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Enquête : l'ère de la femme enfant

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  • Enquête : l'ère de la femme enfant

    Enquête : l'ère de la femme enfant
    A 10 ans, elles portent déjà des sacs à main, s'habillent, se maquillent, s'épilent comme des femmes. Des études soulignent l'apparition plus précoce des signes de la puberté. Par Marie Vaton, avec Charline Blanchard
    Elles arrivent en classe en minishorts et leggings moulants, cheveux lissés. A la récré, elles ne lâchent pas leur sac à main griffé, pianotent sur leur iPod, les yeux dissimulés sous leur grosse paire de Ray-Ban. Ne leur parlez pas de cartables ou de robes à smocks, elles ne savent pas ce que c'est. Elles ne connaissent que les minirobes à dentelle et froufrous de chez Jennyfer ou H&M. "C'est une véritable épidémie ! se désole une jeune prof de français de la région parisienne. Parfois, on se demande si elles n'ont pas redoublé trois fois tellement elles font âgées. "

    La puberté plus précoce
    Léa, 11 ans et demi, est l'une de ces créatures mi-femme, mi-enfant qui pullulent dans les cours d'école. Face au miroir, elle scrute ses jambes un peu trop maigres, sa poitrine un peu trop plate et ses hanches de gamine. " A cet âge, ils ont de ces complexes ! " s'attendrit sa mère, mi-excédée, mi-ravie devant les minauderies de sa chérie. Il y a d'abord eu les " poils", le fin duvet qui recouvrait ses jambes, et qu'elle a insisté pour épiler. Ensuite les cheveux : "Elle voulait des mèches blondes. " Et puis le maquillage. "Toutes ses copines le faisaient. Alors... " Alors ? Sa mère a cédé." Tant que ça ne fait pas vulgaire ", se justifie-t-elle. Léa pose, bouche en cul de poule, devant la cabine d'essayage. Toute trace de sa fraîcheur enfantine a disparu, mangée par les couches de fond de teint et les traits de crayon noir autour des yeux. Où sont passées les petites filles ? Dès 6 ans, elles réclament un deux-pièces pour la plage, minaudent sur les photos de classe et se trémoussent comme la chanteuse colombienne Shakira. A 10 ans, elles rêvent de se faire tatouer et voient leurs premières images coquines en cachette avec les copines.


    Ados avant d'être pubères
    A 12 ans, elles se font faire des "épilations intégrales" et affichent sur leur profil Facebook des photos d'elles à moitié nues. Les psychiatres et sociologues sont unanimes : les enfants sont ados de plus en plus tôt, plongés de plus en plus vite dans un univers ultrasexualisé (voir encadré). "Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir des fillettes de 10 ans déjà formées, constate le professeur François Gouraud, chef du service pédiatrie au CHU de Meaux. Cela crée une maturation sexuelle plus précoce chez les fillettes. " Mais les changements physiques ne sont pas les seuls en cause. Pour le sociologue Michel Fize (1), " l'adolescence est culturelle et psychique avant d'être biologique, et commence bien avant l'entrée au collège". En clair : en 2011, on est ado avant même d'être pubère. La période chère aux disciples de Freud, dite de "latence ", parenthèse enchantée où l'enfant, studieux et obéissant, se préparait gentiment à grandir, se rétrécit comme peau de chagrin.

    Hyperstimulé dès le berceau par ses parents, l'enfant d'aujourd'hui évolue saturé d'écrans, connecté au monde 24 heures sur 24. Le soir, il regarde en streaming les séries pour ados américaines et zappe sur les programmes de télé-réalité. Ses idoles ? Les mêmes que ses aînés, de vraies femmes hyperprovocatrices, soumises ou dominatrices, Rihanna, Lady Gaga, Shy'm ou Miley Cyrus, l'ex-lolita de la série ado culte "Hannah Montana" devenue it-girl branchée. Ce sont les Chantal Goya version 2011. Le lapin est plutôt du genre "Play-Boy". "Des années de luttes féministes pour en arriver là", soupire la sociologue Catherine Monnot (2).

