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  • #16
    Si le président ne se fait pas descendre par ces forces d'équilibre, il peut continuer à présider jusqu'à ce que la sanction du peuple intervienne lors des élections suivantes.
    si le minimum des droits sociaux et économique est atteint. la comparaison avec l'occident est complètement impertinente.

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    • #17
      Aanis
      La démocratie n'est pas un système qui garantit la bonne gouvernance, ni un système parfait. C'est juste un système moins mauvais que le reste.
      Tu dis que les egyptiens aurait attendu 4 année pour changer de gouvernement, je te répond que sans démocratie, ils pourraient attendre 30 ans et encore, comme sous Moubarak.
      les français aussi attendent le changement depuis 30 ans ... gallek le changement c'est maintenant

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      • #18
        Envoyé par bonale
        La democratie et les droits de l'homme,sa dépend toujours du contexte,se ne sont pas seulement des slogans,mais c'est surtout de la pratique
        Mais la pratique démocratique ne doit pas empiéter et prendre le dessous sur les droits de l'homme et l'intérêt du peuple, sinon ce serait complètement stupide et dangereux

        Envoyé par Shadok
        Je vois que là tu parles spécifiquement de l’Egypte.
        Pas du tout, et je ne veux justement pas qu'on parle de l'Egypte. C'est juste une réponse aux posts parlant du respect de la constitution et du rôle de l'opposition comme contre pouvoir. C'est un scénario qu'on peut voir dans plusieurs pays, et sans chercher plus loin, on le voit ici même en Algérie. On modifie la constitution comme on modifierait une vulgaire recette de cuisine, on achète l'opposition et pour le peu de vraie opposition qui reste, elle est inefficace. Avec cette façon de gérer le pays, on met en péril la stabilité du pays et son avenir, et si nous n'avions pas connu la décennie noire, et nous n'avions pas les caisses plaines qui permettent au pouvoir d'acheter la paix de façon irresponsable, nous aurions probablement connu nous aussi un soulèvement populaire avec des conséquences qui auraient pu être dramatiques !

        Donc non le vrai débat est dans l'interprétation et/ou l'application des règles démocratiques, doivent-elles être appliquées dans tous les cas de figures ? On ne peut pas suivre aveuglément des règles même si ça met en péril toute une nation soubhan'Allah.
        Même pour les règles divines et sacrées, il y a des exceptions. Al darourate toubih al mahdourate !

        Envoyé par AAnis
        La démocratie n'est pas un système qui garantit la bonne gouvernance, ni un système parfait. C'est juste un système moins mauvais que le reste.
        S'il est possible d'améliorer ce système, pourquoi ne pas l'améliorer ?

        Tu dis que les egyptiens aurait attendu 4 année pour changer de gouvernement, je te répond que sans démocratie, ils pourraient attendre 30 ans et encore, comme sous Moubarak.
        Je n'ai pas parlé des égyptiens. Disons qu'au bout d'une période donnée, un président élu montre ses limites et son incompétence. Pourquoi continuer à subir son incompétence et les conséquences qui en découlent ?
        Je ne veux pas dire qu'il ne faut pas appliquer le système démocratique et se contenter d'une dictature, bien sûr que non. Je dis juste que ce système est à revoir, je sais pas moi, par exemple mettre des lignes rouges à ne pas dépasser, dans l'intérêt suprême de la nation. Un président, même élu démocratiquement, n'est qu'un fonctionnaire au service du peuple, et non l'inverse ! Je me trompe ?

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        • #19
          S'il est possible d'améliorer ce système, pourquoi ne pas l'améliorer ?
          OK, intéressant, qu'est ce que tu proposes? (N'y vois aucune ironie)

          Disons qu'au bout d'une période donnée, un président élu montre ses limites et son incompétence. Pourquoi continuer à subir son incompétence et les conséquences qui en découlent ?
          Je ne partage pas totalement ta vision. Pour moi, un des problèmes de la démocratie est justement que parfois, on ne peut pas mener une politique constante sur le long terme alors que les intêrets de l'état l'exigeraient.
          Je dis juste que ce système est à revoir, je sais pas moi, par exemple mettre des lignes rouges à ne pas dépasser, dans l'intérêt suprême de la nation.
          Evidement qu'il existe des lignes rouges, aucun chef d'état ou de gouvernement, aucun parlement ne détient tous les pouvoirs, il y a des limites fixées par les constitutions, les lois fondamentales, par des organes tels que les cours suprêmes, les conseils constitutionnels ou les conseils d'états selon les pays.
          Un président, même élu démocratiquement, n'est qu'un fonctionnaire au service du peuple, et non l'inverse ! Je me trompe ?
          Tu as raison.

