C'est aujourd'hui que commence l'échange de caricaturistes annoncé il y a quelques semaines, entre Le Monde et Liberté.
Le monde et notre journal se prêtent leurs caricaturistes
Plantu en liberté surveillée
Le caricaturiste du quotidien français Le Monde est en Algérie depuis hier. Il croquera, une semaine durant, notre société
Le célèbre dessinateur de presse français, Plantu, du quotidien Le Monde est arrivé hier matin à Alger. Dès l’après-midi, il a entamé sa première journée à Liberté, suite à un accord passé entre les deux quotidiens, selon lequel Plantu dessinera pour notre quotidien durant une semaine, alors que notre caricaturiste, Dilem, rejoindra à la même période le quotidien français.
Bien qu’arrivé le jour même, Plantu a assisté à la réunion du journal. Sur cette réunion, il dira : “C’est étonnant de voir comment les différents rédacteurs en chef et chefs de rubrique échangent avec beaucoup de simplicité. C’est assez sympathique. On est habitué à plus d’inquiétude, nous, dans nos réunions, du coup, je trouve que c’est une manière assez détendue d’aborder le travail. Et puis c’est peut-être la bonne méthode tout simplement.” De cet échange, Plantu qui a signalé qu’il était là “pour apprendre”, souhaite “être à la hauteur de ce que peuvent attendre les lecteurs”.
Son objectif n’est pas d’être au plus près de la réalité, mais de raconter quelque chose qui “fera un petit déclic et qui incitera le lecteur à aller au plus proche du meilleur débat”.
Pour lui, c’est au lecteur de se forger sa propre opinion afin qu’il puisse rebondir sur ses dessins, parce qu’il ne souhaite pas “imposer” une opinion.
“Je suis ici pour tendre un peu les élastiques du tremplin, par quatre petits crayons qui permettent de faire rebondir les opinions et les idées, parce que nous en France on dit souvent — et c’est vrai — que c’est une démocratie, mais je pense que ça ne suffit pas. On a à se nourrir de l’expérience et du regard des autres. Et je pense que nous en France, on a beaucoup à apprendre pour conjurer nos interdits”, a-t-il souligné. Bien qu’il connaisse l’Algérie depuis 1977 (année de sa première venue), chaque nouvelle venue lui permet de confirmer son sentiment, selon lequel il y a “une soif de se connaître, de part et d’autre de la Méditerranée. Une fois qu’on a évacué les deux, trois phrases idiotes que les gens disent de part et d’autre, on dit des choses beaucoup plus essentielles”.
L’intérêt du fondateur de l’association Cartooning for peace réside justement dans “l’état d’esprit d’après, pour qu’on puisse faire une sorte de complicité en images, des expositions, des rencontres, comme je l’ai fait avec Dilem à Alger, Oran et Constantine”.
Pour lui, tout l’enjeu est dans “la complicité fraternelle, mais surtout pas naïve. Quelque chose qui donne envie de faire des ponts, mais pas seulement entre l’Europe et le Maghreb, entre la France et l’Algérie, mais des ponts entre des opinions”. Par ailleurs, deux équipes de télévisions (Arte et TV5Monde pour l’émission “Kiosque” ont filmé cette première journée de Plantu dans les locaux de Liberté.
SK, Liberté
Plantu en liberté surveillée
Le caricaturiste du quotidien français Le Monde est en Algérie depuis hier. Il croquera, une semaine durant, notre société
Le célèbre dessinateur de presse français, Plantu, du quotidien Le Monde est arrivé hier matin à Alger. Dès l’après-midi, il a entamé sa première journée à Liberté, suite à un accord passé entre les deux quotidiens, selon lequel Plantu dessinera pour notre quotidien durant une semaine, alors que notre caricaturiste, Dilem, rejoindra à la même période le quotidien français.
Bien qu’arrivé le jour même, Plantu a assisté à la réunion du journal. Sur cette réunion, il dira : “C’est étonnant de voir comment les différents rédacteurs en chef et chefs de rubrique échangent avec beaucoup de simplicité. C’est assez sympathique. On est habitué à plus d’inquiétude, nous, dans nos réunions, du coup, je trouve que c’est une manière assez détendue d’aborder le travail. Et puis c’est peut-être la bonne méthode tout simplement.” De cet échange, Plantu qui a signalé qu’il était là “pour apprendre”, souhaite “être à la hauteur de ce que peuvent attendre les lecteurs”.
Son objectif n’est pas d’être au plus près de la réalité, mais de raconter quelque chose qui “fera un petit déclic et qui incitera le lecteur à aller au plus proche du meilleur débat”.
Pour lui, c’est au lecteur de se forger sa propre opinion afin qu’il puisse rebondir sur ses dessins, parce qu’il ne souhaite pas “imposer” une opinion.
“Je suis ici pour tendre un peu les élastiques du tremplin, par quatre petits crayons qui permettent de faire rebondir les opinions et les idées, parce que nous en France on dit souvent — et c’est vrai — que c’est une démocratie, mais je pense que ça ne suffit pas. On a à se nourrir de l’expérience et du regard des autres. Et je pense que nous en France, on a beaucoup à apprendre pour conjurer nos interdits”, a-t-il souligné. Bien qu’il connaisse l’Algérie depuis 1977 (année de sa première venue), chaque nouvelle venue lui permet de confirmer son sentiment, selon lequel il y a “une soif de se connaître, de part et d’autre de la Méditerranée. Une fois qu’on a évacué les deux, trois phrases idiotes que les gens disent de part et d’autre, on dit des choses beaucoup plus essentielles”.
L’intérêt du fondateur de l’association Cartooning for peace réside justement dans “l’état d’esprit d’après, pour qu’on puisse faire une sorte de complicité en images, des expositions, des rencontres, comme je l’ai fait avec Dilem à Alger, Oran et Constantine”.
Pour lui, tout l’enjeu est dans “la complicité fraternelle, mais surtout pas naïve. Quelque chose qui donne envie de faire des ponts, mais pas seulement entre l’Europe et le Maghreb, entre la France et l’Algérie, mais des ponts entre des opinions”. Par ailleurs, deux équipes de télévisions (Arte et TV5Monde pour l’émission “Kiosque” ont filmé cette première journée de Plantu dans les locaux de Liberté.
SK, Liberté
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