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Les sociétés nationales

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  • Les sociétés nationales

    Héritage


    Une fois pour toutes,quitte à me répéter, on va parler et clore un dossier. Celui de la charika ouatania. Charika en français, veut dire société et ouatania, nationale. Après l'indépendance, le peu de grandes sociétés qui existait a été nationalisé. Lichtirakia c'était ça. Mais c'était aussi créer d'autres entreprises. Que ceux qui n'ont pas mon âge me croient, ils en ont créé des sociétés nationales. Sonatbiba, Sonatribo, Sonacotcot, Sonatrou, on ne va pas trop s'étaler. Des sonas il y en a eu à la pelle. Au point où le génie populaire avait dit que ça sonne partout et ça ne répond nulle part.

    Une flopée de charika ouatania, des salaires lik et liya. Tous les travailleurs étaient virés rapidement, et les salariés encaissaient à temps. La petite charika qui devait tourner avec 100 ouvriers se retrouvait payant 500 bonhommes. La masse salariale importait peu. Ces charikas, on est tous d'accord qu'elles ont été construites, équipées et subventionnées avec l'argent des Algériens. De tous les Algériens. C'est-à-dire nous tous, sans exception. Dans ces sociétés encaissaient des travailleurs et des salariés. Yak on est d'accord ? Les gestionnaires qu'on obligeait au recrutement, pourvu qu'ils résorbent le chômage, n'on jamais refusé. Aucun d'eux n'a démissionné pour des principes de gestion clairs. Les syndicats ont passé, le plus clair de leur temps, à défendre les salariés, jamais l'outil de travail. Tout ce beau monde se complaisait dans cette situation. Rfedna la raya et nous sommes ghaya. Tous complices pour une faillite organisée. Tous complices pour couler la charika.

    Fermée ou entrouverte, elle a été inscrite sur la liste des sociétés liquidables. Ceux qui l'ont coulée veulent qu'elle leur soit cédée. Yal khaoua cette charika qui vous employait appartient à tous les Algériens. Et s'il y a quelqu'un qui ne peut pas la revendiquer c'est bien celui qui l'a coulée ! Messieurs des holding et SGP (société de gestion du patrimoine), ex cadres de ces boîtes, qui avez en charge ce patrimoine, n'en faites pas un héritage de famille


    par El-Guellil


    Le Quotidien d'Oran…


    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    A l'époque de cette "lichtirakia" tant défendue par Boumèdiène, le slogan le plus répété par le président dans ses communions avec la perestroika était " had echarika ta3koum" poussant ainsi le marxisme à son paroxysme.

    Le pauvre contre maître ou chef d'équipe, quand il demandait à un ouvrier tire-au-flanc, ce dernier a déjà une réponse toute prête: " wa3lah l'usine ta3 babk? Eraisse qal belli echarika ta3 el kheddama donc nssal fiha kima tssal fiha nta!!!"...

    Voilà le drame de l'Algérie qui peut être racontée comme une fable de moul el 3ine.:22:

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    • #3
      Là, El Guellil mélange allègrement les serviettes avec les torchons.
      Trop caricatural... Tellement qu’à la fin de la lecture du billet, je me suis dit que ce serait peine perdue d'en discuter... Y a-t-il moyen de discuter avec ceux qui préconisent de jeter le bébé avec l’eau du bain ???

      Désigner sans distinction ni nuances tous les salariés et les cadres des sociétés nationales comme responsables des problèmes économiques du pays relève pour le moins d'un aveuglement coupable.

      Que serait devenue l'Algérie sans SONATRACH, sans SONELEC, sans SNS, sans SONATIBA (bâtiment), sans BEREG (études), sans SONATRAM (travaux maritimes), sans SORECAL (bâtiment), sans SONATRO (routes), sans PCA (distribution produits pharmaceutiques), sans SONAREM (recherche et exploitation minières), sans CTC (contrôle technique de la construction), sans SNMC (cimenteries et matériaux de construction), sans les dizaines d'autres grandes sociétés nationales et les centaines d'autres de moindre importance.

