Tweet
MISSISSAUGA – Trente-quatre imams nord-américains ainsi que des leaders islamiques associés au Conseil suprême islamique du Canada (CSIC) ont condamné les crimes d'honneur et émis une fatwa soulignant que ces crimes vont à l'encontre des principes musulmans.
Entouré d'une douzaine de membres du Conseil dans une mosquée de Mississauga, en Ontario, l'imam Syed Soharwardy a fait la lecture samedi de ce décret religieux officiel, une initiative importante afin d'éviter une autre tragédie comme celle de la famille Shafia.
Le décret, qui a été également publié dans un communiqué de presse sur le site internet du CSIC, «vise à rappeler aux musulmans que les crimes d'honneur, la violence familiale et la misogynie sont des actes non musulmans et qu'ils sont considérés par l'Islam comme des crimes».
«Ces crimes sont des péchés majeurs au sein de l'Islam et punissables par les tribunaux de droit et le tout-puissant Allah», peut-on aussi lire dans le document où il est ajouté, notamment, que ces crimes sont «interdits».
Les imams soulignent qu'ils ont l'obligation et la responsabilité d'informer tous les musulmans du Canada et du monde entier des règles à suivre. Ainsi, ils énoncent une série de six préceptes, accompagnés d'extraits de versets du Coran et de leur signification.
L'un de ces préceptes rappelle notamment que concernant les comportements entre époux, «la relation entre le mari et la femme est fondée sur l'amour mutuel et la bonté».
Un autre corrige une interprétation fautive d'un verset et réitère que «le Coran reconnaît l'égalité des sexes».
L'imam Syed Soharwardy a également précisé qu'une fatwa n'est pas une «contrainte légale», mais un «engagement moral».
Un réseau d'aide à travers l'Amérique
Dans son communiqué, le Conseil suprême islamique du Canada annonce aussi le lancement du projet «Réseau des familles CSIC», qui sera déployé dans toutes les villes d'Amérique du Nord où se trouvent des mosquées et organisations affiliées au CSIC.
Il s'agit d'un réseau qui interviendra auprès des enfants et de leurs parents afin de les aider et les guider dans la résolution de conflits. Il établira aussi un partenariat avec les autorités policières, les écoles ainsi que tous les organismes impliqués dans la lutte contre la discrimination, l'intimidation, la violence domestique et le racisme.
Cette initiative survient moins d'une semaine après la condamnation de Mohammad Shafia, de sa femme Tooba Yahya et de leur fils Hamed pour le meurtre de quatre femmes de leur famille. La poursuite avait dit depuis le début du procès que leur geste constituait un crime d'honneur, une thèse retenue par le juge Robert Maranger.
«Il est difficile de concevoir un crime plus odieux, plus méprisable, plus haineux», a affirmé le juge dimanche dernier le jour du verdict de culpabilité à l'endroit des trois Shafia.
«Le motif apparent derrière ces meurtres honteux commis de sang-froid, c'est que ces quatre innocentes victimes ont offensé votre notion d'honneur, une notion fondée sur la domination et le contrôle des femmes, a ajouté le juge Maranger. Cette notion malade de l'honneur n'a pas de place dans aucune société civilisée.»
Quatre leaders religieux de Montréal ont signé la fatwa lancée samedi à Mississauga.
Canoe
Entouré d'une douzaine de membres du Conseil dans une mosquée de Mississauga, en Ontario, l'imam Syed Soharwardy a fait la lecture samedi de ce décret religieux officiel, une initiative importante afin d'éviter une autre tragédie comme celle de la famille Shafia.
Le décret, qui a été également publié dans un communiqué de presse sur le site internet du CSIC, «vise à rappeler aux musulmans que les crimes d'honneur, la violence familiale et la misogynie sont des actes non musulmans et qu'ils sont considérés par l'Islam comme des crimes».
«Ces crimes sont des péchés majeurs au sein de l'Islam et punissables par les tribunaux de droit et le tout-puissant Allah», peut-on aussi lire dans le document où il est ajouté, notamment, que ces crimes sont «interdits».
Les imams soulignent qu'ils ont l'obligation et la responsabilité d'informer tous les musulmans du Canada et du monde entier des règles à suivre. Ainsi, ils énoncent une série de six préceptes, accompagnés d'extraits de versets du Coran et de leur signification.
L'un de ces préceptes rappelle notamment que concernant les comportements entre époux, «la relation entre le mari et la femme est fondée sur l'amour mutuel et la bonté».
Un autre corrige une interprétation fautive d'un verset et réitère que «le Coran reconnaît l'égalité des sexes».
L'imam Syed Soharwardy a également précisé qu'une fatwa n'est pas une «contrainte légale», mais un «engagement moral».
Un réseau d'aide à travers l'Amérique
Dans son communiqué, le Conseil suprême islamique du Canada annonce aussi le lancement du projet «Réseau des familles CSIC», qui sera déployé dans toutes les villes d'Amérique du Nord où se trouvent des mosquées et organisations affiliées au CSIC.
Il s'agit d'un réseau qui interviendra auprès des enfants et de leurs parents afin de les aider et les guider dans la résolution de conflits. Il établira aussi un partenariat avec les autorités policières, les écoles ainsi que tous les organismes impliqués dans la lutte contre la discrimination, l'intimidation, la violence domestique et le racisme.
Cette initiative survient moins d'une semaine après la condamnation de Mohammad Shafia, de sa femme Tooba Yahya et de leur fils Hamed pour le meurtre de quatre femmes de leur famille. La poursuite avait dit depuis le début du procès que leur geste constituait un crime d'honneur, une thèse retenue par le juge Robert Maranger.
«Il est difficile de concevoir un crime plus odieux, plus méprisable, plus haineux», a affirmé le juge dimanche dernier le jour du verdict de culpabilité à l'endroit des trois Shafia.
«Le motif apparent derrière ces meurtres honteux commis de sang-froid, c'est que ces quatre innocentes victimes ont offensé votre notion d'honneur, une notion fondée sur la domination et le contrôle des femmes, a ajouté le juge Maranger. Cette notion malade de l'honneur n'a pas de place dans aucune société civilisée.»
Quatre leaders religieux de Montréal ont signé la fatwa lancée samedi à Mississauga.
Canoe
Commentaire