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La notion de capital reel chez marx

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  • La notion de capital reel chez marx

    LA NOTION DE CAPITAL REEL CHEZ MARX

    Posté par 2ccr le 12 juillet 2012
    Pour Marx, la marchandise est d’une part, un objet qui a la vertu de répondre à un usage et qui, d’autre part, est produit non pour être consommé immédiatement, mais pour être échangé.
    La marchandise est un produit social et non un produit individuel. Elle peut donc s’analyser comme le produit qui dans le mode de production capitaliste a revêtu la forme marchande. Elle possède nécessairement une valeur d’usage (une utilité) et une valeur d’échange. La marchandise s’échange socialement. Puisque les marchandises vont s’échanger, c’est qu’elles ont quelque chose en commun : elles sont des produits du travail. Donc au final ce qui s’échange c’est du travail.
    Dans toute société, lorsqu’un individu fabrique un objet, il va essayer de le vendre, de l’échanger et ce n’est qu’une fois l’échange effectivement réalisé qu’il saura s’il a travaillé pour rien ou non ; seul donc l’échange permet d’avoir une validation du travail effectué. Dès lors que les marchandises s’échangent, le travail concret de fabrication se transforme en travail abstrait, c’est-à-dire du travail social. Donc, le travail abstrait fonde l’échange. Ce que l’on achète et que l’on vend, c’est la force de travail.
    Marx définit alors comme marchandises les objets ayant une valeur reconnue par le marché comme des objets produits par un travail socialement nécessaire. La théorie de la marchandise apparait ainsi comme la théorie de la socialisation des étapes du travail effectuées indépendamment les unes des autres. Marx définit la monnaie comme une marchandise particulière, car puisqu’elle peut s’échanger avec toutes les autres, on la considère donc comme marchandise avant l’échange, ce qui semble en contradiction avec la définition de la marchandise. Pour Marx, la marchandise monnaie est validée comme équivalent général avant l’échange. Donc on ne peut produire d’équivalent général par l’échange.
    Pour Marx, la forme de circulation par laquelle l’argent se métamorphose en capital contredit toutes les lois développées jusqu’ici sur la nature de la marchandise, de la valeur de l’argent et de la circulation elle-même.
    La formule, « Argent-Marchandise-Argent », qui exprime la relation acheter pour vendre, est donc incompatible avec la théorie de la marchandise, la circulation ne peut pas faire entrer plus de valeur qu’il n’en est entrée. Pour résoudre le problème, Marx introduit la notion de marchandise particulière, chose qu’il avait déjà faite avec l’équivalent général. Il fonde alors le concept du capital sur la marchandise particulière : la force de travail. Marx nous explique que si l’on veut rendre compatible l’existence de l’excédent, avec la loi de la valeur, la solution réside dans la nécessité de trouver une marchandise dont la valeur d’usage possédât la vertu particulière d’être source de valeur échangeable de sorte que la consommer serait réaliser du travail et par conséquent créer de la valeur.
    La marchandise qui présente cette caractéristique, c’est la force de travail. Elle est achetée à sa valeur évaluée par le travail socialement nécessaire pour produire les moyens de subsistance nécessaire à sa production. Comment alors peut-on considérer la force de travail comme marchandise, du moment qu’elle n’est pas un produit du travail ? Pour qu’elle soit marchandise, Marx nous donne deux conditions : il faut que l’individu soit libre et que cet individu ne soit pas en possession des moyens de production.
    La force de travail combinée avec les autres marchandises achetées par les capitalistes (matières premières, machines, etc.…) dans le procès de production, aboutit à la production d’une marchandise dont la valeur est supérieure à la valeur des moyens de production et de la force de travail. Ceci est possible lorsqu’on admet que la force de travail crée une valeur supérieure à celle qui est nécessaire pour reproduire sa propre valeur.
    Le cycle du capital peut être découpé en trois séquences interdépendantes qui correspondent à des fractions particulières du capitalisme, à savoir le capital argent, le capital productif et le capital marchandise.
    A. K d’après Karl MARX

