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Un « sans papier » qui devient patron

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  • Un « sans papier » qui devient patron

    Né le 13 avril 1964 dans la région d’Agadir, El Hassan Bouod est arrivé clandestinement en France au mois de novembre 1983 avec en poche un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) employé de bureau, mais animé d’une énorme volonté de faire sa place.

    Chef d’entreprise basé à Marseille, ce « self made man » se nourrit de défis et de... challenges. Il livre sa vision sur le rôle que devrait jouer le Royaume en faveur des Marocains résidents à l’étranger, sur la création du Conseil royal dédié aux MRE, la représentativité politique au Parlement des Marocains venus d’ailleurs...

    L’Economiste : De clandestin à chef d’entreprise, c’est un sacré parcours...

    El Hassan Bouod : Je suis un « jeune » entrepreneur français d’origine marocaine qui s’appuie sur sa double appartenance pour créer, créer et encore créer. En 1994, avec mon frère, nous avons créé un groupe familial BHM (Bouod Hassan Mohamed) en plein cœur des quartiers nord de Marseille qui comprend une centaine de salariés et dont l’activité industrielle est la production et la commercialisation de viande et charcuterie hallal. Les crises de la profession (vache folle) ne nous ont pas aidés dans ce pari économique et après restructuration en 1997, le groupe s’est recentré sur son métier de base, le négoce et l’industrie, en cédant les actifs (magasins de bétails). Aujourd’hui, nous réalisons un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros (198 millions de dirhams).

    Et vous trouvez le temps de siéger au CJD, à la Chambre de commerce de Marseille, à la présidence de Zone franche ?
    « Quand on aime, on ne compte pas ! ». Ma passion, c’est la création d’entreprises. C’est pour cette raison que je m’investis sans relâche dans les organismes et structures qui sont engagés dans ce processus comme le Centre des jeunes dirigeants, à la tête de l’association « Zone franche Marseille nord », dans le cadre de PACA Entreprendre, en qualité de membre du Conseil économique et social, à la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille. Cette expertise, j’ai décidé de la mettre au service du Maroc. La création du CJD Maroc en 2000 est le fruit d’une étroite collaboration avec Jamal Belahrach qui a assuré la première présidence du mouvement. La mise en place des réseaux Maroc Entreprendre s’inscrit également dans cette philosophie qui s’emploie à favoriser le rapprochement et l’échange entre les deux rives. Mieux se connaître permet de mieux construire ensemble sur le long terme.

    Depuis 2002, le pays compte 16 CRI qui ont, entre autres, comme mission l’accompagnement à la création d’entreprises.
    Maroc Entreprendre, c’est des entrepreneurs au service de la création d’entreprises. Nous aidons les jeunes créateurs à donner vie exclusivement à des sociétés de type Sarl et non sous la forme de Très petite entreprise ni de microcrédit. Quant au rôle des CRI, ils apportent leur expertise pour l’accompagnement dans les démarches administratives jusqu’à l’obtention du récépissé d’existence. C’est à partir de là que Maroc Entreprendre intervient sous différentes formes comme le montage d’un plan de financement ou encore par l’offre d’un prêt financier sans intérêt ni garantie qui varie en fonction de la taille du projet. Nous rendons bancable le projet, puis nous accompagnons le créateur dans un programme de formation (management, gestion). Actuellement, nous suivons 48 projets aidés.

    Vous avez déjà été taxé « d’Arabe de service ».
    Par un de vos confrères français de la presse écrite. Cette question le démangeait tellement qu’il a fini par me la poser.

    Avez-vous été spontané dans votre réponse ?
    Oui. J’ai répliqué que je préfère être un Arabe de service plutôt qu’un Arabe hors service. Je suppose que cela a été suffisant car le journaliste en question est passé à un autre sujet.

    « L’Arabe de service » a-t-il des projets en vue au Maroc ?
    Mes missions au sein de Maroc Entreprendre font que je me rends souvent à Casablanca. Tout ce qui peut permettre de rapprocher les rives Maroc et France m’intéresse. Si on souhaite mon implication, je serais toujours disponible.

    Promo du Maroc à Marseille
    « Le Maroc, un horizon économique qui se confirme » est une opération promo du Royaume initiée par El Hassan Bouod, qui se déroulera au sud de la France (Marseille), jeudi 15 juin 2006, en présence de personnalités politiques, d’opérateurs économiques et des représentants des Chambres consulaires régionales. A noter que l’ambassadeur du Maroc en France, Fathallah Sijilmassi, et Khalid Oudghiri, PDG d’Attijariwafa bank, seront présents sur le Vieux port.

    Propos recueillis par Rachid HALLAOUY - L’Economiste
    Publié le : 13 juin 2006

  • #2
    Bravo à ces hommes qui n'oublient pas leurs racines.

    Commentaire

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