La sardine reste inaccessible pour les citoyens à la bourse faible ou moyenne en raison de son prix élevé même en été. Depuis déjà quelques années, les prix de la sardine qui augmentent en hiver commencent à baisser à l’approche de l’été jusqu’à atteindre leurs prix normaux. Mais exceptionnellement cette année, nous sommes en pleine période des grandes chaleurs où le mercure affiche plus de 30° dans la journée et la sardine est vendue entre 200 et 250 dinars. Certains revendeurs choisissent des endroits où ils peuvent échapper aux contrôles des prix et de l’hygiène pour écouler tranquillement leurs produits. Et pour eux, il n’y a pas plus propice que les villages de la commune de Seddouk. Le revendeur arrive à bord d’une fourgonnette banalisée d’où il sort des caisses pleines de poissons dont on ne voit même pas la glace étalée dessus. La glace est probablement fondue en cours du trajet ou tout simplement elle n’a jamais été mise. Il pose les caisses en bois sur le sol et à chaque fois, il déverse de l’eau sur les poissons qui commencent à changer de couleur, de telle sorte que le client ne le verra pas séché. L’eau qui ruisselle par terre est mélangée à la poussière et forme une gadoue sous et tout autour de la caisse. Quand un poisson est tombé par terre, happé par un chat qui le relâche ensuite, le vendeur ne se gène pas à le remettre dans la caisse. Tenant une branchette à la main, le vendeur mène une guerre contre les guêpes, les mouches, les chats et les chiens en frappant dans tous les sens. Pire, autrefois, l’APC sortait à chaque arrivée de l’été un avis interdisant la vente du poisson au-delà de 11h, ce qui ne se fait plus ces dernières années. L’infraction à la réglementation régissant la vente des viandes rouges ou blanches classées comme produits hautement périssables dont le poisson fait partie, est constatée chez ces poissonniers ambulants qui se permettent de continuer à vendre leur produits jusqu’à 13 heures sans être inquiétés ni même se soucier du danger qu’ils font planer sur la santé des citoyens en commercialisant des produits exposés à l’air libre, au soleil et à la poussière. Pour aguicher les clients retardataires, ils font baisser les prix jusqu’à la barre des 100 dinars, voir 50 dinars, mieux pour eux que de jeter le produit à l’oued Soummam. Il suffit de lire la presse pour voir le nombre effarant d’intoxications enregistrées durant chaque été dans la wilaya de Béjaïa. Pour endiguer les intoxications, les services d’hygiène à tous les niveaux doivent se mobiliser en été pour appliquer à la lettre la réglementation en vigueur en sanctionnant le cas échéant les contrevenants.
LADEPECHE DE KABYLIE
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