C'est triste
par El-Guellil
par El-Guellil
«La mort est un examen auquel tout le monde prend part tôt ou tard. Sa particularité est que tout le monde est toujours admis, même le dernier de la classe», disait un artiste. Des milliers de morts à Ghaza. Des soldats armés de la dernière technologie du massacre bombardent et tuent des civils, enfants et femmes et... les médias appellent ça guerre. Des centaines d'enfants palestiniens sont tués et voilà que les télés nous montrent une enfant israélienne égarée qui ne savait plus quoi faire de sa poupée. Tous les enfants sont égaux devant la mort, mais certains sont plus égaux que d'autres.
Emouvant ! la guerre.
Ce n'est guère la même chose en Irak. Là où la mort est banalisée au point où elle n'a plus d'intérêt informationnel. Elle ne fait plus vendre les canards.
Michael Jackson est mort. Soyons tristes, messieurs. C'est un événement planétaire. Non, n'en parlez pas comme pédophile. Non, de grâce. C'est juste qu'il aimait les enfants. Car son père, le «Nez-gros», le maltraitait, il n'a pas eu d'enfance, le pôvre. Michael est mort et c'est toute la machine judiciaire qui se met en branle. Ses médecins l'ont tué, dit-on. Son cardio est entendu par la police. Il n'a pas su le maintenir en vie.
Les enfants, les femmes, les vieux et les civils palestiniens n'avaient qu'à ne pas rester sous leur ciel au moment du largage des bombes. D'ailleurs il est incorrect de parler de ces victimes au moment où toutes les télés sont en deuil. Au moment où toute la planète pleure le roi de la musique pop. Les enfants pop-corn peuvent attendre que les canards n'aient plus rien à se mettre sous la dent des unes des autres journaux heureux de ne pas se casser la tête à chercher des ouvertures. C'est triste, plus triste que la mort de Michael.
Le Quotidien d'Oran .

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