Bonsoir
En temps de disette, les consommateurs surveillent le prix de leur assiette. Les oeufs ont la cote et les producteurs sont débordés.
«On doit travailler une heure supplémentaire par jour.» Dans l’entreprise Eico, une filiale du groupe Landi-Fenaco, la demande explose. A cause de la crise, les Suisses renoncent au filet de poulet et se rabattent sur les omelettes, selon la Neue Zürcher Zeitung. La raison? Un prix environ cinq fois moins élevé que pour la viande: «Et on dit que deux oeufs valent un steak», confirme le président de l’Association des producteurs d’œufs romands, Jacques Hofer.
Autre signe des temps difficiles, les livraisons dans les restaurants ont diminué au profit des grandes surfaces, selon un observateur du marché. Jacques Hofer en déduit que les consommateurs sortent moins au restaurant. Une chose est sûre: la demande s'accroît en hiver. «Entre Noël et Pâques, il y a toujours une forte demande. L'an dernier, nous avons frisé la pénurie», confirme-il.
La Suisse compte quelque deux millions de poules pondeuses, qui couvre 75% des besoins indigènes. Seuls 25% des oeufs sont importés. «Les consommateurs font confiance à l'oeuf suisse. La notion de proximité et de fraîcheur est primordiale.»
Baromètre du pouvoir d’achat
En 2008, chaque Suisse a mangé en moyenne 186 oeufs. A l’autre bout de la planète, les Chinois en consomment presque le double. Les Etats-Unis se situent dans la fourchette européenne de quelque 250 œufs annuels par habitant. Certains pays en crise, comme la Martinique, ont vu leur consommation exploser en 2008.
De là à transformer l’œuf en baromètre du pouvoir d’achat, il n’y a qu’un pas. Mais les experts n'osent pas le franchir: « Les statistiques de 2009 ne sont pas encore disponibles. En général en Suisse, la consommation reste stable d’année en année», observe Andreas Gloor, d’Aviforum, l'organisme central chargé de promotion de l'aviculture.
Pour ce spécialiste de la volaille, la modeste consommation d’œufs en Suisse traduit davantage une habitude alimentaire qu’un pouvoir d’achat plus élevé qu’en moyenne européenne. «C’est l’effet du mensonge du cholestérol, qui conseillait de ne pas manger plus de trois œufs par semaine», conclut Andreas Gloor.
20 minutesCh
En temps de disette, les consommateurs surveillent le prix de leur assiette. Les oeufs ont la cote et les producteurs sont débordés.
«On doit travailler une heure supplémentaire par jour.» Dans l’entreprise Eico, une filiale du groupe Landi-Fenaco, la demande explose. A cause de la crise, les Suisses renoncent au filet de poulet et se rabattent sur les omelettes, selon la Neue Zürcher Zeitung. La raison? Un prix environ cinq fois moins élevé que pour la viande: «Et on dit que deux oeufs valent un steak», confirme le président de l’Association des producteurs d’œufs romands, Jacques Hofer.
Autre signe des temps difficiles, les livraisons dans les restaurants ont diminué au profit des grandes surfaces, selon un observateur du marché. Jacques Hofer en déduit que les consommateurs sortent moins au restaurant. Une chose est sûre: la demande s'accroît en hiver. «Entre Noël et Pâques, il y a toujours une forte demande. L'an dernier, nous avons frisé la pénurie», confirme-il.
La Suisse compte quelque deux millions de poules pondeuses, qui couvre 75% des besoins indigènes. Seuls 25% des oeufs sont importés. «Les consommateurs font confiance à l'oeuf suisse. La notion de proximité et de fraîcheur est primordiale.»
Baromètre du pouvoir d’achat
En 2008, chaque Suisse a mangé en moyenne 186 oeufs. A l’autre bout de la planète, les Chinois en consomment presque le double. Les Etats-Unis se situent dans la fourchette européenne de quelque 250 œufs annuels par habitant. Certains pays en crise, comme la Martinique, ont vu leur consommation exploser en 2008.
De là à transformer l’œuf en baromètre du pouvoir d’achat, il n’y a qu’un pas. Mais les experts n'osent pas le franchir: « Les statistiques de 2009 ne sont pas encore disponibles. En général en Suisse, la consommation reste stable d’année en année», observe Andreas Gloor, d’Aviforum, l'organisme central chargé de promotion de l'aviculture.
Pour ce spécialiste de la volaille, la modeste consommation d’œufs en Suisse traduit davantage une habitude alimentaire qu’un pouvoir d’achat plus élevé qu’en moyenne européenne. «C’est l’effet du mensonge du cholestérol, qui conseillait de ne pas manger plus de trois œufs par semaine», conclut Andreas Gloor.
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