      Ces sociétés ont à leur actif la création d'un embryon d'industrie nationale qui aurait pu servir de base pour un décollage économique du pays. Mais tous ceux qui dirigeaient le pays ne l'entendaient pas de cette oreille. Des milieux dans le pouvoir, lesquels vont gagner en puissance sous Chadli et ses successeurs, vont tout faire pour tuer cette pousse prometteuse et laisser le terrain libre aux prédateurs de tous bords. Les entreprises publiques ont ainsi été soumises à une gestion bureaucratique, tatillonne, centralisée et antiéconomique. Elles se devaient de répondre favorablement aux injonctions des autorités locales et nationales même au détriment de leurs équilibres économiques et financiers. Leurs finances ont été grevées par des missions de service public. De banals actes de gestion ont été criminalisés. Leurs cadres, particulièrement les plus intègres et les plus honnêtes, travaillaient avec la hantise de subir sous de fallacieux prétextes les foudres de ceux qui trituraient la loi à leur profit ou à celui de leurs maîtres. C’est que pour liquider une entreprise publique ou seulement pour l'affaiblir dans le but de ménager un espace plus grand pour la prédation et le détournement de biens sociaux, sous des dehors légaux, on commençait par monter artificiellement un dossier pénal contre ses cadres.

      Quoi qu’il en soit, ces sociétés nationales, prises violemment à partie par El Guellil, ont permis la formation de dizaines de milliers de techniciens et de gestionnaires de haut niveau qui font aujourd'hui le bonheur de sociétés privées nationales et étrangères, ici et ailleurs.

      Et seulement à titre d'exemples, parmi des centaines d’autres :
      La SORECAL, une société publique d'envergure régionale, a à son actif la réalisation de milliers de logements à Alger et dans sa région.

      La SONATRO a réalisé des milliers de kilomètres de routes.

      ENGOA, SEROA, SEROR, EPTR-Est ont à leur actif des dizaines et des dizaines d’ouvrages d’art (ponts, trémies, etc.) qui ont bien résisté au temps, aux tremblements de terre et autres calamités.

      La SONELEC, SN-METAL, SNS et bien d’autres, sans les restructurations volontairement bâclées par Hamid la Science, l’économiste de la mouvance terroriste, étaient bien lancées pour développer des productions et des exportations hors hydrocarbures appréciables.

      La production de SNVI Rouiba (véhicules utilitaires) avait atteint en 1987, 6600 camions soit plus de 10% que l'objectif annuel qui lui a été assigné... Malgré cela, pour des raisons qui n'ont rien à voir avec sa gestion directe ni avec l'effort productif de ses salariés, cette unité éprouvait beaucoup de difficultés à régler les salaires et les primes de rendement tout à fait méritées. C'est ce qui va être à l'origine, en septembre 1988, quelques jours avant le 5 octobre 1988, d'un mouvement de grève et de manifestations des salariés. Mouvement sauvagement réprimé. Les habitants de Rouiba ont manifesté ouvertement leur sympathie avec les grévistes-manifestants de SNVI, ce qui était annonciateur de l’embrasement qui allait survenir une à deux semaines après.

      Contre vents et marées, ces sociétés ont permis, de diverses manières, que ce soit directement ou indirectement, à l'Algérie de résister aux opérations de destruction insidieuse mais systématique de son économie par ceux là mêmes qui vont hurler de façon démagogique à la mauvaise gestion et à la gabegie, comme le sieur Abdelhamid Brahimi alias Hamid la Science, son patron et maître Chadli, leurs comparses et certains des successeurs de toute cette belle compagnie.

      Par un tel billet, El Guellil cautionne le démantèlement des entreprises du secteur public et leur bradage aux affairistes, soutiens et clients des factions les plus rétrogrades du pouvoir, avec les conséquences désastreuses pour le pays que l’on constate.

