La comédienne, immortalisée par le rôle principal dans le film "Emmanuelle", est morte la nuit dernière à l'âge de 60 ans.
L'actrice néerlandaise Sylvia Kristel, qui venait de fêter ses 60 ans, est morte dans la nuit de mercredi à jeudi des suites d'un cancer, "pendant son sommeil", annonce son agent Marieke Verharen dans un communiqué. Sylvia Kristel, éternelle Emmanuelle, avait montré en juillet dernier des signes d'une santé défaillante avec une hospitalisation après un AVC.
Just Jaeckin, le cinéaste d'"Emmanuelle" a rendu hommage jeudi à son héroïne, la qualifiant de "femme merveilleuse", qui a été "dépassée" par le succès du film. Si elle était la femme d'un seul rôle, Sylvia Kristel n'en restera pas moins une icône pour toute une génération, celle d'une femme, qui en participant à "Emmanuelle", le film érotique le plus vu dans les salles de cinéma, a contribué faire changer les mentalités, à donner une toute autre image des femmes, le tout dans une époque en pleine mutation où les mœurs se libèrent et où on ose.
Car il fallait avoir du culot pour sortir dans les salles de cinéma un film érotique comme "Emmanuelle" en 1974. Et si aujourd'hui, cela reste impensable à grande échelle, le film aura eu un impact énorme et surtout un succès hors norme. En fin de carrière, treize ans après sa sortie, le film, adapté d'un roman d'Emmanuelle Arsan, cumule pas moins de 8,8 millions de spectateurs. Il sera resté à l'affiche d'un cinéma des Champs-Elysées pas moins de 553 semaines ! Inimaginable aujourd'hui même pour un film tout public.
Quatre fois Emmanuelle
Si Sylvia Kristel est restée et restera à jamais une légende du cinéma érotique, un modèle même, le rôle d'Emmanuelle aura été trop marquant pour qu'elle puisse rebondir dans le cinéma "traditionnel". On la retrouvera d'ailleurs trois autres fois dans ce rôle : après le film de Jaeckin en 1974, elle tourne la suite "Emmanuelle 2" puis "Goodbye Emmanuelle" en 1977 et enfin "Emmanuelle IV" en 1984.
Le reste de sa carrière se résume à quelques apparitions au cinéma dans des rôles secondaires ou des productions libertines. On peut néanmoins la voir dans "Un Linceul n'a pas de poches" de Jean-Pierre Mocky, "Une Femme fidèle" de Roger Vadim, "René la Canne" de Francis Girod, aux côtés de Gérard Depardieu ou dans "Alice ou la dernière fugue" de Claude Chabrol.
Au début des années 80, elle est Constance Chatterley dans une adaptation de "L'Amant de Lady Chatterley" et elle incarne Mata-Hari dans le film de Curtis Harrington en 1985. Elle abandonne ensuite progressivement son métier d'actrice pour peindre et dessiner. En 2006, dans une autobiographique, elle raconte sa vie qui se résume à un calvaire, les escroqueries dont elle sera victime, les déboires financiers, les soucis de santé, les divorces, le refuge qu'elle trouvera dans l'alcool et les drogues.
par Olivier Corriez,, TF1
L'actrice néerlandaise Sylvia Kristel, qui venait de fêter ses 60 ans, est morte dans la nuit de mercredi à jeudi des suites d'un cancer, "pendant son sommeil", annonce son agent Marieke Verharen dans un communiqué. Sylvia Kristel, éternelle Emmanuelle, avait montré en juillet dernier des signes d'une santé défaillante avec une hospitalisation après un AVC.
Just Jaeckin, le cinéaste d'"Emmanuelle" a rendu hommage jeudi à son héroïne, la qualifiant de "femme merveilleuse", qui a été "dépassée" par le succès du film. Si elle était la femme d'un seul rôle, Sylvia Kristel n'en restera pas moins une icône pour toute une génération, celle d'une femme, qui en participant à "Emmanuelle", le film érotique le plus vu dans les salles de cinéma, a contribué faire changer les mentalités, à donner une toute autre image des femmes, le tout dans une époque en pleine mutation où les mœurs se libèrent et où on ose.
Car il fallait avoir du culot pour sortir dans les salles de cinéma un film érotique comme "Emmanuelle" en 1974. Et si aujourd'hui, cela reste impensable à grande échelle, le film aura eu un impact énorme et surtout un succès hors norme. En fin de carrière, treize ans après sa sortie, le film, adapté d'un roman d'Emmanuelle Arsan, cumule pas moins de 8,8 millions de spectateurs. Il sera resté à l'affiche d'un cinéma des Champs-Elysées pas moins de 553 semaines ! Inimaginable aujourd'hui même pour un film tout public.
Quatre fois Emmanuelle
Si Sylvia Kristel est restée et restera à jamais une légende du cinéma érotique, un modèle même, le rôle d'Emmanuelle aura été trop marquant pour qu'elle puisse rebondir dans le cinéma "traditionnel". On la retrouvera d'ailleurs trois autres fois dans ce rôle : après le film de Jaeckin en 1974, elle tourne la suite "Emmanuelle 2" puis "Goodbye Emmanuelle" en 1977 et enfin "Emmanuelle IV" en 1984.
Le reste de sa carrière se résume à quelques apparitions au cinéma dans des rôles secondaires ou des productions libertines. On peut néanmoins la voir dans "Un Linceul n'a pas de poches" de Jean-Pierre Mocky, "Une Femme fidèle" de Roger Vadim, "René la Canne" de Francis Girod, aux côtés de Gérard Depardieu ou dans "Alice ou la dernière fugue" de Claude Chabrol.
Au début des années 80, elle est Constance Chatterley dans une adaptation de "L'Amant de Lady Chatterley" et elle incarne Mata-Hari dans le film de Curtis Harrington en 1985. Elle abandonne ensuite progressivement son métier d'actrice pour peindre et dessiner. En 2006, dans une autobiographique, elle raconte sa vie qui se résume à un calvaire, les escroqueries dont elle sera victime, les déboires financiers, les soucis de santé, les divorces, le refuge qu'elle trouvera dans l'alcool et les drogues.
par Olivier Corriez,, TF1

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