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Les deux expressions se rejoignent en effet, comme il a dit lui (HTM).
Au XVIIe siècle, lorsque l'on voulait figurer que quelque chose n'était pas grave, on disait "qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat". C'est de cette expression que provient "avoir d'autres chats à fouetter" qui signifie que l'on a des préoccupations beaucoup plus importantes.
L'association du chat et de fouetter est ancienne, puisqu'elle date au moins du XVIIe siècle.
On disait qu'une personne était "éveillée comme un chat qu'on fouette" ou on employait déjà l'expression bien connue "il n'y a pas de quoi fouetter un chat" pour parler d'une faute bénigne ou d'une chose sans importance.
Malheureusement, rien n'indique pourquoi c'est ce pauvre petit félin qui est condamné pour longtemps encore à se faire fouetter.
Parce que pour exprimer la même chose, on aurait tout aussi bien pu dire "avoir d'autres pommes de terre à éplucher" ou "avoir d'autres tuiles à poser", par exemple.
Alain Rey, grand spécialiste de notre langue avance l'idée que fouetter serait une déformation de foutre (au sens de 'baiser'), mais sans apporter de preuves particulières et sans que cela éclaire plus notre lanterne sur la raison de cet autre traitement à infliger au chat.
Compléments
La version anglaise, "to have other fish to fry" ("avoir un autre poisson à frire") est déjà plus cohérente, puisque le sort de la plupart des poissons est de passer à la poêle.
Bizarrement, le Robert ne relève aucune définition qui rende le rapport entre "chat" et "fouetter" cohérent :
fouetter [fwete; fwDte] v. ÉTYM. 1534 : de fouet. v I V. tr. 1 Frapper (une personne, un animal) à l'aide d'un fouet. è Flageller, fouailler, fustiger, sangler. | Fouetter un criminel, un esclave. | Être fouetté jusqu'au sang. | Fouetter un enfant avec un fouet, avec des verges (→ Envi, cit. 8). | Xerxès fit fouetter la mer qui avait englouti ses vaisseaux. | Fouetter un cheval. a (1735). Fouette, cocher* ! : au fig. allons-y. 1 La fausse justice de Pilate ne sert qu'à faire souffrir Jésus-Christ : car il le fait fouetter pour sa fausse justice, puis il se tue. Pascal, Pensées, xii, 791.
2 (Il) entra dans la chaumière au grand galop sur un bâton, avec sa petite sœur en croupe qui fouettait d'une branche d'osier ce coursier imaginaire (…) G. Sand, la Mare au diable, xvii.
3 Enfin, au fond de la place, parut un grand landau de louage, traîné par deux chevaux maigres, que fouettait à tour de bras un cocher en chapeau blanc. Flaubert, Mme Bovary, II, viii.
¨ a Loc. (1690). Il n'y a pas là de quoi fouetter un chat* (cit. 14). a Avoir d'autres chats* (ou, vieilli, d'autres chiens) à fouetter, d'autres occupations, d'autres soucis (plus importants). 4 La Fille aux yeux d'or ! Je n'y pense plus. Ma foi ! J'ai bien d'autres chats à fouetter. Balzac, la Fille aux yeux d'or, Pl., t. V, p. 308.
5 (…) le dernier lien qui unissait les deux sœurs, toujours près de se rompre, renoué toujours, s'était tellement aminci à l'usure des querelles quotidiennes, qu'il cassa net, pour ne plus jamais se rattacher, et à l'occasion d'une bêtise où il n'y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat. Zola, La Terre, IV, v.
¨ a (1865). Fournir des verges* pour se faire fouetter : fournir des armes contre soi-même (è Imprudence).
2 (1580). Compl. n. de personne. Littér. Cingler de critiques acerbes. è Censurer, critiquer, fustiger. 6 Je veux, de vos pareils ennemi sans retour,
Fouetter d'un vers sanglant ces grands hommes d'un jour. Nicolas Gilbert, Mon apologie (1775), in Littré.
7 Juvénal fustige avec des lanières, Dante fouette avec des flammes : Juvénal condamne, Dante damne. Malheur à celui des vivants sur lequel ce passant fixe l'inexplicable lueur de ses yeux ! Hugo, Shakespeare, I, ii, xi.