      Prenons la crise du médicament dénoncée par le ministre Ould Abbas et par la presse. Elle est le résultat direct de la déstructuration suivi du démantèlement des entreprises publiques d’importation et de distribution du médicament : ENAPHARM (région centre), ENCOPHARM (région est) et ENOPHARM (région ouest). Celles-ci ont été restructurées, pour mieux les liquider, en quatre entreprises : DIGROMED (gros), ENDIMED (détail), SIMEDAL (importation) et PCH (Pharmacie Centrale des Hôpitaux). Ces entreprises étaient obligées d’assurer la disponibilité de tous les médicaments sur toute l’étendue du territoire national, même à perte. Si leur activité était plus ou moins rentable dans les grands centres urbains et à leur proximité, elle ne l’était pas toujours pour les coins reculés du pays. Elles supportaient ainsi des charges, non compensées par ailleurs, qui relevaient dans les faits d’une mission de service public, ce à quoi le secteur privé n’était pas astreint. Elles assuraient sur toute l’étendue du pays la disponibilité des médicaments au même prix du fins fonds du Sahara aux métropoles du nord. Effets immédiats de leur affaiblissement et liquidation : flambée des prix doublée d’une pénurie de médicaments qui ne rapportent pas une grosse marge, notamment ceux destinés aux patients atteints de maladies chroniques, freinage de l’importation du médicament générique (bien moins cher mais tout aussi efficace que les « spécialités » – médicament de « marque »– mais pas assez rentables pour les affairistes du médicament), l’impuissance de l’Etat face à la « maffia du médicament » (dixit Ould Abbès) et son incapacité à réguler un tant soit ce marché. Aujourd'hui, la seule société publique rescapée de l'opération de sabordage du secteur (par la "maffia du médicament" qui a de solides ramifications dans l'appareil du pouvoir), à savoir la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) est celle-là même qui permet de limiter les dégâts de la crise du médicament. Faudrait-il la liquider ou la privatiser, M. El Guellil?
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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      • #4
        faut bien qu'elle revienne a quelqu'un ...si on ce met a chercher le plus meritant , ça serait impossible , puisque tous algeiren a un moment donner de ça vie a coulé une " charika " du coup personne ne les mérite.....alors laissai les couleur la reprendre et voir ce qu'ils vont en faire , au pire ...ils n'ont feront rien , au mieux ça les fera vivre un bout de temps ...
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          @Benam

          Par ta façon de defendre les sona......, El guelil a fait mouche !!!
          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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          • #6
            Oui des sociétés maintenues sous perfusion pour absorber le chômage. Les effectifs pléthoriques dont "bénéficient"(ou plutôt souffrent) les entreprises publiques algériennes n'est plus à démontrer!!!

            Supposons que ce que vous dites est vrai, quoique j'en pense le contraire parce que sans ces grandes sociétés publiques, on aurait pu encourager initiative privée pour créer des sociétés efficientes.

            Pour un moment, oublions un peu le passé et revenons à des faits actuels.

            Pourriez-vous comparer la performance des banques publiques et des banques privées en Algérie? (Vérifiez juste un seul indicateur et vous en seriez étonné!!! rien que le PNB/salarié!)

            Ce n'est pas étonnant de défendre la vision archaïque marxiste de l'Etat qu'on a bénéficié ou on bénéficie encore des conséquences des choix complètement foireux.

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            • #7
              @Iska,
              Je n'ai pas compris en quoi El Guellil a fait mouche...
              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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              • #8
                Je n'ai pas compris en quoi El Guellil a fait mouche...
                Ton intervention est 3 fois plus longue, à défendre les sona.... tout, que son billet humouristique .

                C'est pour cela que j'ai dit qu'il a fait mouche .
                " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                • #9
                  @El Bahar,
                  Il faut d'abord placer les choses dans leur contexte historique.
                  Je ne défends pas la gestion des société nationales, mais en dehors d'elles, c'était le désert.
                  Compter sur l'initiative privée... C'est un leurre. Et quelques hirondelles du secteur privé ne font et ne feront pas le printemps économique de l'Algérie.
                  Ces sociétés ont rempli un vide que ni le secteur privé "national" ni les entreprises étrangères n'auraient pu combler, si ce n'est à un coût socio-économique exhorbitant. Sauf, que l'on aurait dû les gérer autrement, aux plans micro-économique et macro-économique.

                  Les critiques dont elles font l'objet sont souvent caricaturales et superficielles.

                  Je me répètes, on a trop tendance à jeter le bébé avec l'eau du bain parce que cela nous épargne d'aller au fonds des choses.
                  "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                  • #10
                    Combler le vide avec des mastodontes gérés par des étrangers à leurs débuts était la solution!!!