  • #2
    MARX ET LE CAPITAL FICTIF

    Posté par 2ccr le 23 mars 2012
    Imaginons de nombreux capitalistes qui construisent des lotissements, des logements par milliers. Ils investissent des capitaux importants, dans l’espoir d’en retirer un bénéfice. S’ils ne trouvent pas en face d’eux autant d’acheteurs solvables, ils ne vendent pas leurs maisons et vont droit à la faillite. Le capital qui aurait pu, une fois les ventes réalisées, être réinvesti dans de nouveaux chantiers de construction, est au contraire immobilisé sous la forme de maisons invendables, et les ouvriers du bâtiment sont licenciés.
    L’une des implications de ce cycle de circulation du capital, c’est que celui-ci existe alternativement sous deux formes, l’argent ou la marchandise. Cela signifie qu’il existe toujours une accumulation de marchandises et une accumulation d’argent, qui passent périodiquement d’une forme à l’autre.
    Au fur et à mesure que le chantier avance, le capitaliste paye ses ouvriers, les matières premières, …etc. Il dépense son capital, mais ne le fait pas d’un seul coup. Il reste donc, jusqu’au dernier payement, une partie de ce capital qui n’est pas encore employée.
    Déposée dans une banque, cet argent peut fonctionner comme capital pour d’autres capitalistes, sous la forme du crédit. Peu importe à notre fabricant de maisons, que l’argent qu’il retire lorsqu’il en a besoin ne soit pas celui qu’il a déposé, puisque la somme est la même. Or, ce crédit offre de nombreuses applications intéressantes pour le système capitaliste.
    Une banque pourrait prêter de l’argent à des acheteurs potentiels, pour leur permettre d’acheter ces maisons qui viennent d’être construites. Pour nos capitalistes, la question est résolue : si les acheteurs ne peuvent plus rembourser leurs traites, c’est devenu l’affaire de la banque et plus la leur.
    Puisque les acheteurs remboursent régulièrement et qu’ils rembourseront, à terme, plus d’argent qu’ils n’en ont emprunté, la reconnaissance de dette devient un papier qui rapporte de l’argent à celui qui la détient. Mais elle contient aussi le risque de ne pas être remboursée, si l’emprunteur se révélait insolvable. Alors, pour la banque, il existe une solution : revendre ce papier, qui contient à la fois un argent potentiel et un risque potentiel, en le jetant sur le marché.
    Pour l’acheteur, ce papier ne représente plus une maison, un ensemble de maisons, des marchandises, mais seulement de l’argent déconnecté de la marchandise. On peut l’acheter, le vendre, spéculer dessus. On est alors dans la fiction de l’argent qui engendrerait de l’argent. C’est l’une des composantes que Marx appelle le capital fictif, dans la mesure où il ne représente pas de l’argent réel, mais seulement la possibilité, l’espoir de gagner de l’argent.
    La dette publique n’est pas une question nouvelle, même si elle est sous le feu de l’actualité. Elle constitue un élément structurel de la politique économique des États. Aujourd’hui, presque tous émettent des bons du trésor, tout en remboursant des dettes antérieures. Tant que les rentrées, fiscales pour l’essentiel, permettent d’entretenir ce cycle, cela ne pose pas de problème aux prêteurs, qui voient dans les bons d’État des valeurs fiables.
    C’est l’un des effets de la croissance du capital fictif, pour lequel l’argent semble se valoriser directement en argent : tout titre, qu’il soit action ou bon d’État, est évalué en fonction du risque qu’il contient par rapport au profit potentiel qu’il engendre.
    Une partie croissante du budget de l’État est donc constitué de ce capital fictif, ce qui le rend vulnérable aux crises financières qui s’y déroulent. Or, de la même manière que l’on peut assurer une maison ou une voiture, il est aujourd’hui possible d’assurer un risque financier sur le marché : c’est le rôle des CDS (crédit default swap). Ces titres font eux-mêmes l’objet d’un marché, qui est la logique même du capital fictif puisqu’ils contiennent un profit potentiel, de l’argent se valorisant en argent.
    Dés lors, il devient possible de spéculer sur les risques de banqueroute d’un État : c’est ce qui s’est passé avec la crise grecque, portugaise, Espagnole, Italienne et maintenant Française. De ce point de vue, l’État est exactement dans la situation d’une entreprise qui restructure pour restaurer ses profits : réduction massive des salaires des fonctionnaires, blocage des recrutements et non-remplacement des départs en retraite, et amélioration de la « productivité » par des mesures fiscales.
    Autrement dit, l’État est, dans le capitalisme actuel, un moyen de valorisation du capital comme un autre, la manière dont il s’y prend pour fournir cette valeur ajoutée n’ayant d’importance que lorsqu’il risque de ne plus y parvenir.
    Écrit par A.K d’après Karl MARX

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