          Au fond, qu'est ce que tu proposes concrètement?

          les français aussi attendent le changement depuis 30 ans ... gallek le changement c'est maintenant
          Quel changements? Je pense surtout que dans plein de domaines, les français ne savent pas ce qu'ils veulent.
          Si c'est moins de chômage, nous sommes d'accord. Mais les français ont pu ces trente dernières années choisir tous les cinq ans les dirigeants qu'ils ont majoritairement voulu pour réduire le chômage. Et si aucun n'a réussi, ça signifie soit que le peuple a choisi les mauvais, soit que le peuple a changé d'avis trop rapidement et qu'une politique d'un gouvernement aurait pu produire des résultats sur le long terme mais que le peuple n'a pas supporté les effets à court terme ou alors que c'était au dessus du pouvoir de n'importe quel dirigeant. Il y a quand même un point qu'on a tendance à oublier, c'est que toutes les politiques ne peuvent pas etre menées et tous les objectifs ne peuvent pas etre atteints pour des réalites qui dépassent notre pouvoir: Aucun leader ne peut créer un puit de pétrole ou une mine d'or, changer drastiquement et de manière controlée la démographie d'un pays; Un chef d'état doit faire face à des interets d'autres états sans que son état n'ait nécessairement la puissance militaire, economique ou soit dans une position diplomatique qui lui permetteraient d'y faire face...etc
          Dernière modification par Invité, 07 juillet 2013, 14h50.

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          • #20
            C'est juste un système moins mauvais que le reste.
            Y a mieux
            une oligarchie me parait la moins pire
            tchek tchek tchek

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            • #21
              Envoyé par Myst
              Question : Est-ce que le peuple doit quand même continuer à souffrir (chômage, pauvreté, système de santé défaillant et inefficace, corruption, gaspillage...etc), 4 autres longues années, même en voyant le pays se diriger droit dans le mur, parce qu'un président élu démocratiquement doit continuer son mandat selon des règles établies par je ne sais qui ?
              Ce qui est bien en démocratie justement est que le peuple peut sanctionner immédiatement l'incapable. 5 ans c'est rien dans la vie d'une nation. Et puis, il ne faut pas oublier que des élections intermédiaires sont organisées entre deux mandats. Je parle surtout des élections législatives qui permettent d'avoir une majorité confortable ou le contraire partager le pouvoir avec l'opposition.
              S'agissant du cas Egyptien, il s'agit d'une lutte plutôt idéologique qui ne date pas d'aujourd'hui. Les laïcs savent pertinemment qu'ils ne pourront jamais avoir une majorité au parlement, d'où l'appel à l'intervention militaire.

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              • #22
                @Myst

                Independament de sa nature democratique ou autre, tout Etat qui se respecte est regi par des regles, et seul le respect de ces regles confere a cet Etat un "systeme" qui est fonctionnel, faute de quoi c'est l'anarchie qui devient la regle et, du coup, l'Etat lui-meme perd tout sens et toute utilite.

                Or, il se trouve que notre epoque a erige l'idee democratique comme norme, et cela a fait des citoyens (pour ne pas abuser du mot "peuple") la source unique, premiere et ultime, de legitimite pour tout gouvernement. C'est cela LA premiere des regles de nos jours, et quiconque pretend se soucier de choses comme le DROIT, la LEGITIMITE, la DEMOCRATIE ... Etc. se doit d'observer cette regle et de la respecter comme quasi sacree, faute de quoi son discours ne serait qu'un concentre d'hypocrisie.
                Dernière modification par Harrachi78, 07 juillet 2013, 16h47.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #23
                  @Myst

                  Un article très intéressant qui répond à ta question. La rue égyptienne, sans la présence d’institutions étatiques solides, ne peut révoquer un élu avant la fin de son mandat sans générer l’instabilité ou risquer la manipulation.


                  Peut-on limoger un président démocratiquement élu ?


                  Il y a quelques semaines, j’ai abordé la question du pouvoir et des contre-pouvoirs qui lui sont nécessaires pour garantir l’existence d’un Etat de droit et pour atténuer la tyrannie qu’une majorité politique peut exercer à l’encontre de celles et ceux qui n’ont pas voté pour elle.

                  L’exemple à ce sujet étant la Turquie, où les victoires électorales successives de l’AKP [le parti islamiste au pouvoir] ont vraisemblablement convaincu le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qu’il est le maître absolu de son pays et de sa société. Pour résumer, il apparaît que le monde arabo-musulman n’est pas suffisamment attentif à la mise en place de contre-pouvoirs dès lors qu’il s’engage dans un processus de transition démocratique.

