Mais que se passe-il dans le monde ???
Les habitants d'une ville australienne parmi les plus touchés par la sécheresse se prononceront samedi par référendum pour ou contre un projet visant à leur faire boire leurs eaux usées, une fois recyclées.
«Il va bien falloir un jour ou l'autre faire face au problème et changer notre manière de fonctionner. Faute de quoi, nos arrière-petits-enfants vont vivre dans une sorte de Sahara» : pour la mairesse Dianne Thorley, la ville de Toowoomba, dans le nord-est de l'Australie, n'a pas le choix.
Dans un pays où le manque d'eau fait partie de la vie quotidienne, la municipalité est une des plus concernées. Depuis une dizaine d'années, des mesures de restriction d'eau y sont en place et, si une pluie providentielle suffisante ne tombe pas, les réservoirs de la ville pourraient être épuisées d'ici deux ans, assure la magistrate.
La fer de lance du «Oui» au référendum de samedi assure que le projet de 55 millions de dollars américains visant à purifier les eaux usées est sans danger pour les 100.000 habitants de la ville.
C'est faux, répond le camp du «Non». «Les scientifiques disent que cela devrait être sans danger. Ce n'est pas satisfaisant, pour moi, pour mes enfants et mes petits-enfants», lance Keith Beer, un des trois conseillers municipaux (sur neuf) qui s'opposent au projet.
L'Australie, continent le plus sec du globe recouvert en grande partie de désert, subit cette année la troisième plus grande sécheresse de son histoire. Le «Big Dry» («Grande Sécheresse») a déjà provoqué des milliards de dollars de dégâts à l'agriculture et menace purement et simplement d'extinction plusieurs communautés rurales.
Le projet du conseil municipal de Toowoomba prévoit de faire passer les eaux usées à travers sept processus de traitement : rayons ultraviolet, oxydation, ultrafiltration...
L'eau ainsi purifiée serait ensuite rejetée dans les réservoirs de la ville pour y rester jusqu'à trois ans, le temps que les virus, bactéries et hormones soient éliminées. Une fois les analyses concluantes, le précieux liquide est transféré dans les installations de traitement des eaux de la ville en vue de passer dans le circuit potable.
Les partisans du système soulignent qu'il est plus responsable que de laisser, comme c'est le cas actuellement, des eaux usées partiellement traitées se jeter dans les cours d'eau pour finir en aval par être pompées par d'autres villes et être utilisées dans leur système d'eau potable.
Pour Megan Hargreaves, microbiologiste à l'Université de technologie du Queensland, l'Etat où se trouve Toowoomba, le recyclage des eaux usées est sans danger. «Il n'y pas de problèmes microbiologiques», assure-t-elle, soulignant que l'eau ainsi obtenue est «plus sûre que celle actuellement présente dans les retenues». Mais il reste à la population à dépasser le «facteur beurk», reconnaît-elle.
De tels systèmes ont été adoptés ailleurs dans le monde : depuis 1976 dans le comté d'Orange, en Californie; depuis 1978 en Virginie du Nord, toujours aux Etats-Unis et, depuis 2003, 1% de l'approvisionnement en eau de Singapour provient d'eaux usées traitées.
Mais les opposants au projet de Toowoomba estiment que son ampleur est unique: il prévoit qu'un quart des eaux potables soient ainsi obtenues.
«On n'est pas des cochons d'Inde», estime le site web de la campagne du «Non», qui propose en revanche la construction d'un nouveau barrage.
De son côté, la mairesse reconnaît que l'issue du référendum est incertaine. Dire «Oui» exige de la population que sa «confiance» fasse un «sacré bond en avant», admet-elle.
- Cyberpresse
Les habitants d'une ville australienne parmi les plus touchés par la sécheresse se prononceront samedi par référendum pour ou contre un projet visant à leur faire boire leurs eaux usées, une fois recyclées.
«Il va bien falloir un jour ou l'autre faire face au problème et changer notre manière de fonctionner. Faute de quoi, nos arrière-petits-enfants vont vivre dans une sorte de Sahara» : pour la mairesse Dianne Thorley, la ville de Toowoomba, dans le nord-est de l'Australie, n'a pas le choix.
Dans un pays où le manque d'eau fait partie de la vie quotidienne, la municipalité est une des plus concernées. Depuis une dizaine d'années, des mesures de restriction d'eau y sont en place et, si une pluie providentielle suffisante ne tombe pas, les réservoirs de la ville pourraient être épuisées d'ici deux ans, assure la magistrate.
La fer de lance du «Oui» au référendum de samedi assure que le projet de 55 millions de dollars américains visant à purifier les eaux usées est sans danger pour les 100.000 habitants de la ville.
C'est faux, répond le camp du «Non». «Les scientifiques disent que cela devrait être sans danger. Ce n'est pas satisfaisant, pour moi, pour mes enfants et mes petits-enfants», lance Keith Beer, un des trois conseillers municipaux (sur neuf) qui s'opposent au projet.
L'Australie, continent le plus sec du globe recouvert en grande partie de désert, subit cette année la troisième plus grande sécheresse de son histoire. Le «Big Dry» («Grande Sécheresse») a déjà provoqué des milliards de dollars de dégâts à l'agriculture et menace purement et simplement d'extinction plusieurs communautés rurales.
Le projet du conseil municipal de Toowoomba prévoit de faire passer les eaux usées à travers sept processus de traitement : rayons ultraviolet, oxydation, ultrafiltration...
L'eau ainsi purifiée serait ensuite rejetée dans les réservoirs de la ville pour y rester jusqu'à trois ans, le temps que les virus, bactéries et hormones soient éliminées. Une fois les analyses concluantes, le précieux liquide est transféré dans les installations de traitement des eaux de la ville en vue de passer dans le circuit potable.
Les partisans du système soulignent qu'il est plus responsable que de laisser, comme c'est le cas actuellement, des eaux usées partiellement traitées se jeter dans les cours d'eau pour finir en aval par être pompées par d'autres villes et être utilisées dans leur système d'eau potable.
Pour Megan Hargreaves, microbiologiste à l'Université de technologie du Queensland, l'Etat où se trouve Toowoomba, le recyclage des eaux usées est sans danger. «Il n'y pas de problèmes microbiologiques», assure-t-elle, soulignant que l'eau ainsi obtenue est «plus sûre que celle actuellement présente dans les retenues». Mais il reste à la population à dépasser le «facteur beurk», reconnaît-elle.
De tels systèmes ont été adoptés ailleurs dans le monde : depuis 1976 dans le comté d'Orange, en Californie; depuis 1978 en Virginie du Nord, toujours aux Etats-Unis et, depuis 2003, 1% de l'approvisionnement en eau de Singapour provient d'eaux usées traitées.
Mais les opposants au projet de Toowoomba estiment que son ampleur est unique: il prévoit qu'un quart des eaux potables soient ainsi obtenues.
«On n'est pas des cochons d'Inde», estime le site web de la campagne du «Non», qui propose en revanche la construction d'un nouveau barrage.
De son côté, la mairesse reconnaît que l'issue du référendum est incertaine. Dire «Oui» exige de la population que sa «confiance» fasse un «sacré bond en avant», admet-elle.
- Cyberpresse

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