Ettarfa
par El-Guellil
par El-Guellil

«ya ikhouani vous avez trop fait nini. On a eu beau vous pousser au travail, oualou, ragdine ragdine. Amala on a décidé de vous couper l'électricité, le retour au quinquet c'est tout ce que vous méritez. Plus de frigo ni congélateurs ».
La plèbe se tait. Oualou ni sfag ni contestation.
«Zid, à partir de dorénavant, el ma, l'eau ne coulera plus dans les robinets. Chaque quartier retournera à la fontaine publique».
La plèbe se tait. Oualou ni sfag ni contestation.
«Il n'y aura plus d'essence. Débrouillez-vous, faites tracter vos bagnoles et bus par des mulets ou autres animaux».
La plèbe se tait. Oualou ni sfag ni contestation.
Hors de lui, le commandeur suprême pousse le bouchon à fond. Peut-être réagiront-ils «Même l'air que vous respirez, il vous sera distribué en sachet comme du sérum... et si cela ne suffit pas, un par un vous serez pendus sur la place publique».
Trop c'est trop ! Là le silence se fait assourdissant pour permettre au représentant du Parti de la plèbe, qui a demandé la parole, de parler tout haut au nom de tous :
«Ouel courda ? et les cordes pour nous pendre seraient-elles distribuées gratuitement ou devrons-nous les acheter nous-mêmes ?
Le Quotidien d'Oran .