dire donc la relation étroite entre les deux hommes. Un atout de poids pour d’éventuels pourparlers au sujet de Hadj Aïssa.
Un club ukrainien offre 300 000 euros
En attendant, la direction de l’ESS continue de recevoir des offres pour son joueur. On apprend ainsi qu’un club ukrainien, qualifié pour la Coupe de l’UEFA, offre 300 000 euros et un recrutement de suite. Un de ses représentants se trouve à Tunis et attend Hadj Aïssa pour conclure le transfert. Reste à savoir si Lazhar est intéressé par l’Ukraine.
N. D.
LeButeur.com

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