VANCOUVER (Canada) - Le Canadien Marc Emery, qui s'était autoproclamé "prince de l'herbe" et milite pour légaliser le cannabis, sera extradé vers les Etats-Unis où il risque cinq ans de prison, a indiqué lundi sa femme à l'AFP.
Emery s'est constitué prisonnier lundi matin à Vancouver. Arrêté pour la première fois en 2005 à la demande des Etats-Unis, il a été ensuite remis en liberté conditionnelle sous caution et a mené une longue bataille juridique pour éviter son extradition.
L'éditeur du magazine Cannabis Culture et président du Parti de la marijuana, âgé de 52 ans, est accusé par la justice américaine d'avoir vendu via son site internet et expédié par la poste plus de quatre millions de graines de marijuana. Environ trois quarts de ces envois étaient destinés à des consommateurs américains.
Sa femme Jodie a indiqué avoir été informée par le procureur de la décision d'extrader Emery, tout en disant ignorer quand il serait envoyé aux Etats-Unis.
Elle a annoncé qu'elle chercherait à obtenir qu'il puisse purger sa peine dans une prison canadienne et que la décision en revenait aux autorités canadiennes.
"Je vais chercher à m'occuper à diriger notre magasin et notre site internet, pour poursuivre notre cause et mobiliser (l'opinion) pour obtenir son retour au Canada", a-t-elle ajouté.
"Les Etats-Unis ont d'ores et déjà accepté un transfert dans le cadre du traité (avec le Canada) et nous allons bien entendu appeler le ministre de la Sécurité publique, M. (Vic) Toews, à l'approuver", a dit de son côté son avocat, Me Kirk Tousaw sur la radio CKNW.
Avant de se rendre à la justice, M. Emery a fait une apparition devant les médias devant le siège de la Cour suprême de Colombie-Britannique à Vancouver. En se présentant comme "un grand Canadien" devant les journalistes et une vingtaine de ses partisans, il a dit avoir appelé ceux qui le soutiennent à "pourchasser sans merci" tous les députés du parti conservateur (au pouvoir) jusqu'à ce qu'ils soient battus dans une prochaine élection.
Il a affirmé que le Canada comptait entre cinq et sept millions de fumeurs de cannabis et les a appelés à rejoindre son "combat pour la liberté".
"Je suis fier de ce que j'ai fait et je n'ai pas de regrets", a-t-il ajouté, en reconnaissant avoir vendu des graines de marijuana "depuis sa table de travail, aux adultes consentants dans le monde entier et aux Etats-Unis".
L'agence antidrogue américaine DEA estime que son affaire rapporte près de cinq millions de dollars par an. Il n'a jamais été poursuivi au Canada.
(©AFP / 11 mai 2010 00h11)
Emery s'est constitué prisonnier lundi matin à Vancouver. Arrêté pour la première fois en 2005 à la demande des Etats-Unis, il a été ensuite remis en liberté conditionnelle sous caution et a mené une longue bataille juridique pour éviter son extradition.
L'éditeur du magazine Cannabis Culture et président du Parti de la marijuana, âgé de 52 ans, est accusé par la justice américaine d'avoir vendu via son site internet et expédié par la poste plus de quatre millions de graines de marijuana. Environ trois quarts de ces envois étaient destinés à des consommateurs américains.
Sa femme Jodie a indiqué avoir été informée par le procureur de la décision d'extrader Emery, tout en disant ignorer quand il serait envoyé aux Etats-Unis.
Elle a annoncé qu'elle chercherait à obtenir qu'il puisse purger sa peine dans une prison canadienne et que la décision en revenait aux autorités canadiennes.
"Je vais chercher à m'occuper à diriger notre magasin et notre site internet, pour poursuivre notre cause et mobiliser (l'opinion) pour obtenir son retour au Canada", a-t-elle ajouté.
"Les Etats-Unis ont d'ores et déjà accepté un transfert dans le cadre du traité (avec le Canada) et nous allons bien entendu appeler le ministre de la Sécurité publique, M. (Vic) Toews, à l'approuver", a dit de son côté son avocat, Me Kirk Tousaw sur la radio CKNW.
Avant de se rendre à la justice, M. Emery a fait une apparition devant les médias devant le siège de la Cour suprême de Colombie-Britannique à Vancouver. En se présentant comme "un grand Canadien" devant les journalistes et une vingtaine de ses partisans, il a dit avoir appelé ceux qui le soutiennent à "pourchasser sans merci" tous les députés du parti conservateur (au pouvoir) jusqu'à ce qu'ils soient battus dans une prochaine élection.
Il a affirmé que le Canada comptait entre cinq et sept millions de fumeurs de cannabis et les a appelés à rejoindre son "combat pour la liberté".
"Je suis fier de ce que j'ai fait et je n'ai pas de regrets", a-t-il ajouté, en reconnaissant avoir vendu des graines de marijuana "depuis sa table de travail, aux adultes consentants dans le monde entier et aux Etats-Unis".
L'agence antidrogue américaine DEA estime que son affaire rapporte près de cinq millions de dollars par an. Il n'a jamais été poursuivi au Canada.
(©AFP / 11 mai 2010 00h11)
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