L’Algérie ne bénéficie pas encore du même engouement touristique que le Maroc ou la Tunisie, mais cela ne saurait tarder. Après une décénnie pendant laquelle les voyages en Algérie étaient impossibles, la belle endormie du Maghreb se réveille et offre à voir ses trésors : paysages saisissants, cuisine gorgée de soleil, patrimoine historique millénaire, le tout promu par une population au contact facile et chaleureux.
Trésors enfouis aux portes du désert…
L’Algérie est une terre de diversité et de constrastes : un littoral splendide, un immense désert de sable ponctué d’oasis, des massifs culminant à 3000 mètres, des villes blanches aux rues tortueuses, des ruines antiques, des jardins extraordinaires… Le voyageur en quête de dépaysement et d’aventure ne trouvera pas meilleure destination pour assouvir sa passion. On comprend pourquoi cette terre fascina toujours poètes et écrivains : Camus écrivit certaines de ses plus belles pages sur Oran, tandis que Rimbaud consacra au pays un de ses tout premiers poèmes.
En matière d’activités pour les voyageurs, l’Algérie offre de nombreuses options : trekking, 4×4, initiation à l’archéologie, randonnées en chameau, farniente… le tourisme de masse en moins. Côté histoire, l’Algérie fait de nombreux efforts pour valoriser et préserver son patrimoine, des ruines antiques à certaines des plus belles mosquées du monde arabe. Enfin, on trouve en Algérie l’expression la plus forte de la tradition arabo-musulmane. Ceux qui s’intéressent aux traditions et aux religions, et qui souhaitent dépasser les idées reçues, seront comblés.
Pour clore tout de suite la question de la sécurité : les violences ont baissé ses dernières années, mais il existe toujours un risque terroriste en Algérie. Le ministère des affaires étrangères ne déconseille pas formellement les voyages dans le pays, cependant il recommande d’éviter les régions de la Kabylie et du Nord-est (hormis Constantine). Si vous comptez vous rendre dans le Sud du pays et dans le Sahara, la recommandation du Quai d’Orsay est de rejoindre une agence agrée par les autorités algériennes. En général dans le pays, ne vous éloignez pas des chemins balisés pour les visiteurs étrangers. Les femmes doivent respecter les pratiques locales en matière d’habillement, surtout en dehors des grandes villes : ne portez pas de tenue provocante. Mais on l’affirme malgré tous ces avertissements : l’Algérie se visite et est ouverte au tourisme.
À voir, à faire
La géographie de l’Algérie peut être divisée en 2 grandes régions : la côte Nord (où se concentrent les villes, les régions fertiles et le massif de l’Atlas) et le Sahara. Un voyage en Algérie devrait idéalement s’équilibrer entre les deux régions : visite des villes, découverte du littoral et des régions montagneuses, excursions dans le désert ; cependant compte tenu des distances il vous faudra au moins 2 semaines pour balayer l’ensemble des points d’intérêts du pays. Sur une semaine, focalisez-vous soit sur le Sud désertique, soit sur la côte Nord.
Un voyage de deux semaines peut s’organiser de la façon suivante :
Alger, 2 jours : la ville blanche dont la Casbah est classée au patrimoine de l’Unesco est entourée d’une côte bleu azur composée de petite criques abandonnées. A faire : longer la cote en partant de Bab-el-Oued, en voiture. Non loin d’Alger se trouve le parc archéologique de Tipaza.
Oran et Tlemcen, 3 jours : Oran, qu’on préfère à Alger, est une ville accueillante où l’on passera volontiers quelques jours. Danse, gastronomie, musique : la culture algérienne s’y exprime dans toute sa splendeur. A une centaine de km d’Oran se trouve Tlemcen, une des villes les plus agréables d’Algérie. A Tlemcen, vous vous demanderez pourquoi vous avez hésité si longtemps avant de visiter l’Algérie. La ville abrite la tombe de Sidi Boumediene et une splendide mosquée. Toujours dans la région d’Oran, vous trouverez de très belles plages à l’est, près de la frontière marocaine.
Constantine et alentours, 5 jours : Constantine bénéficie d’une situation remarquable et est une ville très agréable. Aux alentours, ne pas manquer Djemila, ancienne cité romaine classé au patrimoine de l’Unesco et Annaba, une des plus anciennes cités du Maghreb, dont la richesse historique est incomparable en Algérie.
Grand Sud (Hoggar), 3-4 jours : Pour une épopée digne des plus grands films d’aventure, rejoignez une excursion dans le désert algérien. Mené par un guide, vous y découvrirez le mode de vie nomade, la faune et la flore, des paysages époustouflants. Une expérience unique, dans un pays où l’esprit du voyage n’a pas encore été perturbé par le tourisme de masse.
