Se déplacer à Alger est un cauchemar. Les ponts, les carrefours et autres chantiers réalisés ces dernières années et annoncés en grande pompe n’ont toujours pas réussi à désengorger la capitale et à améliorer le bien-être des Algérois. Prendre un taxi, le train, un autobus ou sa propre voiture est un casse-tête chinois.
Embouteillages, barrages de police et de gendarmerie, indisponibilité des transports en commun,… La liste des obstacles est longue.
Des autobus crasseux sans prestation de services
Des autobus vétustes et sales, des minibus inconfortables, bousculade, longue attente, excès de vitesse, une billetterie chère et des horaires indéterminés… Les transports en commun algérois assurent une mauvaise prestation de services. « Je souffre tous les jours. C’est dur ! », atteste Abderezak qui travaille à El Achour et habite à Bab El Oued. Ce trajet quotidien l’épuise, lui qui doit prendre trois minibus différents. « Sans exagérer, c’est infernal ! Il y a trop de monde, je perds trop de temps. Je suis souvent debout dans de petits bus malpropres. Il y a trop de bruit. Ce n’est pas du tout confortable. J’arrive complètement claqué au bureau
».
Les taxis n’offrent pas un meilleur service. A Alger, il est extrêmement difficile de dénicher un taxi tôt le matin ou en fin d’après-midi, en été comme en hiver. Les chauffeurs de taxi refusent souvent de desservir les destinations encombrées. « On est le seul pays au monde où le client demande au taxi où il va
. C’est le taxi qui te prend et te dépose là où ça l’arrange et toi tu le paies pour ça ! », ironise Fatiha, une fonctionnaire dans une administration publique. Rentrer chez elle est un combat quotidien. « Dès que j’arrête un taxi et qu’il entend Kouba, il redémarre sans même parler. Ils tirent prétexte des bouchons pour refuser de me ramener. Lorsqu’il accepte, c’est pour me tripler le prix ».
Des communes inaccessibles
Beaucoup de communes algéroises restent d’ailleurs presque inaccessibles. Birmouradrais, Réghaia, Hydra, Dar el Beida, Bouzéréah, Bab El Oued, place des Martyrs sont des endroits fermés. La circulation n’y est jamais fluide. « On doit nous aider. Les embouteillages tous les jours, ça use, ça rend malade. On doit dégager des routes pour les taxis et les autobus comme cela se fait ailleurs », affirme Ali, un chauffeur de taxi quinquagénaire. Il reconnait qu’il lui arrive souvent de refuser de desservir certaines destinations. « Je n’aime pas faire ça, mais c’est comme ça ! ».
Pour les automobilistes aussi, prendre sa voiture n’est pas une partie de plaisir. Les bouchons, en dehors des heures de pointe sont décourageants et insupportables. Le réseau routier est défectueux et saturé et les grands axes sont quasiment impraticables. Sans compter les problèmes de stationnement et de sécurité. « Quand tu veux te garer, un homme avec un bâton
sort de la ruelle comme du Moyen-âge et te demande de le payer parce qu’il a gardé ta voiture ! Je paie toujours ces parkings sauvages parce que j’ai peur qu’on casse la voiture », dit Mehdi.
Nabila habite à Zéralda et n’aime plus descendre à Alger-Centre même pour retrouver ses copines. « Une amie habite à El Biar et une autre à Ruisseau. Aller les voir me prend trop de temps. Trop de monde sur les routes. Une torture ! Vraiment ! Nous avons alors espacé nos rencontres à cause de ça. On se voit quand on peut, on essaie de se programmer, ce n’est plus évident », dit-elle tristement.
Les chiffres officiels estiment le parc automobile algérois à 1, 5 million de véhicules. Mais chaque jour, trois millions de voitures circulent à Alger, ce qui dépasse les potentialités de la Ville blanche. Et les autorités semblent incapables de gérer cette anarchie.
Sara Amine, TSA.
Avec mes sincères pensées à mimi ! Et demain je serai heureux dans le métro
Embouteillages, barrages de police et de gendarmerie, indisponibilité des transports en commun,… La liste des obstacles est longue.
Des autobus crasseux sans prestation de services
Des autobus vétustes et sales, des minibus inconfortables, bousculade, longue attente, excès de vitesse, une billetterie chère et des horaires indéterminés… Les transports en commun algérois assurent une mauvaise prestation de services. « Je souffre tous les jours. C’est dur ! », atteste Abderezak qui travaille à El Achour et habite à Bab El Oued. Ce trajet quotidien l’épuise, lui qui doit prendre trois minibus différents. « Sans exagérer, c’est infernal ! Il y a trop de monde, je perds trop de temps. Je suis souvent debout dans de petits bus malpropres. Il y a trop de bruit. Ce n’est pas du tout confortable. J’arrive complètement claqué au bureau

Les taxis n’offrent pas un meilleur service. A Alger, il est extrêmement difficile de dénicher un taxi tôt le matin ou en fin d’après-midi, en été comme en hiver. Les chauffeurs de taxi refusent souvent de desservir les destinations encombrées. « On est le seul pays au monde où le client demande au taxi où il va

Des communes inaccessibles
Beaucoup de communes algéroises restent d’ailleurs presque inaccessibles. Birmouradrais, Réghaia, Hydra, Dar el Beida, Bouzéréah, Bab El Oued, place des Martyrs sont des endroits fermés. La circulation n’y est jamais fluide. « On doit nous aider. Les embouteillages tous les jours, ça use, ça rend malade. On doit dégager des routes pour les taxis et les autobus comme cela se fait ailleurs », affirme Ali, un chauffeur de taxi quinquagénaire. Il reconnait qu’il lui arrive souvent de refuser de desservir certaines destinations. « Je n’aime pas faire ça, mais c’est comme ça ! ».
Pour les automobilistes aussi, prendre sa voiture n’est pas une partie de plaisir. Les bouchons, en dehors des heures de pointe sont décourageants et insupportables. Le réseau routier est défectueux et saturé et les grands axes sont quasiment impraticables. Sans compter les problèmes de stationnement et de sécurité. « Quand tu veux te garer, un homme avec un bâton

Nabila habite à Zéralda et n’aime plus descendre à Alger-Centre même pour retrouver ses copines. « Une amie habite à El Biar et une autre à Ruisseau. Aller les voir me prend trop de temps. Trop de monde sur les routes. Une torture ! Vraiment ! Nous avons alors espacé nos rencontres à cause de ça. On se voit quand on peut, on essaie de se programmer, ce n’est plus évident », dit-elle tristement.
Les chiffres officiels estiment le parc automobile algérois à 1, 5 million de véhicules. Mais chaque jour, trois millions de voitures circulent à Alger, ce qui dépasse les potentialités de la Ville blanche. Et les autorités semblent incapables de gérer cette anarchie.
Sara Amine, TSA.
Avec mes sincères pensées à mimi ! Et demain je serai heureux dans le métro

Commentaire