3 (1680). Compl. n. de chose. Battre, vivement, rapidement. | Fouetter des œufs, une crème. è Battre, mêler.¨ (1690). (Sujet n. de chose). Frapper de plein fouet. | La pluie, la neige, la grêle fouettent les vitres. | Les vagues fouettent le rivage. | Un oiseau fouettant l'air du battement (cit. 5) de ses ailes. | Des plombs fouettèrent les feuilles (→ Coup, cit. 29). 8 Le paquebot, que les femmes halaient en chantant, sortit du port. Sa membrure craquait, les vagues pesantes fouettaient sa proue. Flaubert, Trois contes, « Un cœur simple », iii.
9 Au dehors, le givre fouettait les vitres. Alphonse Daudet, le Petit Chose, I, ii.
10 Une pluie froide mêlée de grésil nous fouette le visage. Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, xv.
11 (…) le plateau fouetté d'une brise perpétuelle. Renan, Vie de Jésus, ii, in Œ. compl., t. IV, p. 102.
12 Les bourrasques de novembre fouettaient depuis trois jours le faubourg populeux (…) France, le Chat maigre, i, in Œ., t. ii, p. 137.
¨ (1834). Lancer en cinglant. 13 Le lendemain matin, par un vent du large qui leur fouettait au visage une pluie glaciale, Barefoot, les travailleurs, les camions étaient rangés sur le quai. A. Maurois, les Discours du Dr O'Grady, vii.
¨ Sport. | Fouetter une balle, la frapper de plein fouet. Artill. Battre d'un tir de plein fouet*.
4 (1784). Donner un coup de fouet à; stimuler*. | L'exercice fouette le sang. — (Déb. xixe). Le compl. désigne une abstraction. | La jalousie fouette l'amour (→ Aigrir, cit. 14). | Fouetter le désir. è Allumer, animer, exciter. 14 Il doit tenir à cette femme-là ? demanda-t-il après un moment pendant lequel son désir ainsi fouetté par Lisbeth devint une espèce de rage. Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 241.
15 Mme de Cambremer aimait à se « fouetter le sang » en se chamaillant sur l'art, comme d'autres sur la politique. Proust, Sodome et Gomorrhe, éd. la Gerbe, p. 287.
16 Il fouettait son mal avec des mots et avec des images qu'il construisait péniblement, étonné et sans fureur. Colette, Chéri, p. 126.
17 Dans la voiture, il s'aperçut soudain qu'il était las; mais de cette fatigue énervante qui fouette le désir. Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 279.
5 Lier, serrer avec une cordelette. è Fouet. — Techn. | Fouetter un volume pour le relier, en le serrant avec du fouet*. — (1849). Vétér. Vieilli. | Fouetter un animal, le châtrer en liant le scrotum au-dessus des testicules avec un lien dit fouet. — (1829). Mar. | Fouetter un cordage, le serrer avec une cordelette pour l'empêcher de mollir.
II V. intr. 1 Frapper, cingler (comme le fait un fouet). | La pluie fouette contre les volets. | Cavalier en difficulté sur une jument qui fouette de la queue, qui agite sa queue avec impatience. — Mar. | Voile qui fouette, qui bat. | Mat qui fouette, qui fléchit et oscille. Tourner à vide (pièce métallique). 2 (1878). Fam. Exhaler une mauvaise odeur (fouetter le nez). è Puer. 18 Bougre ! Ça ne fouette pas qu'un peu, ici ! (…) si on renouvelait l'atmosphère ? Courteline, le Train de 8 h. 47, II, vii.
19 Ça fouette dans ton escalier. Pire qu'un terrier. Colette, la Fin de Chéri, p. 27.
3 (1946). Pop. Avoir peur (p.-ê. trembler comme une pièce mécanique qui fouette, tourne à vide).
fouetté, ée p. p. adj. (→ ci-dessus, les sens 1. à 3.). 1 Vx. En parlant des fleurs et des fruits, Tacheté* de petites raies. 20 La raquette chargée de fleurs jaunes fouettées de rouge. Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie.
2 Crème* fouettée, battue vivement (dite crème Chantilly). | Crème fouettée garnie de biscuits. è Charlotte. 3 Danse. | Pirouette fouettée, prolongée (comme le mouvement de la toupie par le fouet). N. m. (Av. 1872). | Un fouetté : une pirouette fouettée.
Source des deux premières citations : LINTERNAUTE et Dictionnaire.Reverso
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