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Que Savez-vous De La Guerre D'algerie?

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  • #16
    Bachi,

    A ce que je sache, ce n'est pas toute la France qui s'est installée en Algérie.

    Ce ne sont pas tous les français qui ont amassé des fortunes colossales en pillant l'Algérie. Et ce ne sont pas ceux là qui discutent avec toi.

    Perso, je sais qu'il y a au moins une personne de ma famille qui a participé à ça en étant soldat dans l'armée coloniale... Au statut qui était le sien, je crois que ça a enrichi ma famille de plus de tares (la violence propre aux militaires) qu'autre chose. En tout cas, pas les richesses. Il se peut même qu'à une génération de différence, une autre personne de ma famille ai joué un rôle... mais de l'autre côté.

    Tu m'excuseras, mais personnellement, je n'ai pas à assumer d'avoir assujéti qui que ce soit et profité de quoi que ce soit, ni même ma famille qui n'a tiré nul enrichissement de ça. Par contre, d'assumer que cette domination a permis à la société dans laquelle je vis de prendre dans son ensemble un visage qui n'aurait peut-être pas été le sien sans cela (l'exploitation des basses classes sociales aurait peut-être été plus meurtrière) et que la "démocratie" qui nous caractérise et qui est selon Chirac un luxe... Oui, peut-être que ce luxe nous n'en bénéficierions pas si certains d'entre nous n'avaient pas étés autorisés à piller tout ce qu'ils pouvaient de par le monde et à s'enrichir pour leur propre compte et basta !

    En ce qui me concerne, je viens du nord, du bassin minier... Alors subir, être assujetti, dominé, méprisé, je sais ce que ça signifie même si je n'ai pas vécu les grandes heures de l'exploitation minière et des grandes luttes sociales. Mais c un autre problème et tu peux être sur que dans ce contexte, il se trouve des gens pour estimer que même assujettis, ils valent mieux que celui qui est plus assujetti qu'eux.
    Et ils y a tous ceux qui se sentent très solidaires, un peu à la manière dont l'envisageait Frantz Fanon. Et c'est encore un autre dossier.

    POur finir, je ne crois pas que ceux de nos industriels et grandes fortunes pour qui l'Algérie a été une véritable caverne d'Ali Baba (type Sellière et consorts) ai le moindre mal à assumer, il savent exactement à quelles méthodes ils ont eu recours mais tu peux toujours essayer de leur faire ressentir de la culpabilité, de leur faire assumer leur passé sans humanisme aucun. Assumer pour eux, en ce qui me concerne, certainement pas ! Si tu crois que ceux là ont une autre opinion de ceux qu'ils font mine de considérer comme les leurs, si tu penses qu'ils ne méprisent pas ce peuple dont ils se réclament...

    En dehors de ça, on peux discuter. Je trouve seulement déplorable la loi votée par mon parlement et surtout le fait qu'elle va conforter la xénophobie de ces esprits aliénés qui veulent se battre comme dans la case de l'oncle Tom pour savoir qui est le meilleur maître. Je ne sais pas qui est le meilleur maître et je ne veux pas le savoir, je sais que le plus fort est souvent celui qui n'a aucune limites morales et qui ne s'interdit aucune exaction pourvu qu'il parvienne à ses fins et à maintenir son pouvoir... QUe ce soit dans la maison ou dans les champs, un esclave est un esclave. Meme si l'un est un peu mieux traité que l'autre, fait qui favorise la division entre esclaves et donc le règne du maître.

    Ce n'est pas moi qui ai dit que la situation des ouvriers dans nos pays étaient aussi indécente (voir plus) que celle des esclaves. C'est Lafargue, beau-fils de Marx. Voilà pour l"histoire et les faits connus de tous.

    J'ai hésité à poster ce message mais bon... L'autre joue sera pour un autre jour Bachi. Sans rancune.
    Dernière modification par Virginie, 21 septembre 2005, 20h10.

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    • #17
      Je m'étais peut-être mal exprimé...
      Quand je disais: peuple assujetti par un autre...
      Je parlais évidemment de l'Algérie et de la France d'alors...

      Il est évident que tous les Français d'alors n'avaient pas participé de la razia...mais, il n'en demeure pas moins qu'ils soutenaient très largement leur armée. Au mieux, ils étaient victimes de propagande et d'autres préjugés eux-mêmes. Et des plus humanistes parmi eux...
      Quand je pense à un Albert Camus, chantre d'humanisme et de nuance, grand philosophe du midi qui n'a rien trouvé d'autre à dire qu'il préférait sa mère à la justice ou quand il a dit à Feraoun: je ne lèverais pas le petit doigt pour ceux qui condamnent mon pays, fut-il injuste...


      Tu as raison, j'aurais dû choisir un autre terme que peuple...
      je cherche, un jour, je parviendrais à trouver ce mot juste.
      ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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      • #18
        IL n'y a pas de mal Bachi...

        On en reparlera, là il est vraiment l'heure que je parte du bureau. C un sujet intéressant malgré tout car il se croise avec d'autres qui sont les idéologies qui existaient ou sont nées de ces faits historiques et aussi les personnalités qui y ont participé ou se sont abstenues...
        C vrai, je l'ai constaté et je m'y oppose, qu'une grande partie, une majorité du peuple s'est rangé derrière les décisions prises en hauts lieux... Un peu comme les esclaves de la maison qui défendaient le maître. Et si par exemple, Camus s'est positionné d'une manière contestable, les vraies protestations et prises de position en faveur des colonisés ne sortent pas vraiment des basses classes ouvirères exlploitées mais plutôt de la bourgeoisie éclairée et humaniste (il y en a eu)... Tissage complexe.

        Je vais te dire... J'ai observé les réactions de mes camarades de classes quand on étudiait notre révolution, les droits de l'homme et puis les colonisations... on voit tout de suite ce qui sont prêt à recommencer si on leur dit que c possible demain et ceux pour qui ça me passe pas... Comme un os coincé dans la gorge de nos plus beaux idéaux, de notre sexi Marianne.

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        • #19
          La nature du conflit, la différence importante entre les forces en présence et le contexte international ont fait de la guerre d'Algérie un évènement unique au cours du XX° siècle.

          Les conséquences et le retentissement international de cette lutte de libération ont favorisé l'émergence d'une prise de conscience des conditions politiques et économiques vécues par un grand nombre de peuples dits" PAYS DU TIERS MONDE".

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