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Les maths quantiques jouent au casino avec des atomes

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  • Les maths quantiques jouent au casino avec des atomes

    Par Damien Jayat | Médiateur scientifique | 27/05/2009 | 15H10

    Vous n'avez jamais rien compris aux maths ? Vous êtes convaincus qu'elles ne servent qu'à dégoûter de l'école des générations d'élèves ? Pourtant, notre quotidien en dépend largement, et les scientifiques font souvent appel à eux. Exemple avec un jeune chercheur qui manipule les équations comme des jouets d'enfant.
    Il s'appelle Thomas Bouabça et achève sa thèse au laboratoire de chimie et de physique quantique, à Toulouse. Il a passé l'examen oral la semaine dernière. Je suis allé écouter, à commencer par le titre de sa thèse : « Introduction d'orbitales corrélées dans les approches Monte-Carlo quantiques. »
    Titre incompréhensible, Thomas le sait. Il a donc un sous-titre qui se veut éclaircissant : « Comment rendre les approches Monte-Carlo quantiques opérationnelles en chimie ? » Là encore, même pour un lecteur assidu de Science&Vie ou de Rue89, le flou règne en maître.
    L'équation de Schrödinger, gourmande en calculs complexes


    Peut-on faire encore plus clair ? Je relève les manches et le défi.
    Dans la conception classique de la matière, un atome c'est un noyau avec des électrons qui tournent autour. Trop simple pour être vraie, cette vision a été profondément modifiée par une théorie apparue au début du XXe siècle : la mécanique quantique.
    Dans ce nouveau monde, les particules sont aussi des ondes, leur position et leur vitesse ne peuvent être connues en même temps avec la même précision, et elles ne peuvent renfermer que certaines doses d'énergie. Comme un four que vous pouvez chauffer à thermostat 4 ou 5 mais jamais à 4,734.
    Lorsqu'on étudie un atome ou un assemblage d'atomes (une molécule), il est important de connaître avec le maximum de précision l'état des électrons et notamment ce qu'on appelle leur « niveau d'énergie », c'est-à-dire à quel thermostat ils sont chauffés.
    Pour cela, le mécanicien quantique utilise une formule : l'équation de Schrödinger, proposée par l'Autrichien du même nom en 1925.
    Avantage de cette équation, à partir de quelques infos sur les électrons, elle vous décrit leur évolution dans le temps et l'espace avec l'aisance d'un Casanova dans un harem perse gardé par seize eunuques.
    Inconvénient : obtenir la carte d'identité d'un électron isolé gravitant autour d'un noyau demande de nombreux calculs mathématiques. Pour deux électrons, c'est pire.
    Et pour décrire un atome comme le cuivre, qui contient 29 électrons, même un stock de Doliprane devient inutile. Finalement, sauf pour l'atome d'hydrogène (un électron + un proton) tous les calculs doivent être pris en charge par un ordinateur. Lui seul est capable d'effectuer les milliards de calculs nécessaires.
    Des calculs approchés, mais attention à la marge d'erreur