    Tout est prévu pour piéger les fillettes dans cette voie : les soutiens-gorge rembourrés taille 7 ans, les gammes de maquillage, les ministrings... Aux Etats-Unis et en Angle terre, des parents ont même découvert dans les rayons enfants une ligne de cosmétiques anti-âge et un kit de barres de pole dance (si, si !)... A Noël dernier, le magazine "Vogue" a mis en scène, pour sa campagne de pub, des petites filles ultramaquillées posant lascivement en talons aiguilles et robes lamées sur des sacs de luxe. Indignés, 200 pédiatres ont signé une pétition dénonçant "l'érotisation et l'hypersexualisation des enfants dans la publicité". "Dès lors qu'on valorise le sexy à outrance, il n'est pas étonnant que les petites filles veuillent se conformer au modèle dominant", explique Catherine Monnot. Piquer le rouge à lèvres ou les chaussures à talons de sa maman est vieux comme le monde. Ce qui l'est moins, c'est lorsque certains parents eux-mêmes, poussés par leur narcissisme, deviennent complices du travestissement. "En croyant mettre en valeur leurs fillettes, ils les exhibent pour se valoriser eux-mêmes", décrypte le psychiatre Didier Lauru (3). L'enfant-roi devient une projection d'eux-mêmes. Une petite poupée qu'ils peuvent modeler à leur guise.

    Le délire peut aller très loin, exemple avec cette Anglaise prête à tout pour faire de sa fille la nouvelle lolita des magazines. A 8 ans, sa "petite Britney" a déjà subi de multiples injections de Botox et en redemande. "Avant, ça faisait mal, mais maintenant je ne pleure plus tellement...", explique la fillette au "Sun". Un cas extrême illustrant la folie qui parfois s'empare des mères. "Ce qui est triste derrière tout ça, soupire le pédopsychiatre Serge Hefez, c'est de voir certaines gamines jouer sur des codes qu'elles ne comprennent pas pour faire plaisir à leur maman. Pourront-elles un jour se positionner autrement qu'en objet sexuel ?"



    Une génération d'enfants perdus
    Margot (4) a 11 ans. C'est une jeune fille timide, sans histoires. Les garçons ? Elle dit qu'elle " n'a pas encore l'âge". Mais que, dans sa classe, en 6e, "tout le monde parle que de ça". Ca ? Le sexe. "La baise. Le cul", comme ils disent. Tout le monde, dans la cour de récré, sait qui "l'a fait " ou va le faire. Les pros sont vite fichées "putes" : ce sont celles qui s'enferment dans les toilettes avec des garçons. Les "filles à réputation", Margot les méprise. Mais, dans son collège, mieux vaut encore être une pute qu'une "bolosse" ou un "cas social", ces filles un peu ternes à qui personne ne parle. "N'avoir jamais eu de petit ami, ça, c'est vraiment la honte", soupire-t-elle. Sur les forums adolescents, on se plaint déjà de sa misère sexuelle : "J'ai 12 ans, je suis en 5e et je n'ai jamais eu de copain de toute ma vie ! C'est grave ?" Sous le pseudo " Petite-Miss", une plus grande, 14 ans, interroge : "Pensez-vous que la fellation est obligatoire la première fois avec un garçon ?" En CM2, un élève sur deux a déjà vu des images pornographiques.

    Pour le psychiatre et psychanalyste Patrice Huerre, "c'est une génération entière d'enfants perdus, court-circuités en plein vol vers leur adolescence". Ce qui se dévoilait par petites touches avant, au hasard d'un magazine, d'un coin de tableau ou d'une cabine d'essayage, survient d'un coup, au hasard d'un simple clic sur internet. Encombrés par ces images sexuelles dont ils ne savent que faire, les enfants tenteraient alors de les évacuer en s'y frottant aussi vite que possible. En faisant un petit tour sur les blogs de Skyrock, on découvre des lolitas de 11 ou 12 ans qui posent, en soutien-gorge, culotte, comme des pros du X. "Je cherche un mec", écrivent-elles. D'autres s'inventent une vie sexuelle imaginaire pour être "populaire". Laura (4), 11 ans, sage queue de cheval et sac à dos, a prétendu en rentrant en 6e qu'elle avait couché avec plein de garçons, allant jusqu'à décrire que "le sperme ressemblait à du lait".

