On dit Fouad Ali El Himma malade, mais peut-être qu’il est plus victime de la rumeur que d’un état de santé supposé fragile
Je rumeur, tu rumeur
On dit que, il paraît que et il est sûr que. La rumeur enveloppant Fouad Ali El Himma a fait plusieurs fois le tour du Maroc. Elle se répand comme une traînée de poudre depuis l’été, et plus encore depuis la rentrée parlementaire. Parce qu’on l’a aperçu, hein, on l’a criblé de flashs lors des inévitables séances photo, on l’a vu sacrifier aux

Laâyoune du Maroc
L’idée commence à fleurir comme un beau champignon. Des radios et des journaux suggèrent malicieusement que le prochain match de foot Maroc - Algérie, prévu en juin 2011, se déroule à Laâyoune. Parfaitement. Oublions Casablanca et Rabat (qui se détestent tellement, comme vous pouvez le lire dans notre dossier de la semaine, p.36). Laâyoune est une ville marocaine, ne l’oublions pas, elle possède un stade de foot, alors pourquoi ne pas y organiser une rencontre internationale. C’est cela l’idée et elle n’est pas stupide, seulement vicieuse.
Il faudrait simplement que le stade Laghdaf de Laâyoune soit conforme aux normes FIFA, ou CAF, ce qui n’est pas gagné d’avance. Il faudrait aussi que toute la logistique (déplacement, hébergement, sécurité, centres d’entraînement) soit au point, ce qui passe par un certain effort national. Faisable ? Oui, quand on voit les miracles accomplis chaque fois que le roi se déplace quelque part dans le royaume. Voyons, que reste-t-il encore ?
Ah oui, il ne faudrait pas que les Casques bleus demandent une prime de risque le jour J, et qu’il n’y ait aucune friture dans les lignes entre le Maroc, l’ONU et les Etats-Unis. C’est à peu près tout. Et tant qu’on y est, autant rebaptiser le stade Laghdaf “stade Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud”. D’ici juin, nous avons le temps de rêver.
Vol de nuit
C’est beau le train. Surtout la nuit. La voix off se tait et les pancartes des villages défilent comme de vrais fantômes, blancs et vaguement identifiables. Parfois un voyageur sursaute quand le train passe devant Khemisset. “Hein, quoi, Khemisset ? Mon Dieu, je me suis trompé de train, je vais dans le sud, pas au nord”. Sur le nom des villes, des rues, des enseignes, le Maroc continue de voir double sans que cela ne dérange personne (à part nos voyageurs dans les trains de nuit). Il y a deux Khemisset, deux Laâyoune, etc. Et le train continue de déchirer la nuit sans climatiseur, sans eau, sans sac poubelle, rythmé seulement par des arrêts qui ont valeur de métaphore. “Hein, on est arrivés ? Mais où, où ? C’est Casablanca ? Settat ? Salé ? Ok, ok, on est encore loin, mais loin d’où ? Hein, Kech, vous dites Kech, mais quel Kech ?”. Il arrive un moment où plus personne ne sait.
TelQuel


Amiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine!
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