EXCLUSIF. Deux cadres du hard discounter, soupçonnés d’avoir donné l’ordre de ne pas engager des étrangers munis d’un certain type de titre de séjour, ont été placés en garde à vue le 28 juin. Mona a recueilli les avis et témoignages des salariés et syndicalistes proches de ce dossier.
Le 28 juin, deux cadres supérieurs du hard discounter allemand Lidl ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Police judiciaire de Creil, dans l’Oise. Les deux hommes auraient donné l’ordre de ne pas recruter d’étrangers titulaires d’un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale », attribué aux conjoints de Français. Pour la première fois depuis la garde à vue de ces deux cadres, des hommes et des femmes, tous employés ou anciens collaborateurs de la société s’expriment et racontent le dessous de l’affaire au Bondy Blog. Selon eux, les ordres étaient clairs : « Le recrutement de candidats étrangers titulaires d’un titre de séjour « vie privée et familiale » était formellement interdit. »
« C’était un excellent élément et je souhaitais la garder dans l’équipe », affirme Olivier K.*, le responsable de réseau par qui tout a commencé. Cet élément, c’est Aissatou S., arrivée en France pour vivre avec son époux français. Son titre de séjour temporaire lui permettant de travailler, elle a rejoint le géant allemand du hard discount alimentaire dans le cadre d’un contrat aidé. Aissatou S. occupait le poste de caissière-employée libre-service dans l’un des magasins dirigé par Olivier M. en Picardie. « A la fin de son contrat, c’est tout naturellement que je lui ai fait part de mon intention de la recruter en contrat à durée déterminée. J’étais satisfait d’elle et j’avais besoin de renfort au magasin, pourquoi recruter une autre personne ? », confie Olivier K.
Pour constituer le nouveau contrat d’Aissatou S., le responsable de réseau fait alors remonter les pièces du dossier au service des ressources humaines du siège régional de Barbery, en Picardie. Le dossier lui est retourné. Refusé. « Nous avions convenu de nous revoir pour la signature du contrat quelques jours plus tard. Pour moi, ce rendez-vous ne devait être qu’une formalité administrative. » Pourtant, une fois face à Aissatou S., il a dû lui annoncer qu’il ne pouvait plus la recruter malgré le manque de personnel dans le magasin. « J’ai alors tenté de négocier avec mes supérieurs mais le message était clair : Lidl ne recrute plus d’étrangers titulaires d’un titre de séjour « vie privée et familiale ». »
Le 28 juin, deux cadres supérieurs du hard discounter allemand Lidl ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Police judiciaire de Creil, dans l’Oise. Les deux hommes auraient donné l’ordre de ne pas recruter d’étrangers titulaires d’un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale », attribué aux conjoints de Français. Pour la première fois depuis la garde à vue de ces deux cadres, des hommes et des femmes, tous employés ou anciens collaborateurs de la société s’expriment et racontent le dessous de l’affaire au Bondy Blog. Selon eux, les ordres étaient clairs : « Le recrutement de candidats étrangers titulaires d’un titre de séjour « vie privée et familiale » était formellement interdit. »
« C’était un excellent élément et je souhaitais la garder dans l’équipe », affirme Olivier K.*, le responsable de réseau par qui tout a commencé. Cet élément, c’est Aissatou S., arrivée en France pour vivre avec son époux français. Son titre de séjour temporaire lui permettant de travailler, elle a rejoint le géant allemand du hard discount alimentaire dans le cadre d’un contrat aidé. Aissatou S. occupait le poste de caissière-employée libre-service dans l’un des magasins dirigé par Olivier M. en Picardie. « A la fin de son contrat, c’est tout naturellement que je lui ai fait part de mon intention de la recruter en contrat à durée déterminée. J’étais satisfait d’elle et j’avais besoin de renfort au magasin, pourquoi recruter une autre personne ? », confie Olivier K.
Pour constituer le nouveau contrat d’Aissatou S., le responsable de réseau fait alors remonter les pièces du dossier au service des ressources humaines du siège régional de Barbery, en Picardie. Le dossier lui est retourné. Refusé. « Nous avions convenu de nous revoir pour la signature du contrat quelques jours plus tard. Pour moi, ce rendez-vous ne devait être qu’une formalité administrative. » Pourtant, une fois face à Aissatou S., il a dû lui annoncer qu’il ne pouvait plus la recruter malgré le manque de personnel dans le magasin. « J’ai alors tenté de négocier avec mes supérieurs mais le message était clair : Lidl ne recrute plus d’étrangers titulaires d’un titre de séjour « vie privée et familiale ». »
Commentaire