Thierry Henry n'a pas cherché à se disculper. «Oui, il y avait main» sur l'action qui a amené l'égalisation de William Gallas (104e). Mais peu importe la manière, semble dire le capitaine des Bleus, «le plus important était de se qualifier»
«Thierry Henry, que s'est-il passé exactement sur le but de William Gallas ?
Il y a main, mais je ne suis pas l'arbitre. A la base, c'est Toto (Squillaci) qui va à la lutte de la tête. Moi, je suis derrière deux Irlandais. La balle rebondit, tape ma main, l'arbitre ne siffle pas... Je continue à jouer, mais bien sûr qu'il y avait main...
Cela n'altère pas votre joie ?
Non, non, on est qualifié. Le fait que ce soit dans la difficulté fait qu'on apprécie encore plus.
Mais la France n'a pas fait un grand match...
(Il coupe) Ça, c'est clair. A l'aller, je pensais personnellement qu'on avait fait un bon match. Vous avez un peu minimisé la performance, j'ai entendu pas mal de personnes dire que l'Irlande n'était pas une bonne équipe... C'est dommage. Vous avez pu voir que rien n'est facile. Ce soir encore plus.
Comment expliquez-vous les difficultés éprouvées par votre équipe ?
Quand vous jouez des équipes britanniques, ce n'est jamais évident. Elles vous imposent un combat physique, elles jouent long, elles vous empêchent de récupérer le ballon haut. A chaque fois, le gardien envoie un long ballon dans les seize mètres. Là, il faut se battre... On a répondu présent dans les duels en première période là-bas. Ce soir, on a peu pêché dans ce domaine, mais avec l'appui du public, qui a été extraordinaire, on a pu égaliser et se qualifier.
On vous a vu longuement enlacer William Gallas au coup de sifflet final...
Vous savez, William, ça fait longtemps que je le connais. Je ne veux pas faire une soirée nostalgie, mais on est allé à l'école ensemble, on a la même date de naissance, on était à Clairefontaine ensemble. Le retrouver sur cette action, tous les deux, c'était un grand moment. Ça restera dans l'histoire.
Vous allez disputer votre quatrième Coupe du monde. Qu'est-ce que cela vous fait ?
On n'en est pas encore là. Il y a toujours un risque de blessure. Ce soir, je me suis fait mal à la 50e minute dans un choc avec Shay Given. J'ai voulu rester sur le terrain malgré la douleur. Ne me portez pas la poisse !»
Recueilli par Emery TAISNE, au Stade de France
(Site internet du journal l'Equipe)
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