    Mais voilà que certains rêvent de décrire avec l'équation de Schrödinger la structure d'une molécule entière. Plusieurs atomes, donc plusieurs dizaines, voire centaines d'électrons ! De la folie pure. D'ailleurs, c'est impossible à l'heure actuelle. Les chercheurs arrivent seulement à trouver une approximation de la solution. Et rien que pour ça, je vous dis pas le boulot.
    L'idée est la suivante. Au lieu de se liquéfier le cerveau à résoudre une vacherie d'équation qui résiste à tout bombardement calculatoire, on prend une autre équation, qui lui ressemble le plus possible et qu'on sait résoudre.
    Les calculs gentiment exécutés par l'ordinateur servent alors à « optimiser » cette équation, c'est-à-dire à trouver une solution la plus proche de la vraie. Au lieu de bâtir un fragile château de cartes, on en fait un pareil avec des planches de bois. Moins esthétique, mais ça tient debout.
    Cette méthode introduit un nouvel inconvénient. En cherchant une solution approchée, on commet toujours une erreur, un écart par rapport aux valeurs réelles.
    Si vous cherchez à distinguer deux électrons dont l'un est à 10 mètres du noyau et l'autre à 15 mètres (les chiffres sont faux bien sûr), et que votre équation approchée vous dit « ton premier électron est à 10 mètres… à 7 mètres près », comment faites-vous pour le distinguer du second ? Vous ne pouvez pas.
    Les calculs approchés sur l'équation de Schrödinger ont exactement le même souci. Le but de certains travaux de recherche est donc de minimiser les écarts, de trouver la solution approchée la moins approchée possible.
    C'était le sujet de la thèse de Thomas : comment réduire ces saloperies d'erreurs quand on veut résoudre l'équation de Schrödinger pour des molécules complexes.
    Faire confiance au hasard, c'est scientifique !
    Pour cela, il a utilisé une méthode originale de calcul, appelée « Monte-Carlo » en l'honneur du casino de la ville du même nom. Elle repose en effet sur des calculs de probabilités, les mêmes que dans les jeux de hasard dont étaient friands les inventeurs de ladite méthode.
    La Monte-Carlo est utilisée depuis longtemps dans les calculs économiques (fixation des prix) ou dans les télécoms (traitement du signal) et, depuis peu, en chimie. Avec son traditionnel lot d'ennuis.
    Pour appliquer Monte-Carlo, vous devez étudier trois équations proches -dont l'équation de Schrödinger et sa version approchée- et les optimiser afin de les rendre rigoureusement égales. Superposables.
    Mais vous savez dès le départ qu'elles ne pourront jamais être égales à zéro en même temps. Dans ces conditions, impossible de superposer, impossible d'optimiser à 100% l'équation approchée. Vous tapez autant de fois que vous voulez dans la balle de golf, elle frôlera le trou sans jamais tomber dedans.
    Agaçant, non ? C'est pourquoi Thomas a essayé une nouvelle technique. Plutôt que d'optimiser son équation d'un bloc, il l'a découpée en morceaux pour s'attaquer à chacun séparément.
    Il a aussi obligé son équation à obéir à des règles simples de physique sur le comportement des électrons. Ce qui lui a permis de superposer le plus parfaitement possible ses équations, à grands coups de maths qui m'ont fait, je l'avoue, un peu décrocher lors de son exposé oral : les variances, Jastrows, matrices hessiennes et opérateurs hamiltoniens m'ont laissé un peu froid.
    Là n'est pas l'essentiel. Le côté le plus passionnant de ce travail reste son utilité future. La nouvelle technique d'optimisation est encore imparfaite, elle marche bien sur des petits atomes mais laisse des doutes quand il y a trop d'électrons. Avec encore du travail, ça ira mieux.
    On trouvera des équations de Schrödinger approchées qui permettront de décrire les centaines d'électrons d'une molécule simple, et pourquoi pas d'une grosse.
    A quoi servent les maths ?
    L'idée, à long terme, est de pratiquer de la chimie sur ordinateur. De connaître si bien la structure d'une molécule, électron par électron, qu'on pourra prédire si et comment elle interagit avec une autre ; où on peut la casser en deux et lui recoller un autre morceau ; si elle peut changer de forme, etc. Tout ça à partir de calculs mathématiques.
    On pourra, grâce à ces modèles informatiques, chercher des médicaments, décrypter certains mécanismes biologiques, trouver des procédés de synthèse chimique plus simples, étudier des molécules étranges (comme O4, qui se forme dans l'atmosphère) ou inventer de nouveaux écrans.
    Les recherches sur ordinateur sont déjà légion dans ces domaines car elles permettent de belles économies de temps, d'argent, de consommation et de pollution.
    Il reste encore des progrès à faire sur toute la chaîne, depuis les calculs au fond du labo jusqu'à l'application concrète.
    Ces progrès viendront de l'association de plusieurs disciplines en chimie, biologie, mathématiques et informatique. Nouvel exemple, s'il en fallait, que la recherche scientifique n'avance que si chacun y met du sien. Sans compter la volonté politique, le contrôle citoyen et la diffusion médiatique comme celle que je viens d'essayer.
    Voilà. Je vous laisse avec ça sur les bras, en espérant que c'est plus clair à la fin qu'au début, et que vous avez au moins compris le sous-titre de la thèse de Thomas…
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La mécanique quantique (méca Q pour les intimes) est une science tout à fait fascinante. Elle est complètement construite sur des paradoxes et des approximations (car l'équation de Schrödinger, qui contitue le point de départ de la plupart des études quantiques, ne peut être résolue de façon exacte que pour les systèmes simplissimes comme l'atome d'hydrogène). Les lois des probabilités constituent le fondement de cette science car, d'après les inégalités d'Heisenberg, il est impossible de définir tous les paramètres mécaniques (vitesse, position, énergie,...) d'une particule quantique comme l'électron de façon exacte. C'est pour ça qu'on ne parle pas de trajectoire d'électrons mais plutôt d'orbitales. Malgré cette définition assez "floue", la chimie computationnelle est largement utilisée dans les laboratoires de modélisation moléculaire et donne des résultats assez précis et proches de l'expérience. Dans les labos, l'approximation la plus adulée est appelée la DFT (density functionnal theory), elle donne des résultats très satisfaisants mais reste relativement lente (surtout si on a deux ou trois calculateurs, comme dans les universités algériennes).
    L'approche de Monte-Carlo est encore sous développement et on la présente comme "le successeur de la DFT", elle donnera peut-être accès à des résultats "proches de ce qui se passe dans le bécher" dans un temps relativement court, c'est ce que la communauté des théoriciens espère.
    Dernière modification par Blofeld, 27 mai 2009, 19h34.