Désert du Hoggar, Algérie. Photo : Flickr/Zoomion
En pratique
Y aller : il n’y a pas encore de compagnies low cost en Algérie, l’espace aérien leur étant pour le moment fermé. Le prix moyen du billet Paris Alger s’élève donc à 250 – 300 €. Aigle Azur propose des vols entre la France et de nombreuses villes en Algérie : Paris – Alger, Paris – Oran, Paris – Constantine… A noter qu’il est souvent moins cher de s’envoler depuis Marseille que depuis Paris.
Se loger : si vous ne faites pas partie de ceux qui se font héberger par une famille algérienne (on vous recommande vivement de tenter l’expérience), misez toujours sur les hôtels de catégorie moyenne ou supérieure, sans trop vous fier au système d’étoiles qui n’a rien à voir avec les standards européens. D’une manière générale orientez vous vers les grandes chaînes dès que cela est possible. Rechercher un hôtel en Algérie
Transport sur place : votre meilleure option si vous souhaitez prendre les transports en commun est le réseau de bus, cependant ceux-ci sont vieillissants et on ne recommande pas pour les longs trajets. Le seul train recommandé est la liaison Alger – Oran. Le mieux est peut-être de louer une voiture à Alger si vous souhaitez visiter librement la côte Nord. Ne vous aventurez pas vers le Sud avec votre propre véhicule, rejoignez une excursion via une agence.
Argent : Prévoyez de l’argent liquide et des traveller chèques en prévision d’un pépin. La carte bancaire est loin d’être acceptée partout. 1 € = 100 dinars.
Visa : les ressortissants français doivent faire une demande de visa touristique avant le départ. Cette formalité peut être effectuée auprès des consulats ou d’un organisme spécialisé comme Action Visa. Le visa d’un mois coûte 35 €.
Le vieux Alger. Photo : Flickr/msmornington
Si l’Algérie était…
…une couleur : le blanc
…une activité : marche dans le désert
…un animal : le dromadaire
…une fleur : le jasmin
…un souvenir : des disques de raï
…un plat : des bricks, sortes de petites crêpes fourrées
…une femme : Souad Massi, chanteuse
…un homme : Lounès Matoub, artiste militant assassiné en 1998.
…un vêtement : un burnous, long manteau de laine sans manches porté notamment en Kabylie.
Pour en savoir plus sur l’Algérie, consultez les guides en français publiés par Lonely Planet et Petit Futé. Pour toutes vos recherches de vols Algérie, utilisez *********** ! Des conseils à partager sur ce merveilleux pays, n’hésitez pas à nous envoyer un mail ou à commenter cet article.
Cet article fait partie de la série Terra Incognita. Retrouvez les autres destinations incognita par *********** : Guyane, Taiwan, Oman, et d’autres encore.
Photo d’illustration : Casbah, Alger par tlerari sur Flickr. Creative Commons.
Trésors enfouis aux portes du désert…
L’Algérie est une terre de diversité et de constrastes : un littoral splendide, un immense désert de sable ponctué d’oasis, des massifs culminant à 3000 mètres, des villes blanches aux rues tortueuses, des ruines antiques, des jardins extraordinaires… Le voyageur en quête de dépaysement et d’aventure ne trouvera pas meilleure destination pour assouvir sa passion. On comprend pourquoi cette terre fascina toujours poètes et écrivains : Camus écrivit certaines de ses plus belles pages sur Oran, tandis que Rimbaud consacra au pays un de ses tout premiers poèmes.
En matière d’activités pour les voyageurs, l’Algérie offre de nombreuses options : trekking, 4×4, initiation à l’archéologie, randonnées en chameau, farniente… le tourisme de masse en moins. Côté histoire, l’Algérie fait de nombreux efforts pour valoriser et préserver son patrimoine, des ruines antiques à certaines des plus belles mosquées du monde arabe. Enfin, on trouve en Algérie l’expression la plus forte de la tradition arabo-musulmane. Ceux qui s’intéressent aux traditions et aux religions, et qui souhaitent dépasser les idées reçues, seront comblés.
Pour clore tout de suite la question de la sécurité : les violences ont baissé ses dernières années, mais il existe toujours un risque terroriste en Algérie. Le ministère des affaires étrangères ne déconseille pas formellement les voyages dans le pays, cependant il recommande d’éviter les régions de la Kabylie et du Nord-est (hormis Constantine). Si vous comptez vous rendre dans le Sud du pays et dans le Sahara, la recommandation du Quai d’Orsay est de rejoindre une agence agrée par les autorités algériennes. En général dans le pays, ne vous éloignez pas des chemins balisés pour les visiteurs étrangers. Les femmes doivent respecter les pratiques locales en matière d’habillement, surtout en dehors des grandes villes : ne portez pas de tenue provocante. Mais on l’affirme malgré tous ces avertissements : l’Algérie se visite et est ouverte au tourisme.
