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Aujourd'hui, en 2010, travailler, n'est pas forcément la santé. Sauf peut-être pour ceux qui ne font rien, ou si peu. Des exemples ? On voici quelques spécimens. On voit souvent dans les chantiers de nos villes -de loin, du moins- des travailleurs en train de travailler. En s'approchant, on remarque qu'il n'y a qu'un seul qui travaille et cinq autres autour de lui appuyés sur leurs pelles, fumant cigarette sur cigarette et discutant tout en sirotant des cafés press dans des gobelets jetables en plastique. Dans cette situation, ce sont les cinq qui ont la santé. Celui qui trime, par contre, en raison -sûrement- de sa colère vis-à-vis de cette situation injuste, conjuguée à l'effort fourni, ne peut favoriser une bonne santé, car la sérénité dans l'effort fourni est un facteur déterminant.
Même situation dans les administrations. Comparons. Amine se lève tôt, trime toute la journée, s'esquinte les yeux devant le micro, fume deux paquets de cigarettes, une dizaine de cafés, aide ses collègues à finaliser leurs dossiers, puis s'en va chez lui après le coucher du soleil... exténué. Et rebelote pendant toute la semaine. La santé, dites-vous ? Son collègue, Farhane, arrive au bureau après une bonne grasse matinée, dans les mains un café crème et des croissants, les yeux bouffis de sommeil. Amine l'aide à commencer et à terminer son travail. Il s'en va une heure avant l'heure réglementaire, encore frais et dispos. Il va au café pour taper le carton, puis rentre chez lui pour zapper une bonne partie de la nuit. Etes-vous Farhane ou Amine, celui qui trime ou celui qui l'observe adossé à la pelle ? Avez-vous la santé ?
Le Quotidien d'Oran
A vot' santé!
par El-Guellil
Le travail, c'est la santé ! Ce postulat est peut-être vrai ; cela dépend de beaucoup de facteurs. Il y a cinquante ans, c'était peut-être vrai. Se lever de bonheur, travailler, fournir un effort physique -une autre façon de faire du sport-, puis bien manger et bien dormir pour bien récupérer. Au bout, la santé... probablement, s'il n'y a aucune anicroche dans ce schéma. par El-Guellil
Aujourd'hui, en 2010, travailler, n'est pas forcément la santé. Sauf peut-être pour ceux qui ne font rien, ou si peu. Des exemples ? On voici quelques spécimens. On voit souvent dans les chantiers de nos villes -de loin, du moins- des travailleurs en train de travailler. En s'approchant, on remarque qu'il n'y a qu'un seul qui travaille et cinq autres autour de lui appuyés sur leurs pelles, fumant cigarette sur cigarette et discutant tout en sirotant des cafés press dans des gobelets jetables en plastique. Dans cette situation, ce sont les cinq qui ont la santé. Celui qui trime, par contre, en raison -sûrement- de sa colère vis-à-vis de cette situation injuste, conjuguée à l'effort fourni, ne peut favoriser une bonne santé, car la sérénité dans l'effort fourni est un facteur déterminant.
Même situation dans les administrations. Comparons. Amine se lève tôt, trime toute la journée, s'esquinte les yeux devant le micro, fume deux paquets de cigarettes, une dizaine de cafés, aide ses collègues à finaliser leurs dossiers, puis s'en va chez lui après le coucher du soleil... exténué. Et rebelote pendant toute la semaine. La santé, dites-vous ? Son collègue, Farhane, arrive au bureau après une bonne grasse matinée, dans les mains un café crème et des croissants, les yeux bouffis de sommeil. Amine l'aide à commencer et à terminer son travail. Il s'en va une heure avant l'heure réglementaire, encore frais et dispos. Il va au café pour taper le carton, puis rentre chez lui pour zapper une bonne partie de la nuit. Etes-vous Farhane ou Amine, celui qui trime ou celui qui l'observe adossé à la pelle ? Avez-vous la santé ?
Le Quotidien d'Oran
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