C'est tout simple

Mais j'ai vu un enfant heureux de contempler un papillon se poser sur sa main, j'ai vu des hommes et des femmes, cassés par la vie et le temps, qui n'espèrent plus rien de cette vie mais qui savent recevoir une parole, un geste, un sourire, qui savent où sont les vraies valeurs de la vie, et qui ont cette formidable faculté sous leurs rides et leurs sourcils de sourire et remercier du regard.
Des fois, on se voit heureux d'avoir reçu le sourire d'un enfant qui ne nous connaissait pas, un sourire, non, un encouragement, une parole d'ange, un plaidoyer sur la vie font qu'une journée, une année, une vie va être exceptionnelle ou singulière.
Pourquoi nous, sociétés de consommation, avec nos micro-ondes, téléviseurs, nos tics et autres véhicules créateurs d'effet de serre, avons de plus en plus besoin de psychoco, psychaca et autres grigris nous promettant «zenéité», «joisiveté» et «amourigène» ?
Alors qu'il suffit juste d'ouvrir les yeux, se détacher un peu de nos besoins de possession et nous recentrer sur l'essentiel. L'essentiel, ces soutiens journaliers, ce sont les messages d'amis, ce sont les bonjours de tous les jours, ce sont les sourires, les échanges de regards, les mercis que l'on reçoit à la pelle, une lecture enrichissante, ce sont des réveils agréables après un sommeil profond, un verre d'eau, une main dans les cheveux, une émotion...
par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran
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