À voir, à faire
La géographie de l’Algérie peut être divisée en 2 grandes régions : la côte Nord (où se concentrent les villes, les régions fertiles et le massif de l’Atlas) et le Sahara. Un voyage en Algérie devrait idéalement s’équilibrer entre les deux régions : visite des villes, découverte du littoral et des régions montagneuses, excursions dans le désert ; cependant compte tenu des distances il vous faudra au moins 2 semaines pour balayer l’ensemble des points d’intérêts du pays. Sur une semaine, focalisez-vous soit sur le Sud désertique, soit sur la côte Nord.
Un voyage de deux semaines peut s’organiser de la façon suivante :
Alger, 2 jours : la ville blanche dont la Casbah est classée au patrimoine de l’Unesco est entourée d’une côte bleu azur composée de petite criques abandonnées. A faire : longer la cote en partant de Bab-el-Oued, en voiture. Non loin d’Alger se trouve le parc archéologique de Tipaza.
Oran et Tlemcen, 3 jours : Oran, qu’on préfère à Alger, est une ville accueillante où l’on passera volontiers quelques jours. Danse, gastronomie, musique : la culture algérienne s’y exprime dans toute sa splendeur. A une centaine de km d’Oran se trouve Tlemcen, une des villes les plus agréables d’Algérie. A Tlemcen, vous vous demanderez pourquoi vous avez hésité si longtemps avant de visiter l’Algérie. La ville abrite la tombe de Sidi Boumediene et une splendide mosquée. Toujours dans la région d’Oran, vous trouverez de très belles plages à l’est, près de la frontière marocaine.
Constantine et alentours, 5 jours : Constantine bénéficie d’une situation remarquable et est une ville très agréable. Aux alentours, ne pas manquer Djemila, ancienne cité romaine classé au patrimoine de l’Unesco et Annaba, une des plus anciennes cités du Maghreb, dont la richesse historique est incomparable en Algérie.
Grand Sud (Hoggar), 3-4 jours : Pour une épopée digne des plus grands films d’aventure, rejoignez une excursion dans le désert algérien. Mené par un guide, vous y découvrirez le mode de vie nomade, la faune et la flore, des paysages époustouflants. Une expérience unique, dans un pays où l’esprit du voyage n’a pas encore été perturbé par le tourisme de masse.
Désert du Hoggar, Algérie. Photo : Flickr/Zoomion
En pratique
Y aller : il n’y a pas encore de compagnies low cost en Algérie, l’espace aérien leur étant pour le moment fermé. Le prix moyen du billet Paris Alger s’élève donc à 250 – 300 €. Aigle Azur propose des vols entre la France et de nombreuses villes en Algérie : Paris – Alger, Paris – Oran, Paris – Constantine… A noter qu’il est souvent moins cher de s’envoler depuis Marseille que depuis Paris.
Se loger : si vous ne faites pas partie de ceux qui se font héberger par une famille algérienne (on vous recommande vivement de tenter l’expérience), misez toujours sur les hôtels de catégorie moyenne ou supérieure, sans trop vous fier au système d’étoiles qui n’a rien à voir avec les standards européens. D’une manière générale orientez vous vers les grandes chaînes dès que cela est possible. Rechercher un hôtel en Algérie
Transport sur place : votre meilleure option si vous souhaitez prendre les transports en commun est le réseau de bus, cependant ceux-ci sont vieillissants et on ne recommande pas pour les longs trajets. Le seul train recommandé est la liaison Alger – Oran. Le mieux est peut-être de louer une voiture à Alger si vous souhaitez visiter librement la côte Nord. Ne vous aventurez pas vers le Sud avec votre propre véhicule, rejoignez une excursion via une agence.
Argent : Prévoyez de l’argent liquide et des traveller chèques en prévision d’un pépin. La carte bancaire est loin d’être acceptée partout. 1 € = 100 dinars.
Visa : les ressortissants français doivent faire une demande de visa touristique avant le départ. Cette formalité peut être effectuée auprès des consulats ou d’un organisme spécialisé comme Action Visa. Le visa d’un mois coûte 35 €.
Le vieux Alger. Photo : Flickr/msmornington
Si l’Algérie était…
…une couleur : le blanc
…une activité : marche dans le désert
…un animal : le dromadaire
…une fleur : le jasmin
…un souvenir : des disques de raï
…un plat : des bricks, sortes de petites crêpes fourrées
…une femme : Souad Massi, chanteuse
…un homme : Lounès Matoub, artiste militant assassiné en 1998.
…un vêtement : un burnous, long manteau de laine sans manches porté notamment en Kabylie.
Pour en savoir plus sur l’Algérie, consultez les guides en français publiés par Lonely Planet et Petit Futé. Pour toutes vos recherches de vols Algérie, utilisez *********** ! Des conseils à partager sur ce merveilleux pays, n’hésitez pas à nous envoyer un mail ou à commenter cet article.
Cet article fait partie de la série Terra Incognita. Retrouvez les autres destinations incognita par *********** : Guyane, Taiwan, Oman, et d’autres encore.
Photo d’illustration : Casbah, Alger par tlerari sur Flickr. Creative Commons.
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