S'il avait inscrit sur sa pancarte "Dégage Moubarak", ce professeur français au Caire serait peut-être passé inaperçu sur la place Tahrir, en pleine révolte du peuple égyptien. Mais voilà, explique telerama.fr, il avait préféré un autre slogan : "Casse-toi pauvre con". C'était clair, direct, et ça respectait l'esprit sinon la lettre des revendications. Mais quatre jours plus tard, l'enseignant était "rapatrié" en France.
Certaines expressions sont désormais à utiliser avec une extrême prudence. C'est le cas de "Casse-toi pauvre con". L'apostrophe n'est certes pas élégante, mais elle a le mérite d'être concise et explicite. Pourtant, depuis ce fameux Salon de l'Agriculture de 2008 où le chef de l'Etat a utilisé cette expression pour renvoyer dans les cordes un interlocuteur anonyme, mieux vaut trouver autre chose.
Défilé aux côtés des anti-Moubarak
C'est la leçon que l'on retiendra de cette étonnante "mésaventure" survenue au Caire à un prof français, et que livre telerama.fr. Le mardi 1er février, donc, un appel à été lancé par les anti-Moubarak. C'est "la journée du million". Cet enseignant marié à une Egyptienne, père de deux enfants et qui travaille au Caire, veut se joindre aux contestataires du régime.
Vu à la télé
Il a vu des pancartes "Dégage Moubarak" dans les manifs. Avant de se rendreplace Tahrir, siège de la contestation, il prépare donc une banderole, avec un autre slogan, pour changer : "Casse-toi pauvre con". Aucune contestation possible : l'invective correspond bien à l'esprit de la révolte populaire. Elle est immortalisée par les équipes de BMF TV.
Rapatriement et blâme
Mais dès le vendredi, l'enseignant facétieux est convoqué à l'ambassade de France au Caire. Et le lendemain, il été "rapatrié" dans l'hexagone, "pour sa sécurité". Depuis, il a écopé d'un blâme. Et attend de pouvoir retourner en Egypte pour y retrouver sa famille. Après les vacances de février, selon BFM TV.
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