    Etrange norme sociale que celle qui sévit dans les cours de récré : s'afficher si tôt comme une femme d'expérience alors qu'on ne rêve, au fond, que du prince charmant ! Car il ne faut pas s'y tromper : "Bien heureusement, ce n'est pas parce qu'elles en parlent comme des pros que ces petites lolitas passent à l'acte", insiste Patrice Huerre. L'âge moyen des premiers rapports reste le même depuis plusieurs années : 17 ans pour les filles. Selon le psychiatre, plus elles en rajoutent, moins elles en savent. "En exhibant leur corps de presque femmes, elles veulent se prouver qu'elles ne sont plus des gamines." Et dans vingt ans elles regretteront d'avoir quitté trop vite leur vie d'enfant.



    Marie Vaton, avec Charline Blanchard

    nouvelobs
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

  • #2
    et pendant tout ce temps que fait le garcon?

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    • #3
      e
      t pendant tout ce temps que fait le garcon?
      le garçon n anticipe pas il attend sagement que la nature l appelle à ses devoirs
      "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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      • #4
        kaiser
        sa sagesse dure jusqu'à la vieillesse.

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        • #5
          kaiser
          sa sagesse dure jusqu'à la vieillesse.
          la sagesse s’arrête à la puberté jusqu a ce que la vieillesse la rappelle et encore
          "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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          • #6
            Interessant, mais fais peur!

            Ceci dit, je ne pense pas que sa soit l'enfant qui est en avance, mais plutot les parents qui sont en retards.

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            • #7
              Non mais faut que les parents mettent un peu le olà !!!

              Punaise ça craint, ma belle sœur fait déjà faire le brushing à sa gamine de 7 ans et lui fait mettre de ses tenues et le week end elle l'a maquille pour sortir faire les courses !! Non mais faut arrêter de déconner, on fabrique pas des poupées non plus...

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              • #8
                Salam chouchit@

                Elle l'emmène aussi en boite (samedi aprem)?Lol
                C'est à la mode pour les petits de 10ans...incroyable comme la connerie peut dépasser l'imagination.

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                • #9
                  l idolaterie de l apparence physique chez cette génération , la multitude de concours de miss à toutes les sauces, les publicités autour de la femme-objet et la généralisation de certaines émissions de télé-réalité tout cela contribue à ce que l 'apparence l"emporte sur la vertu
                  "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                  • #10
                    lol, non pas encore, mais ça ne saurait trop tarder !!!

                    L'autre fois pour le mariage de mon beau frère elle a voulu lisser les cheveux de ma fille de 3 ans Jt'ai l'ai envoyée chier elle est pas revenue

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                    • #11
                      Trop de caricatures je trouve dans cet article.

                      Autour de moi je ne vois rien de tout ça.

                      Peut être que j'ai la chance d'être entourée de parents responsables qui font bien leur boulot.

                      On ne peut pas demander aux commerciaux à ceux qui n'ont d'autre religion que celle de gagner toujours et encore plus de sous, d'être les gardiens de la morale ou de faire attention à l'éducation de nos enfants.

                      C'est aux parents de mettre les limites et de protéger leurs enfants contre toutes ces dérives.
                      Dernière modification par Megane, 23 avril 2011, 16h59.
                      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

                      Commentaire


                      • #12
                        C'est aux parents de mettre les limites et de protéger leurs enfants contre toutes ces derrives.
                        mais l environnement peu rendre cette tache difficile
                        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                        • #13
                          Kaiser et qui a dit que le métier de parent était facile?

                          Eh oui les bébés c'est mignon mais plus ca grandit plus il faut être derrière eux, les suivre, les orienter...

                          Ca a toujours été difficile, mais pas impossible.
                          Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                          • #14
                            dieu merci!j ai fais cette remarque bien avant la lecture de cet article.je me rapelle d un ami qui s est fait attiré par une jeunette dans un pub ,je le voyais danser avec un sourire insouciant et bebete !la copine de la femme enfant a eu une crise de jalousie ,vu que son amie a su séduire un grand garçon.bref ,la copine est venu me dire que celle qui dans avec mon ami n a que 14 ans!En allemagne ,on était avec des copines à mon frère ,on ne te laisse pas entrer sans montrer une pièce d identité.
                            Ajoutons à cela les minette qui assume pleinement et sereinement leur vie sexuelle.

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                            • #15
                              J'ai l'impression que cet article est assez exageré :22: en tout cas j'ai jamais vu des petites filles comme ça !


                              Et pour le maillot deux pieces, c'est plutot mignon je trouve, comment voudrais tu qu'elles nagent sinon ?

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