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Une prof ne s'est pas vu proposer un poste car elle a... des enfants

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  • Une prof ne s'est pas vu proposer un poste car elle a... des enfants

    Le recteur de Limoges "condamne fermement" les propos de l'inspectrice, qui reconnaît "une maladresse."

    Se demandant pourquoi, contrairement à ses collègues, un poste en khâgne ne lui était pas proposé, une prof d'histoire de Limoges (Haute-Vienne) a demandé des explications à sa hiérarchie.

    Mais elle ne s'attendait sans doute pas à la réponse qu'allait lui formuler l'inspectrice pédagogique régionale (IPR), que Libération relaie mardi : "Chère collègue, ce n'est pas un oubli de ma part, ce poste demande une énorme charge de travail très peu compatible avec le métier de mère de famille (même si les choses évoluent c'est très lent), je ne l'ai donc signalé qu'à des collègues hommes ou des collègues 'femmes' sans enfant" écrit-elle dans un mail.

    Dans son mail, l'inspectrice ajoute : "C'est sûrement une vision très passéiste, mais très réaliste." C'est le moins que l'on puisse dire. Entre l'expression "le métier de mère de famille" -sous-entendant que ça va être compliqué d'en mener deux de front-, les "'femmes' sans enfant" qui se retrouvent, du coup, entre guillemets -pourquoi ?-, et la petite remarque sur cette "vision (...) très réaliste" -est-ce un argument recevable ?-, c'est vrai que ça fait beaucoup.

    Aussi choquant que ce mail puisse paraître, on ne peut lui enlever, admettons-le, sa clarté et sa franchise. Selon Libération, l'auteure du mail n'a pas vu à mal : "la question tournante en khâgne est très (trop) éprouvante pour soi et son entourage" explique aussi l'inspectrice pour appuyer son argumentation. Comprenez par là, entre autres : un lourd programme à préparer pendant l'été. Et pourquoi une mère de famille ne pourrait pas se dégager du temps de préparation pendant l'été ? Parce que lui revient nécessairement l'entière charge de sa petite tribu ? De tels sous-entendus sont pour le moins surprenants en 2011.

    Sans surprise, cette explication de l'inspectrice a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté enseignante de l'académie de Limoges. Autant chez les femmes que chez les hommes, souligne d'ailleurs Libération. Ouf.

    Toujours selon Libération, l'inspectrice pédagogique régionale (IPR), quant à elle, aurait pris conscience du poids de ses propos et serait revenue dessus. Re-ouf. Le quotidien n'a en revanche pas eu de nouvelles de l'inspection générale, hiérarchie de cette inspectrice.

    Comme le rectorat l'annonçait au Post dans la matinée, le recteur de Limoges Jean Bertsch a publié un communiqué en fin de journée. Selon le blog de la journaliste de Libération Véronique Soulé, il "condamne fermement la position expriméeé par l'inspectrice, qui représente, à ses yeux, "une opinion personnelle." Le recteur précise que, lors de sa convocation mardi matin à ce sujet, cette inspectrice a reconnu "une maladresse." Jean Bertsch rappelle aussi que la "procédure garantit l'égalité d'accès devant les postes" et que "les conséquences sur le processus de nomination des enseignants sont nulles."
    L’auteur

    Sources : Libération, Le Post, Libération
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian
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