L’avortement du projet de loi embryonnaire Hadopi dans une assemblée nationale vide a fait couler beaucoup d’encre et a relancé le débat autour du téléchargement illégal. Nous avons donc assisté ces derniers jours à un véritable déluge d’affrontements médiatiques autour de cette question, chaque invité des jt et autres programmes nous gratifiant de son point de vue, aussi partisan et erroné soit-il. Pourtant, malgré les efforts employés par tous ces pantins, j’ai l’intime conviction que le débat est resté bloqué aux frontières du problème. Je me permets donc aujourd’hui de vous gratifier à mon tour de mon avis sur la question, avis que j’espère global et juste, et qui soulèvera peut-être quelques interrogations intéressantes.
Remontons à la source du problème. En aval de toute la chaîne de production des œuvres culturelles et littéraires se trouve le créateur de l’œuvre. Ce dernier dispose des droits d’auteurs qui lui donnent la garantie de jouir à vie de son œuvre. Dans quatre vingt dix neuf pour cent des cas, il va vendre partiellement ses droits à une entreprise afin d’autoriser celle-ci faire des copies de l’œuvre et de les mettre en vente. Cette société achète donc le droit de dupliquer l’œuvre, à l’infini mais dans un certain délai, pour en faire un commerce. Il s’agit donc d’une industrie dont l’entreprise est de transformer le génie créateur en produit fini représenté sur un support fongible et qui se vend.
Cette société ne disposant pas à vie des droits de l’auteur (mais simplement de manière partielle), elle ne peut vendre l’œuvre dans son entier et doit se contenter de commercialiser des supports matériels sur lesquels elle est représentée. Lorsqu’on achète un de ces supports (CD, DVD, livres, etc.) on n’achète donc pas l’œuvre mais uniquement sa représentation, on est donc uniquement propriétaire de la matière sur laquelle celle-ci est représentée (le papier, le cd, etc.), c’est pourquoi on ne peut la diffuser librement et qu’on est restreint à un simple usage personnel ou familial.
Tout ce système, encadré par les lois, constitue le moyen officiel de se procurer la jouissance d’une œuvre. Il permet ainsi de garantir à l’auteur des droits quasi éternels sur son œuvre et de créer un marché économique du divertissement permettant à de grandes multinationales de s’épanouir économiquement. Afin de rendre pérenne ce système, et en réponse aux menaces nées d’une contre offensive venant du bas et,visant à se procurer la jouissance d’une œuvre gratuitement, les forces économiques ont mis la pression sur les puissances politiques qui, par le biais de la loi, sanctionnent cette appropriation gratuite d’une œuvre en déclarant le téléchargement illégal. Mais qu’est-ce vraiment le téléchargement ?
C’est le procédé par lequel un individu s’approprie gratuitement la copie d’une œuvre, sur un support multimédia (mp3, wav, etc.), par le biais d’une plateforme internet (peer to peer, torrent, etc.). Il faut comprendre que l’individu qui s’adonne à une telle activité ne télécharge ni l’œuvre en elle même ni une des copies officielles, puisqu’il n’a pas payé les droits d’auteurs (ni d’une manière directe auprès de l’auteur, ni d’une façon indirecte en passant par la société ayant achetée ces droits d’auteur). En fait, il télécharge simplement une copie numérique d’une des copies matérielles et légales de l’œuvre (par exemple un exemplaire numérique du CD de tel artiste). Cet exemplaire numérique est né de la volonté d’un individu qui, ayant acheté un support officiel, décide de le convertir en fichier multimédia et de le mettre sur un serveur internet afin de le partager avec qui veut. Il ne fait donc que partager son bien, ce qui est tout à fait légitime car il en est le propriétaire.
Dans cette manœuvre l’auteur et son œuvre ne sont pas concernés car ce qui est piraté n’est pas l’œuvre en elle même, personne ne s’introduit au domilice de l’artiste ou sur son ordinateur pour lui voler son bien, mais simplement le support sur lequel son œuvre est projetée (support appartenant à l’acheteur). Celui-ci est ensuite transformé dans un format différent et partagé sur internet à la suite de l’initiative de son possesseur. Le téléchargement est donc en vérité un moyen de partager ses biens, de mettre en commun ce qu’on possède pour en faire profiter le plus grand nombre. Qu’y a-t-il d’illégal dans cette démarche ? Le covoiturage est un procédé similaire, il permet à plusieurs personnes de partager leurs voitures en vue de réduire les frais d’essence, pourtant existe-t-il une loi interdisant le partage de sa voiture ? Aucunement, et cela est impensable. Pourquoi alors interdire le téléchargement ?
A cause des droits d’auteurs, c’est ce que tout le monde vous dira. On vous expliquera que le téléchargement nuit aux artistes, que c’est un moyen de profiter de leurs créations sans les rémunérer, que c’est comme si on vous volait votre travail. C’est vrai bien entendu mais il faut garder à l’esprit qu’en vendant leurs droits d’auteur à certaines entreprises, les artistes ont accepté de donner à leurs œuvres une existence matérielle et que c’est à eux d’assumer le poids de cette erreur. Un dieu prenant forme humaine devra accepter de mourir, il en va de même pour les œuvres rabaissées au rang de marchandises. On sait que les marchandises se détériorent, qu’elles sont volées, copiées ; le CD et le DVD n’échappent pas à cette règle. C’est donc aux artistes d’assumer leur acte et aux entreprises servant leurs intérêts de rendre les copies de l’œuvre impossible à pirater.
