La cour d’assises a condamné à 3 ans de prison avec sursis une jeune femme de 19 ans pour infanticide. Le procureur de la République a requis une peine de 10 ans de prison ferme. Hasard du calendrier, on traitait une affaire mettant en cause une femme un 8 Mars !
Les faits de cette affaire remontent au 31/12/2009, lorsque la brigade de la gendarmerie de la commune de Sebt, daïra de Azzaba, a été informée qu’une jeune femme a mis au monde un enfant illégitime, dans sa demeure familiale, à la mechta d’El-Kobia.
Il s’est avéré que le nouveau-né de sexe féminin est mort à la naissance. Le rapport du médecin légiste confirmera la thèse de l’infanticide, le nouveau-né étant vivant lors de l’accouchement.
Présentée à la barre, l’inculpée, petite de taille et dans un état psychologique lamentable, a nié jusqu’au bout les griefs retenus contre elle. «Je ne l’ai pas tué. L’enfant était mort-né», ne cessait- elle de clamer. Le père de son enfant, un cousin maternel, l’aurait quitté dès qu’elle l’a informé qu’elle était enceinte de lui.
Atterrée, l’inculpée ne savait même pas son âge ! «Qu’elle âge avez-vous ? Vous avez atteint la trentaine ? La vingtaine ?» la questionnait le juge. «Je ne sais pas. Je n’ai sûrement pas atteint la trentaine ! La vingtaine peut-être.»
Entendus, ses parents, ses deux cousines et son cousin maternel précité ont affirmé qu’ils n’étaient au courant de rien. En dépit des insistances du juge, la mère réfutait le fait qu’elle soupçonnait la moindre chose sur le crime, la grossesse et la relation qu’entretenait sa fille avec le cousin. «Au sujet des signes de grossesse, ma fille ma dit qu’elle consommait des fortifiants.»
Dans son réquisitoire, le représentant de la partie civile a affirmé qu’on ne peut contredire la science, l’autopsie ayant prouvé le crime en mettant en évidence les traces de violence. Il s’étonnera au passage du fait que les membres de la famille de l’inculpée semblaient ignorer la grossesse de cette dernière.
Pour sa part, l’avocate de la défense a plaidé les circonstances atténuantes. «Ma mandante, par pudeur, a voulu laver son honneur bafoué par ce cousin qui a, dès qu’il a eu vent de sa grossesse, entamé une autre relation. Les dates de ces deux faits coïncident. L’enfant était un prématuré de 8 mois, il ne pourrait vivre que dans une couveuse. Il est possible que sa famille ignorait tout, l’ignorance est un fait handicapant.»
Par Le Soir
Les faits de cette affaire remontent au 31/12/2009, lorsque la brigade de la gendarmerie de la commune de Sebt, daïra de Azzaba, a été informée qu’une jeune femme a mis au monde un enfant illégitime, dans sa demeure familiale, à la mechta d’El-Kobia.
Il s’est avéré que le nouveau-né de sexe féminin est mort à la naissance. Le rapport du médecin légiste confirmera la thèse de l’infanticide, le nouveau-né étant vivant lors de l’accouchement.
Présentée à la barre, l’inculpée, petite de taille et dans un état psychologique lamentable, a nié jusqu’au bout les griefs retenus contre elle. «Je ne l’ai pas tué. L’enfant était mort-né», ne cessait- elle de clamer. Le père de son enfant, un cousin maternel, l’aurait quitté dès qu’elle l’a informé qu’elle était enceinte de lui.
Atterrée, l’inculpée ne savait même pas son âge ! «Qu’elle âge avez-vous ? Vous avez atteint la trentaine ? La vingtaine ?» la questionnait le juge. «Je ne sais pas. Je n’ai sûrement pas atteint la trentaine ! La vingtaine peut-être.»
Entendus, ses parents, ses deux cousines et son cousin maternel précité ont affirmé qu’ils n’étaient au courant de rien. En dépit des insistances du juge, la mère réfutait le fait qu’elle soupçonnait la moindre chose sur le crime, la grossesse et la relation qu’entretenait sa fille avec le cousin. «Au sujet des signes de grossesse, ma fille ma dit qu’elle consommait des fortifiants.»
Dans son réquisitoire, le représentant de la partie civile a affirmé qu’on ne peut contredire la science, l’autopsie ayant prouvé le crime en mettant en évidence les traces de violence. Il s’étonnera au passage du fait que les membres de la famille de l’inculpée semblaient ignorer la grossesse de cette dernière.
Pour sa part, l’avocate de la défense a plaidé les circonstances atténuantes. «Ma mandante, par pudeur, a voulu laver son honneur bafoué par ce cousin qui a, dès qu’il a eu vent de sa grossesse, entamé une autre relation. Les dates de ces deux faits coïncident. L’enfant était un prématuré de 8 mois, il ne pourrait vivre que dans une couveuse. Il est possible que sa famille ignorait tout, l’ignorance est un fait handicapant.»
Par Le Soir
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