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Prolifération des écoles de cuisine à Alger

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  • Prolifération des écoles de cuisine à Alger

    Quelle est cette frénésie soudaine qui pousse de plus en plus d’Algériens et d’Algériennes à s’inscrire à des cours de cuisine ? Les émissions télé consacrées à l’art culinaire sont de plus en plus présentes sur les chaînes câblées (Top Chef, Masterchef, Un Dîner presque parfait…). Ces espaces de téléréalité seraient-ils à l’origine de cet engouement pour les fourneaux ?
    Peut-être ! En tout cas, à Alger les établissements de formation à l’art de la table se disputent les parts de gâteau. Et ça marche du tonnerre !
    Les classes débordent de jeunes marmitons en herbe. C’est tout le monde qui veut devenir le roi des fourneaux et des casseroles. Les motivations sont multiples : en faire son gagne-pain, régaler sa tribu ou meubler ses journées.


    Cible école (rue Hamani, ex- Charras) attire une foultitude de stagiaires. A l’issue de 15 mois de cours (à raison de 2 fois par semaine), les candidats ressortent avec un CAP de cuisine universelle. Nous décidons de nous glisser dans la peau de l’un de ces futurs chefs et rejoignons le cours de Akila Laïfaoui (60 ans), professeur d’académie dans une chaîne hôtelière internationale à Alger.

    Ce matin place à la cuisine française : paupiettes de veau, croquettes de pomme de terre et haricots sautés au beurre sont au menu. La gent masculine est en force. Concentrés, les mâles en blouse blanche ne perdent pas une miette des gestes de la formatrice. Interrogés sur leurs motivations, la plupart de ces graines de cuistot nous révèlent être des exclus du système scolaire. «J’ai quitté l’école en classe de quatrième. Les études, ce n’est pas mon truc alors je me tourne vers la restauration», nous lance Adlène (18 ans).

    Mais certains sont là pour le plaisir comme Rabie (47 ans). «Je suis fonctionnaire dans l’administration. Mon patron me libère deux matinées par semaine afin de m’initier à la cuisine universelle. J’adore faire la cuisine et faire plaisir à ma famille», argue-t-il.

    Quant à Driss (25 ans), il s’est vu offrir cette formation par son employeur. «Je suis cuisinier à l’Hôtel Suisse, confie-t-il. Mon ambition est me perfectionner en matière de gastronomie académique afin de satisfaire les clients».

    Parmi tous ces «moussaillons », un vieux loup de mer, aux tempes grisonnantes. «Je suis le doyen de cette classe de cuistots en herbe, plaisante Abderrahmane (57 ans). Je suis passionné par tout ce qui se rapporte aux plaisirs de la table et peut-être qu’un jour, je pourrais enfin ouvrir une école, pour donner la chance aux jeunes», dit-il.

    Sous sa toque blanche, Akila Laïfaoui secondée par Yasmina Hadjaj, son assistante, invite ses élèves à mettre la main à la pâte. C’est l’heure du dressage des assiettes et de la dégustation. «Au restau, vous aurez déboursé pas moins de 2 500 DA pour ce plat gastronomique», lâche Akila. Elle nous fait part de son engagement auprès de ses stagiaires. «J’ai formé des fournées de cuisiniers qui travaillent aux quatre coins du monde, notamment à Dubaï, Londres et au Canada», s’enorgueillit-elle. Nous quittons Cible Ecole pour une autre adresse.


    La Main d’Or (rue de Tripoli, Hussein Dey) a formé toute une brochette de cuisinières et de pâtissières depuis sa création en 2006. Aux commandes, cinq formateurs, chacun dans une spécialité différente : cuisine universelle, pâtes traditionnelles, gâteaux orientaux, viennoiseries, gâteaux algérois

    Lila Begah (47 ans), directrice de cette école et formatrice, voit tous les jours des nouveaux débarqués franchir le seuil de la Main d’Or. «Vous savez, la cuisine est un art qui nous accompagne au quotidien, estime-t-elle. C’est un moment de convivialité qui rassemble familles et amis autour d’une table. Savoir cuisiner est un art de vivre».

    Candidates au mariage ou simples femmes au foyer désirant maîtriser les secrets de la préparation des gâteaux traditionnels pour travailler comme mini-traiteurs à domicile, les inscrites sont très motivées. Nora (47 ans) habite à Blida. Elle effectue régulièrement des stages dans cette école afin d’être à la page. «Je confectionne des gâteaux pour les mariages, les baptêmes et les circoncisions, confie-t-elle. Mes clientes sont toujours à l'affût de nouvelles variétés de “halwa” pour épater leurs invités. D’où mon “recyclage” fréquent pour être à l'affût des nouveautés».

    Dotée d’une fibre créatrice, Lila Begah propose à ses stagiaires de réaliser de nouvelles recettes de gâteaux algérois avec une touche moderne. Entre ses mains, le Fanid épouse des formes inattendues, le Tcharek a un new look et la Ghribia s’offre un lifting. Ce cours a vraiment du succès. «Les gens peuvent ainsi subvenir à leurs besoins en préparant des gâteaux pour les fêtes», explique notre formatrice qui en est à sa troisième publication de livres spécial gâteaux. Les écoles d’art culinaire ont vraiment le vent en poupe. A l’heure où le chômage est en hausse dans notre société, décrocher un diplôme de cuisine est un critère rassurant pour ces milliers de stagiaires en toque blanche !

    Sabrinal - LE SOIR

  • #2
    Prolifération des écoles de cuisine à Alger
    j'espère que les plats traditionnels ne seront pas oubliés dans les apprentissages.
    Mr NOUBAT

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    • #3
      il était temps
      La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

      Commentaire

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