Paralebole»
La manière de s'embrasser quand on se rencontre dans le quartier, ce n'est plus ces deux petites bises sur la joue, mais une grande accolade style basketteurs américains à la black muslim. Devant les lycées, dans les quartiers populaires, c'est la population qui est tout simplement divisée en deux. Les filles d'un côté, presque toutes en hidjab, c'est plus économique, et les garçons de l'autre, gominés et rasés comme des fachos. Dans le lycée du centre-ville, on se dirait à Paris. « Bonjoureu..., tu fais pas la biseu ? T'es vraiment relou ».
C'est ainsi que dans la même ville, le même quartier, koul tir yalgha comme il peut. Les chaînes se font la guerre et à qui distille sa culture. Les fascinations sont précédées de toute une rêverie par l'image. Le jeune te parle de hedda. Il est fringué, pendant toute la semaine, comme un flic à Miami. Mais... mais... le vendredi, il se retrouve accoutré autrement, faisant sa prière. Quelle chaîne a gagné le combat ? Sûrement pas la chaîne algérienne. Au secours, même les Turcs reviennent ! Et leur éventail aussi.
Source: Le Quotidien d'Oran .
par El-Guellil
Il fut un temps où tout était simplement simple. On n'essayait pas de se compliquer l'existence. Tous branchés sur l'unique antenne, d'existence on ne connaissait que la nôtre. Mais voilà qu'arrive dame parabole. Le monde est devenu un grand douar. Le produit vendu localement portait l'inscription « vu à la télé » comme un label de qualité. On a commencé à se comporter selon le bouquet sur lequel on était branché. Plus il y a avait de chefs, plus les commerces de paraboles et accessoires se développaient. Et plus se développait un besoin de ressembler à ceux de là-bas. La puissance dominante impose son mode de vie, et ce sont toutes les bases économiques qu'il faudrait changer pour conserver notre identité. La manière de s'embrasser quand on se rencontre dans le quartier, ce n'est plus ces deux petites bises sur la joue, mais une grande accolade style basketteurs américains à la black muslim. Devant les lycées, dans les quartiers populaires, c'est la population qui est tout simplement divisée en deux. Les filles d'un côté, presque toutes en hidjab, c'est plus économique, et les garçons de l'autre, gominés et rasés comme des fachos. Dans le lycée du centre-ville, on se dirait à Paris. « Bonjoureu..., tu fais pas la biseu ? T'es vraiment relou ».
C'est ainsi que dans la même ville, le même quartier, koul tir yalgha comme il peut. Les chaînes se font la guerre et à qui distille sa culture. Les fascinations sont précédées de toute une rêverie par l'image. Le jeune te parle de hedda. Il est fringué, pendant toute la semaine, comme un flic à Miami. Mais... mais... le vendredi, il se retrouve accoutré autrement, faisant sa prière. Quelle chaîne a gagné le combat ? Sûrement pas la chaîne algérienne. Au secours, même les Turcs reviennent ! Et leur éventail aussi.
Source: Le Quotidien d'Oran .
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