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L’héritage

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  • L’héritage

    Du fond de sa tombe, ce père, mort après avoir passé toute sa vie à se serrer la ceinture, à priver ses enfants de tous les plaisirs de la vie pour construire la maison de ses rêves, observe ses enfants et petits-enfants se disputer son bien.

    Il est peiné pour sa pauvre fille qui l’a rejoint quelques années plus tard, foudroyée par un cancer et qui ne jouira point de sa «fortune» laissant ses enfants se disputer la part qui lui revenait.

    il est outré par son fils, ce mal-aimé qui n’a jamais aimé que lui-même, qui, sans vergogne, ne cessait de le harceler sur son lit de mort : «Tu vas bientôt crever, et tu ne les emporteras pas avec toi. Parle, où tu as caché l’argent ?» Il est scandalisé par ce fils qui continue à se comporter comme un nabab en criant à celui qui veut bien l’entendre que la maison est sienne et que personne d’autre n’a le droit d’y franchir le seuil.
    -
    Aujourd’hui je suis loin de lui, il ne peut plus me terroriser. Il était où ce bon à rien quand, pierre par pierre, à la sueur de mon front, je bâtissais ma maison, quand je ne déjeunais pas et souvent ne dinais pas pour économiser ? Mais cette maison, c’est pour mes huit enfants que je l’ai érigée !

    Il est désolé pour son aîné, le sage de la famille, qui sacrifiait ses week-ends pour le suivre au chantier. Aujourd’hui, ce fils sait tout de la construction pour avoir passé plus de vingt ans à réaliser le coffrage, à couler des dalles. Pourtant, il se tuait à lui répéter : «Père, pourquoi tu t’acharnes ainsi à la besogne, les filles se marieront et quitteront la maison, moi je ne compte pas rester dans cette ville, toi et ma mère vieilliront et la maison sera trop grande pour vous et ne pourriez faire face à son entretien, à quoi bon ?»
    - J’aurais dû l’écouter. Il était le seul à se soucier de nous.
    Il voyait juste.

    Il est surtout déçu par ses petits- enfants, qui ont déclaré une guerre des clans en s’alliant au méchant frère qui a renié le grand parce qu’il voulait lui faire entendre raison, parce que, après la mort des parents, il a mené un combat pour que la famille demeure unie.
    -

    Quel gâchis ! Quelle infamie ! Mes petites-filles, encore des gamines, ont osé affronter leur oncle en lui signifiant haut et fort dans un langage virulent et toute honte bue, qu’elles venaient revendiquer la part de leur défunte mère. Elles ont osé apporter leurs bagages pour s’installer dans leur «désormais propriété».
    Mais où est l’honneur de la famille ? J’ai mal, et je me retourne dans ma tombe. Cessez ces hostilités. Vous êtes pétris d’une même pâte, le même sang coule dans vos veines. Et comme dit un proverbe égyptien : «Jamais le sang ne deviendra eau.» Ecoutez le sage et laissez mon âme reposer en paix.

    Par Naïma Yachir, le soir

  • #2
    ah oui l'héritage ! et c'est pas pour rien qu'il ya tant de " sourat " et de " ayat " dans le Coran qui parle de ce sujet , pour bien déterminer la part de chacun, parce que l'homme est de nature avide , et égoiste et il voudra toujour tout pour lui ! lah ayjiiiiiib elhafd w salam . parfois on pense que la cupidité de l'homme n'a pas de limite .!
    "les bornes du possible dans les choses morales sont moins étroites que nous ne pensons, ce sont nos faiblesses, nos vices, nos préjugés qui les rétrécissent" jean-jacque Rousseau.

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