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Sous les drapeaux pour apprendre à lire

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    Sous les drapeaux pour apprendre à lire
    Bon an, mal an, l’armée donne des cours de langue à plus d’une centaine de recrues qui peinent à lire et à écrire. En Suisse, on compte près de 800'000 illettrés.

    A l’instar de ce qui se passe dans le monde «civil», l’armée est confrontée au phénomène de l’illettrisme. C’est la raison pour laquelle, 120 recrues suivent chaque année des cours de lecture et d’écriture dans les casernes depuis 200.

    «L’illettrisme (aptitudes insuffisantes pour lire et écrire) est un problème social de plus en plus préoccupant, à l’armée aussi», relève Markus Rettich, le chef du projet de l’armée, cité dans «Der Sonntag». Ces jeunes gens ne sont pas des analphabètes, mais leurs compétences linguistiques sont souvent lacunaires. Les cours de l’armée visent à les améliorer.

    Ce qui se passe sous les drapeaux n’est donc que le reflet d’un phénomène qui touche la société suisse dans son ensemble: selon les résultats fournis par la dernière étude Pisa, un Suisse sur six quitte l’école obligatoire avec des connaissances insuffisantes en lecture et en écriture.

    Manque de spécialistes

    Il y a belle lurette que les pédagogues exigent des contrôles plus réguliers dans ce domaine. Stefan Wolter, directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE), salue certes l’effort consenti par l’armée, mais il estime que de tels «cas» ne devraient même pas exister. Il exige que des contrôles réguliers soient effectués à tous les niveaux et aussi tôt que possible dans la scolarité des enfants.

    Pour Beat W. Zemp, président de l’Association suisse des enseignants, ce n’est pas au niveau du diagnostique qu’il y a carence, mais bien au niveau des moyens thérapeutiques mis à disposition des écoles. La Suisse manque de logopédistes et d’autres spécialistes dans ce domaine, remarque Beat W. Zemp.

    Selon la Fédération suisse Lire et Ecrire, il y aurait près de 800'000 personnes dans ce pays qui ont de la difficulté à s’exprimer par écrit et à lire. Sur ce nombre, 366'000 sont des Suisses et 415'500 d’origines étrangères.

    (rga)
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