Sommes-nous devenus tous, des voyeurs et des exhibitionnistes malgré nous ? Chacun photographie, partout et par tous les temps. Avec les GSM, la téléréalité et Facebook, les images privées se multiplient et se diffusent sans freins. Pas un coin de la planète, pas une parcelle de l’intimité des particuliers comme des stars, n’échappe à l’œil possible d’une caméra (et donc du notre).
Parfois pour le mieux, quand on dénonce ainsi les horreurs de la prison d’Abou Ghraib. Parfois aussi pour le pire quand ces mêmes photos créent un trouble malsain chez les voyeurs que nous sommes.
Dès le départ, la photographie a eu un lien étroit avec la "pulsion scopique" définie par Freud comme étant le plaisir de regarder, comme étant une pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes où l’individu s’empare de l’autre comme objet de plaisir qu’il soumet à son regard contrôlant. Voyeurisme et désir ont voisiné ensemble depuis les débuts de la photographie. Dès les années 1850, Louis-Camille D’Olivier photographiait des femmes nues pour ses élèves de l’académie mais ces photos devenaient objets de désir. Brassaï a surpris des couples dans des bordels. Henry Cartier-Bresson a surpris lui aussi, des couples, les photographiant à leur insu, par au-dessus. Guy Bourdin et Helmut Newton donnent à leurs sujets un trouble fétichiste comme Araki. On sait comment la publicité s’est emparée de ces images du désir pour nous forcer malgré nous, à devenir des voyeurs.
Guy Duplat
L’image nous cerne, menace notre vie privée, mais ne l’avons-nous pas cherché ?
Qu'en pensez vous ??
Parfois pour le mieux, quand on dénonce ainsi les horreurs de la prison d’Abou Ghraib. Parfois aussi pour le pire quand ces mêmes photos créent un trouble malsain chez les voyeurs que nous sommes.
Dès le départ, la photographie a eu un lien étroit avec la "pulsion scopique" définie par Freud comme étant le plaisir de regarder, comme étant une pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes où l’individu s’empare de l’autre comme objet de plaisir qu’il soumet à son regard contrôlant. Voyeurisme et désir ont voisiné ensemble depuis les débuts de la photographie. Dès les années 1850, Louis-Camille D’Olivier photographiait des femmes nues pour ses élèves de l’académie mais ces photos devenaient objets de désir. Brassaï a surpris des couples dans des bordels. Henry Cartier-Bresson a surpris lui aussi, des couples, les photographiant à leur insu, par au-dessus. Guy Bourdin et Helmut Newton donnent à leurs sujets un trouble fétichiste comme Araki. On sait comment la publicité s’est emparée de ces images du désir pour nous forcer malgré nous, à devenir des voyeurs.
Guy Duplat
L’image nous cerne, menace notre vie privée, mais ne l’avons-nous pas cherché ?
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