Remontons à la source du problème. En aval de toute la chaîne de production des œuvres culturelles et littéraires se trouve le créateur de l’œuvre. Ce dernier dispose des droits d’auteurs qui lui donnent la garantie de jouir à vie de son œuvre. Dans quatre vingt dix neuf pour cent des cas, il va vendre partiellement ses droits à une entreprise afin d’autoriser celle-ci faire des copies de l’œuvre et de les mettre en vente. Cette société achète donc le droit de dupliquer l’œuvre, à l’infini mais dans un certain délai, pour en faire un commerce. Il s’agit donc d’une industrie dont l’entreprise est de transformer le génie créateur en produit fini représenté sur un support fongible et qui se vend.
Cette société ne disposant pas à vie des droits de l’auteur (mais simplement de manière partielle), elle ne peut vendre l’œuvre dans son entier et doit se contenter de commercialiser des supports matériels sur lesquels elle est représentée. Lorsqu’on achète un de ces supports (CD, DVD, livres, etc.) on n’achète donc pas l’œuvre mais uniquement sa représentation, on est donc uniquement propriétaire de la matière sur laquelle celle-ci est représentée (le papier, le cd, etc.), c’est pourquoi on ne peut la diffuser librement et qu’on est restreint à un simple usage personnel ou familial.
Tout ce système, encadré par les lois, constitue le moyen officiel de se procurer la jouissance d’une œuvre. Il permet ainsi de garantir à l’auteur des droits quasi éternels sur son œuvre et de créer un marché économique du divertissement permettant à de grandes multinationales de s’épanouir économiquement. Afin de rendre pérenne ce système, et en réponse aux menaces nées d’une contre offensive venant du bas et,visant à se procurer la jouissance d’une œuvre gratuitement, les forces économiques ont mis la pression sur les puissances politiques qui, par le biais de la loi, sanctionnent cette appropriation gratuite d’une œuvre en déclarant le téléchargement illégal. Mais qu’est-ce vraiment le téléchargement ?
C’est le procédé par lequel un individu s’approprie gratuitement la copie d’une œuvre, sur un support multimédia (mp3, wav, etc.), par le biais d’une plateforme internet (peer to peer, torrent, etc.). Il faut comprendre que l’individu qui s’adonne à une telle activité ne télécharge ni l’œuvre en elle même ni une des copies officielles, puisqu’il n’a pas payé les droits d’auteurs (ni d’une manière directe auprès de l’auteur, ni d’une façon indirecte en passant par la société ayant achetée ces droits d’auteur). En fait, il télécharge simplement une copie numérique d’une des copies matérielles et légales de l’œuvre (par exemple un exemplaire numérique du CD de tel artiste). Cet exemplaire numérique est né de la volonté d’un individu qui, ayant acheté un support officiel, décide de le convertir en fichier multimédia et de le mettre sur un serveur internet afin de le partager avec qui veut. Il ne fait donc que partager son bien, ce qui est tout à fait légitime car il en est le propriétaire.
Dans cette manœuvre l’auteur et son œuvre ne sont pas concernés car ce qui est piraté n’est pas l’œuvre en elle même, personne ne s’introduit au domilice de l’artiste ou sur son ordinateur pour lui voler son bien, mais simplement le support sur lequel son œuvre est projetée (support appartenant à l’acheteur). Celui-ci est ensuite transformé dans un format différent et partagé sur internet à la suite de l’initiative de son possesseur. Le téléchargement est donc en vérité un moyen de partager ses biens, de mettre en commun ce qu’on possède pour en faire profiter le plus grand nombre. Qu’y a-t-il d’illégal dans cette démarche ? Le covoiturage est un procédé similaire, il permet à plusieurs personnes de partager leurs voitures en vue de réduire les frais d’essence, pourtant existe-t-il une loi interdisant le partage de sa voiture ? Aucunement, et cela est impensable. Pourquoi alors interdire le téléchargement ?
A cause des droits d’auteurs, c’est ce que tout le monde vous dira. On vous expliquera que le téléchargement nuit aux artistes, que c’est un moyen de profiter de leurs créations sans les rémunérer, que c’est comme si on vous volait votre travail. C’est vrai bien entendu mais il faut garder à l’esprit qu’en vendant leurs droits d’auteur à certaines entreprises, les artistes ont accepté de donner à leurs œuvres une existence matérielle et que c’est à eux d’assumer le poids de cette erreur. Un dieu prenant forme humaine devra accepter de mourir, il en va de même pour les œuvres rabaissées au rang de marchandises. On sait que les marchandises se détériorent, qu’elles sont volées, copiées ; le CD et le DVD n’échappent pas à cette règle. C’est donc aux artistes d’assumer leur acte et aux entreprises servant leurs intérêts de rendre les copies de l’œuvre impossible à pirater.
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