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    • #3
      tu semble etre assez introduit pour le savoir , quelle est la puissance de calcul disponible dans l'université algerienne ?tu parle de deux calculateurs, quels calculateurs , quel puissance ? je pense que l'algerie comme tt pays sous developpé n'a jamais donné de l'importance a cette question, le calculateur le plus puissant d'algerie est celui de la meteo je crois , non?
      l'algerie a t'elle la possibilité (politique ) d'acquerir un puissant calculateur japonais ou americain par exemple ?
      suite aux rumeurs concerant le nucleaire algerien dans les années 90, l'algerie a été mise sous embargo technologque non declaré , un chercheur algerien s'en est aperçu le jour où il a voulu introduire au pays des processeurs à peine plus puissants que ceux equipants certains jouets americaisn et japonais , il a decouvert que l'algerie été mise sur une liste noir avec des pays comme la corée du nord, l'iran, cuba ....donc demander a acquerir un supercalculateur !!!
      en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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      • #4
        Les maths quantiques jouent au casino avec des atomes
        Il n'y a pas de mathématiques quantiques...

        Blofeld
        Tu expliques bien les choses. Tu dois t'y connaitre.
        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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        • #5
          Ca n'a rien à voir avec le nucléaire !! Ce sont des outils assez communs dans la recherche académique et aussi dans le domaine de l'industrie pharmaceutique et de la pétrochimie. C'est vrai qu'un supercalculateur est plus cher que l'unité centrale d'un ordinateur mais on n'a pas besoin de l'accord de l'OTAN pour l'acheter.

          Hi Bachi!
          J'ai passé un stage de trois mois dans ce domaine et c'est ce que je compte faire dans la suite.

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          • #6
            Tu veux faire de la recherche en physique ?
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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            • #7
              En chimie plutôt (il faut dire que dans le domaine de la chimie computationnelle, la limite entre "chimie" et "physique" peut devenir assez floue!)

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              • #8
                la puissance de calcul n'est pas seulement necessaire pour le nucleaire , un supercalculateur peut servir pour la chimie computationelle , comme pour la simulation des test atomiques, ou la crypto donc celà releve du politique , exemple, dans les discussions start entre les USA et la russie sur la denecluarisation, il est stipulé que contre l'arret des russes des essais nucleaires reels les usa s'engagent a leur fournir un supercalculateur capable de les simuler, ce supercalculateur a été pendant 10 ans le point de chantage des usa contre les russes .
                en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                • #9
                  Peut-être, peut-être ! c'est comme un couteau, on peut l'utiliser pour éplucher des pommes ou pour tuer des innocents (attention! je ne suis pas fan de "Scream"). En tout cas, on n'a pas besoin de l'autorisation des policiers pour s'acheter un couteau.
                  Pour les supercalculateur, c'est pareil. La plupart des théoriciens qui les utilisent (surtout dans le domaine de la chimie) sont des civils pacifistes (il y en a même qui ont fait mai 68).

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                  • #10
                    je comprend , mais un supercalculateur c pas un couteau qd meme , certains pays ont meme une organisation nationale qui gere la puissance de calcul histoire d'optimiser le rendement des machines , faire travailler tt le parc national sur une seule operation pendant un certain temps decidé en concertation, il faut avant que ttes les universités , centres de recherches , et meme institutions militaires et civiles aient leurs moyanns de calculs puis on pensera a utiliser celà rationellement , je suis sur que l'algerie n'a pas encore acceder au cryptage numerique elle fait encore appel aux bonnes anciennes methodes heritée du KGB.
                    en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                    • #11
                      En chimie plutôt (il faut dire que dans le domaine de la chimie computationnelle, la limite entre "chimie" et "physique" peut devenir assez floue!)
                      Tu peux nous présenter succinctement en quoi consiste la "chimie computationnelle" ?