                    Je vois en cela un exhibitionnisme malsain qui n'avais comme objectif qu'entretenir l’égoïsme démesuré des dirigeants de l'époque. Oui le sentiment du tout puissant procuré par l'indépendance. Vaincre la France a eu, dans ce domaine, des conséquences encore plus grave.

                    La politique de l'industrie industrialisante a démontré ses limites. Il a fallu peut être songer à la filialisation de ces grandes "Sona" pour les privatiser. Vous ne pensez pas?

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                    • #11
                      Si je comprends bien, il fallait donc laisser le pétrole algérien entre les mains de Total, Elf, Shell, Exxon, BP et autres sociétés connues pour leur philanthropie, et ne pas créer SONATRACH.

                      Il fallait laisser les banques au Crédit Lyonnais, à la BNP, à la Chase Manhattan et aux autres institutions charitables du même type et ne pas les nationaliser. L'économie algérienne aurait à coup sûr bénéficié de conditions de financement idéales.

                      Il fallait laisser la recherche et l'exploitation minières aux anciens piliers du colonialisme français en Algérie et ne jamais songer à les récupérer.

                      Il fallait attendre, en l'absence d'une classe d'entrepreneurs algériens dignes de ce nom, que les grandes sociétés étrangères, parce qu'elles nous aiment bien, veuillent bien venir monter des usines, construire des logements, réaliser des routes, créer des emplois... A l'heure qu'il est, l'Algérie aurait discuté d'égal à égal avec tous les pays du G8 réunis.

                      ...
                      ...
                      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                      • #12
                        Lire dans les lignes ou entre les lignes!!!

                        Voyons Benam!!! Vous allez vite en besogne!!!
                        Vous pouvez me montrer où j'ai écrit ou laisser entendre une telle idée?

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                        • #13
                          Des sonas il y en a eu à la pelle. Au point où le génie populaire avait dit que ça sonne partout et ça ne répond nulle part.
                          Le plus grand génie populaire c'était : L'ONACO Algérie traduite en arabe .

                          Le problème de ces "sonas" c'est qu'elles n'avaient pas de bilan annuel !
                          Pas de notion perte et profit. Navigation à vue tant que l'argent coulait à flot.

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                          • #14
                            @El Bahar,
                            Le sujet abordé par El Guellil concerne beaucoup plus l'avenir que le passé: quel est le rôle économique de l'Etat et comment l'Etat va-t-il le jouer? La réponse à cette question nécessite un bilan de l'action passée de l'Etat. Tout un chacun peut participer à l'élaboration de ce bilan, en connaissance de cause, même par des écrits humouristiques ou des caricatures. Mais le billet d'El Guellil n'est qu'un ramassis de clichés superficiels et équivoques sur les sociétés nationales en tant qu'instruments très importants de l'intervention de l'Etat sur le terrain économique.

                            Le caractère "humouristique" du billet sur un sujet sensible ne dispensait pas El Guellil de l'obligation d'être conséquent et non équivoque. C'est ce qui explique que mes précédents posts aient pris le ton de coups de gueule (ce qu'ils étaient en partie mais pas seulement ça).

                            Cela a réellement eu lieu:
                            Au début des années 1990, le gouvernement a décidé d'augmenter les prix (on disait, pour éviter de choquer et de s'autochoquer: ajustement des prix) de produits de large consommation: sucre, huile, lait concentré...
                            Le ministère du commerce envoie un télex avec les nouveaux prix aux entreprises chargées de la vente de ces produits (ONACO, Galeries Algériennes...). Le télex s'achevait ainsi: "Vu le caractère sensible de ces produits, il vous est demandé de ne pas communiquer leurs nouveaux prix au public!!!"

                            _
                            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                            • #15
                              Benam,

                              Je n'arrive plus à vous suivre. Oui l'avenir ne peut se concevoir sans les leçons tirées du passé.

                              Le billet d'El Guellil est peut être humoristique mais n'en demeure moins un sujet sérieux qui nécessite débat.

                              Pour cela nous ne demandons qu'une chose: "Accordez-nous juste le droit de douter de l'efficacité de ces politiques".

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