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Le cimetière, pour récompenser les lauréats à Maâtkas

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  • Le cimetière, pour récompenser les lauréats à Maâtkas

    Maâtkas Village Izouyad

    Comme aucune infrastructure (même pas une école primaire), n’est disponible dans ce hameau de Tamadaght Ouzemmoui du village Izouyad qui compte trois autres hameaux (At El Hadj Ali, At Saïd Ouali et Tighil M’chabana), les membres du comité ont opté pour le seul lieu public disponible, à savoir le cimetière pour organiser une cérémonie en l’honneur de tous les lauréats du village qui sont au nombre de 59.

    La cérémonie s’est déroulée en présence du P/APC, du premier adjoint, des membres du comité et de l’ensemble des villageois. Dans son allocution d’ouverture, M. Rabhi, le président du comité dira : “C’est pour la troisième fois consécutive que notre comité honore ses lauréats. Il faut signaler que le taux de réussite a triplé, ce qui nous poussera à faire mieux d’année en année, l’essentiel pour nous et de voir nos enfants réussir”.

    La remise des cadeaux et des attestations d’encouragements s’est déroulée dans une ambiance festive, sous des airs musicaux de Allaoua et avec une animation à la hauteur, assurée par M. Seddiki, un enseignant à la retraite. Bien sûr, les organisateurs n’ont pas oublié de donner la parole au P/APC qui affirmera sa disponibilité à œuvrer pour améliorer le cadre de vie des villages et qu’il mettra à la disposition du comité les bus de la commune pour organiser une excursion au profit des lauréats.

    Un banquet traditionnel est offert aux présents, des offrandes en argent sont collectées contre des daâwate el khir à profusion émises par les sages du village. Signalons aussi que pour fêter convenablement l’événement, un DJ est prévu dans la soirée.

    Il faut dire et le dire énergiquement, que l’indisponibilité d’infrastructures dans la commune de Maâtkas en général et à Berkouka en particulier, est vraiment une réalité sinon comment organiser une cérémonie festive dans un cimetière ? Sans commentaire.


    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    l'électricité à berkouka est arrivé en 1993... alors une salle faite spécialement pour des étudiants, on en est encore loin!

    p.s: morjane, les cimetières à berkouka sont privés...
    je suis amoureuse...

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    • #3
      Bonjour

      Je comprends mieux grâce au témoignage de takbaylit, le pourquoi de la chose !

      En effet dans plein de régions en Kabylie les cimetières sont des parcelles privées !

      Mais je m'étonne tout de qu'il n'y est pas une place du village ? C'est réellement étonnant !

      @takbaylit

      Vous n'avez pas de place du village ?


      ../..
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        non... s'il ya une discussion entre membres de ma famille ça se passe dans la cour de ma maison... les lauréats des diplomes ça se passe dans la salle privée du café de mon mari
        je suis amoureuse...

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        • #5
          takbaylit

          A dire vrai je ne me focalise pas sur cette histoire de lauréat (qu'on félicite au passage, 59 ce n'est pas rien )

          Mais je m'étonne tout de même qu'il n'y est de place du village, à moins que ça soient des extensions d'autres villages.

          Une discussion familiale est une chose, l'organisation de la vie sociale d'un village en est une autre.


          ../..
          “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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          • #6
            Comment se fait-il que des cimetières soient privés?
            « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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            • #7
              Zakia, salaâm.

              Qu'est ce qui est étonnant en ça ?


              Dans mon village, le cimetière est une parcelle qui appartenait à l'une des famille du village qui en a fait don au village, tout comme la place du village, le terrain sur lequel se trouve l'école du village , la décharge du village et tous les lieux communs du village.

              Il n'y a rien de public dans un village, en Kabylie en général le foncier est privé, la propriété est privée, ce qui relève du domaine public (le fameux Baylek turc, qui est le terme usité jusqu'à présent pour désigner le domaine public ) a été réquisitionné par l'administration française l'est resté à l'indépendance. Sinon il y a aussi des terrains qui sont rachetés par l'Etat auprès de privé.


              Le foncier en kabylie est très différent du reste du territoire national.


              ../..
              Dernière modification par l'imprevisible, 02 août 2009, 11h19.
              “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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              • #8
                Salam l'impré

                Si ça m'étonne un peu. De même d'ailleurs que pour les autres lieux que tu cites (en dehors de la place).

                Ce sont normalement des endroits gérés par les pouvoirs publics et le plus souvent, le terrain appartient à l'Etat. Pas toujours c'est vrai, dans ce cas, il est loué.

                Mais pour les cimetières, je n'avais jamais entendu parler de parcelles privées. J'ai appris quelque chose

                C'est, en principe, toujours des parcelles publiques pour des raisons évidentes. Une parcelle privée, peut selon le vouloir de son propriétaire, changer d'affectation (dans les limites de la loi). Ce qui peut poser un problème moral et éthique sérieux dans le cas d'un cimetière.

                Je parle de manière générale, parce que si je comprends bien, ce n'est pas un cas de figure qui pourrait se présenter en Kabylie.

                Petite réflexion un peu hors-sujet, j'ai toujours trouvé intéressante les petites infrastructures qui s'autogèrent. C'est un excellent moyen de faire participer et d'impliquer toute la population et d'éviter les gaspillages inutiles.
                « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                • #9
                  Zakia

                  A dire vrai le droit coutumier est ce qui régit la vie sociale dans les villages en kabylie. Les pouvoirs publics sont le dernier recours dans la vie du village, conflits et autres sont gérés par les familles en premiers, si nécessaire par l'assemblée du village, en dernier recours viennent les pouvoirs publics !

                  Je ne dis pas pour autant qu'on n'a jamais recours à la justice, mais j'avoue que c'est très mal vu d'aller en justice ! C'est un discrédit des institutions du village. Enfin ça c'est un autre débat.

                  Dans ma région les cimetières sont communs, chaque village dispose de son cimetière, tout comme il y a des famille qui ont des parcelles où ils portent à terre leur défunt, tout en ayant un droit d'enterrement dans le cimetière du village.

                  Le cimetière lui-même est partagé en fonction des familles du village, on ne choisi pas l'endroit à sa guise, mais plutôt dans la parcelle qui est destinée à la famille à laquelle on appartient. C'est toute une organisation !


                  Le cimetière commun du village n'est pas une règle, car il existe des régions où chaque famille (au sens large) dispose de son propre cimetière!

                  Une différence de taille, on ne paye pas l'emplacement de la tombe, c'est un droit gratuit garanti par le village.

                  Il est arrivé qu'un étranger soit enterré dans le village, cas très rare, en général c'est une famille qui décide de le prendre dans la parcelle qui lui revient.






                  .../...
                  “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                  • #10
                    sbah el kheir !!

                    ............ comment organiser une cérémonie festive dans un cimetière ? Sans commentaire.
                    Trés encourageant !!!!

                    Le cimetière commun du village n'est pas une règle, car il existe des régions où chaque famille (au sens large) dispose de son propre cimetière!
                    Bein c'est le cas chez nous aussi ,et encore heureusement on est que deux familles !!!! à Ath yenni par exemple c'est fou tu trouves partout des tombes !!!

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