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                      • #12
                        http://www.ensta.fr/~muguet/CBT21/intro.html

                        site assez bon sur le sujet
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                        Commentaire


                        • #13
                          site assez bon sur le sujet
                          Je te remercie ^^
                          Donc en gros si j'ai bien compris "on modélise le modèle physique", et on exploite la puissance de calcul des pcs pour résoudre à partir de ce modèle des systèmes chimiques et déduire leurs propriétés. C'est très intéressant. En fait la partie modélisation m'interesse beaucoup, ça pourrait avoir des applications dans d'autres domaines.

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                          • #14
                            Généralement, les théoriciens travaillent avec des expérimentateurs (sauf quand ils font du développement de méthodes de calcul). Les calculs élaborés ont effectivement beaucoup d'applications comme la prédiction du comportement des molécules méconnues (au lieu de faire des tonnes d'analyses coûteuses, on peut se contenter de modéliser la molécule et de "calculer" ses propriétés). Ca permet également de faciliter l'interprétation des spectres obtenues lors de l'analyse d'une nouvelle molécule en les confrontant à des spectres calculés théoriquement.Par exemple, dans le domaine de la RMN du solide, on ne fait pas appel à des règles d'identification de pics comme dans la RMN du liquide, la complexité des spectres impose le passage par la modélisation, et il faut dire que la similtude entre les spectres calculés et les spectres expérimentaux est souvent frappante.

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                            • #15
                              Bonsoir, 2 heures après...
                              je vien de terminer, de fil en éguille, mon tour d'horizon de ce que Solas m'a fait scintiller sous les yeux. je t'en félicite et je te remercie pour ton partage trés intéressant.
                              Merci à toi aussi Blofeld pour tes explications .
                              je voudrai en retour élargir un peut vos horizons et y ajouter ma pierre dans le tas tout en restant trés basique
                              y'a plusieurs méthodes qui peuvent etre plus adaptées l'une que l'autre en plus de la méthode Monte-Carlo, dans presque tous les domains des sciences dites "calculatoires" , ça évolue suivant la méme chronologie, à commencer par l'informatique et sa branche "Intelligence Artificielle" on on essai de rendre un processeur "intelligent"...
                              l'une des méthodes trés prometeuse est sans conteste Les réseaux de neurones , ça a été prouvé qu'ils étaient plus intéressants sur le rapport "Calculs/Rendement", trés facile à adapter à tout les domaines imaginables ou y'a calcul, ils sont basés sur les Calculs élémentaires mais trés parallèles + d'apprentissage (pour éviter le re-calcul) ou mémoire + prédiction (recherche de nouvelles solution et adaptation à de nouveau problèmes sur la base de ce que le réseau a apris)

                              je pense que la méthode de Monte-Carlo est un peut "Brute" comparé aux réseau de neurones.. et "coûte" plus cher en temps de calcul dans le contexte de son application dans le sujet de Solas, je m'explique grossièrement (vu mes connaissances três sommaires en chimie en général!): cette méthode est particulièrement efficace pour résoudre tout problème probabiliste, ce qui est le cas de notre sujet, le hic, c'est qu'elle n'évolue pas, statique, si on admet qu'on arrive à une approche acceptable, une minimisation d'une fonction à N paramètres probabilistes, pour un problème à N particule, aprés X temps de calcul, pour un autre problème à M Particules on a besoin de Y temps de calculs, meme si ça concerne le même problème ou y'a seulement un paramètre qui change d'état de départ.

                              en résumé, Monte-Carlo trés éfficace mais pour une quantité moyenne de problèmes, elle sont rapport (Calculs/Rendement) devient trés désavantageux.

                              on revanche, les réseau de neurones ont cette caractéristique de "Mémorisation" d'un chemin de "raisonnement" d'ou il part et qu'est-ce qu'il solutionne ... et aussi tous les paramètres qu'on estime important pour notre calcul. de sorte que chaque calcul ou "Expérience" lui sera profitable en économisant les temps de calcul pour un un calcul futur et encore mieux concernant un calcul similaire ...

                              avec un bon entrainement, le réseau peut, suivant nos envies, soit se spécialiser dans un groupe de problèmes typiques (par exemple concernant une Molécule donnée), et devient de plus en plus rapide, soit se généraliser pour apprendre sur la base du plus gros nombre de problèmes, avec une efficacité moins "spécifique" !
                              j'espère à mon tour avoir été assez simpliste si on a besoin de plus de détails, soyez pas timides !

                              Bon courage tout le monde
                              Dernière modification par GLP, 28 mai 2009, 19h27.
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