Les algériens aiment plus raller et critiquer : signe d’un désespoir ?

[Bachi]

Je ne dirais pas que les Algfériens sont plus "critiqueux" que les autres peuples en général, mais qu'ils sont peut-être plus frileux quand cette critique vient d'ailleurs.

T'as raison.
Nous sommes très susceptibles et n'aimons pas que les étrangers nous critiquent. Et plus la critique est juste, plus nous hurlons.
Peut-être, je dis bien peut-être car je ne suis pas sociologue, peut-être est-ce là un symptôme de notre manque d'assurance.
Tels des ados, manquons-nous peut-être de maturité.
Nous avons trop été victimes que nous nous complaisions peut-être dans le mauvais rôle de victime.

[Absente]

ouf ! moi qui croyait que seul les gaulois étaient des raleurs !!!!

[nassim]

La critique, lorsqu'elle est constructive et argumentée avec des faits, est fondamentale pour la survie d'une démocratie. Et c'est justement ce qui nous manque en Algérie. Il suffit de lire nos journaux pour constater l'énorme déficit en journalistes et analystes en mesure de rapporter des faits concrets et de faire trembler nos responsables et nos politiques. Malheureusement, celles et ceux qui peuvent le faire sont condamnés au silence ou à l'exil sous peine de harcèlement policier et judiciaire. Chez nous, pour être respecté, le journaliste est invité à se servir d'une brosse à reluire à la place d'une plume critique et indépendante.

Ce qui est valable pour les journalistes l'est aussi pour les simples citoyens. C'est avec la critique objective et les débats contradictoires que se construit un grand pays.

Je citerai l'exemple du Canard Enchaîné, un journal satirique mais qui a le grand mérite d'être un acteur de la démocratie française. La force de frappe du journal est telle qu'un responsable ou un politicien français réflechirait à deux fois avant de faire le malin et d'abuser de sa position.

[Invité]

critiquer ?

@nassim
Je suis assez d'accord avec toi. je trouve que les journaux algériens ne sont pas trés fins quand il s'agit de faire des analyses sérieuses et de ce point de vue,c'est peut etre El Khabar qui s'en sort le mieux. Sinon je trouve qu'ils ont en general tendance à suivre une espèce de nationalisme à 2 balles dés qu'il y a un truc bien qui se fait en Algerie: Il y a tout de suite des comparaisons un peu idiotes avec les voisins ...bref je ne lis pas souvent non plus des critiques quand il s'agit de politique internationale du gvt... pas bcp de voix discordantes....
Je trouve aussi qu'ils ont trop tendance à faire dans la forme (avec des envolées lyriques à deux balles et souvent maladroites) alors qu'il faudrait plus de matière . Bon je m'arrete parcequ'on va me dire que je critique trop ...

Je pense que critiquer est essentiel, quand on entendra plus de critiques ça voudra dire que la situation est vraiment grave. Mais par contre j'entend beaucoup de critiques non constructives qui viennent je pense d'un genre de mépris.... Je pense que bcp n'ont pas compris que pr arriver à un niveau satisfaisant de developpement il faut se retrousser les manches... comme il a été dit plus haut on a une culture d'assistés, on attend tjs que les choses viennent de l'Etat, des responsables... mais on se bouge pas, si on ne va pas voter, si on critique pas quand on veut critiquer ...il n y aura jamais rien qui marchera comme il faut ...

Bref c'est plus ou moins mon opinion ....


capuccino.

[wang kai]

Bonjour Capuccino,
La propagande, l'information, la desinformation et l'intox sont des metiers a ne pas confondre avec la critique qui rete noble dans la mesure ou elle est pratiquee par des intellectuels dans des cercles de reflexion. Cette critique met en exergue les differentes points de vue et tendances et sort generalement avec des resultats tangibles qui, pris en consideration par la societe, ne feront que la faire avancer dans le bon sens,
Quant a la propagande, elle est tellement provocatrice (il semblerait qu'il y ait des techniques speciales). Elle concerne entre autre les rapports entre deux pays en confrontation et la, nous rencontrons l'intox et la desinformation ainsi que, comme tu dis, des envolées lyriques à deux balles.
A l'echelle d'une societe, La masse qui rale est un bon signe mais individuellemt, c'est franchement insupportable que quiconque sans la moindre connaissance, critique tout azimut, critique tout le monde, toute action, toute personne et toute chose; critiquer pour critiquer. Ceci est devenu en fin de compte, un sport national pour les algeriens.