                  La situation actuelle en Egypte permet de poursuivre la réflexion sur un autre plan, en abordant une autre question fondamentale pour la démocratie. Comment faire pour renvoyer celui qui a été élu sans attendre la prochaine échéance électorale ? Comment le faire sans générer de l’instabilité au sein des institutions ? Mais commençons d’abord par une mise au point.

                  Un président légitime

                  Rappelons donc que le président égyptien, Mohamed Morsi, a été démocratiquement élu par les Egyptiens au terme d’un scrutin qui, de l’avis de la majorité des observateurs, a été le plus régulier de l’histoire de l’Egypte indépendante (ce qui ne signifie pas qu’il a été parfait, loin de là). Cela n’est pas chose négligeable. Si l’on respecte la démocratie, si l’on respecte les règles du jeu que cette dernière impose, on est obligé de reconnaître la légitimité de sa présidence.

                  Balayer cela d’un revers de manche au prétexte que l’on est un adversaire des islamistes et que l’on ne supporte pas leur présence au pouvoir, c’est adopter une attitude antidémocratique, et c’est se faire le partisan de scrutins censitaires où ne voteraient que les gens avec lesquels on serait d’accord. Des scrutins qui, par exemple, écarteraient les islamistes et leurs électeurs potentiels. C’est d’ailleurs ce dont rêvent, sans vraiment l’assumer, nombre de "démocrates" et autres "laïcs" dans le monde arabe.

                  Incapables de peser politiquement et électoralement face aux islamistes, ils préféreraient des élections débarrassées de ces puissants adversaires et cela sous la houlette d’un arbitre suprême, c’est-à-dire l’armée (ou, plus rarement, l’Occident). Relevons au passage cette (fausse ?) naïveté qui fait croire que l’armée égyptienne a chassé Morsi pour remettre le pouvoir à son opposition. En leur temps, les éradicateurs algériens opposés à la victoire de l’ex-Front islamique du salut (FIS) [en 1991] ont cru la même chose, persuadés qu’ils étaient que le pouvoir les récompenserait d’avoir contribué à sa propre survie. On connaît la suite…

                  Le “recall”, une procédure délicate

                  Pour autant, il doit être possible d’exiger le départ de celui qui a été élu si l’on considère qu’il a failli et si une majorité l’exige. Trop souvent, le mandat électoral est assimilé à un blanc-seing, une sorte de chèque en blanc qui interdirait la moindre remise en cause. D’ailleurs, le monde politique n’aime pas trop aborder cette question du “recall”, c’est-à-dire la procédure par laquelle les citoyens peuvent obtenir qu’un élu s’en aille avant la fin de son mandat ou, tout du moins, qu’il se présente de nouveau devant les électeurs.

                  Exception faite de quelques pays comme les Etats-Unis, le Canada ou la Suisse, le “recall” n’est guère ancré dans les mentalités, alors qu’il a existé dès les premiers temps de la démocratie athénienne. En France, ni la droite ni la gauche ne veulent en entendre parler, au nom de la nécessité d’éviter l’instabilité que cela peut générer. Il est vrai qu’un élu a besoin de temps pour agir, mais cela ne saurait lui garantir une impunité totale.

                  Il reste donc à savoir comment organiser et obtenir un tel rappel des électeurs. En investissant les places publiques et en recueillant plusieurs millions de signatures exigeant le départ de Morsi, l’opposition égyptienne a usé de deux moyens complémentaires mais aux conséquences et à l’efficacité différentes. Comme c’est le cas aux Etats-Unis, la collecte de signatures permet d’éviter le recours à des manifestations publiques et donc, in fine, à l’anarchie qu’elles pourraient provoquer.

                  Mais cette manière pacifique d’appréhender un “recall” est-elle possible pour des pays qui s’engagent à peine dans une transition démocratique ? En Egypte aujourd’hui, demain ailleurs, la capacité de précipiter les événements reste liée à la mobilisation de la rue, avec ce que cela peut entraîner comme dérapages et manipulations. C’est en cela que la situation égyptienne parle à la planète entière. Au monde arabe d’abord, du moins à celui qui est en mouvement, comme c’est le cas en Tunisie.

                  Mais aussi au monde développé, où la rupture entre électeurs et élus est manifeste. Car, au XXIe siècle, la démocratie, c’est, entre autres, permettre au peuple d’élire librement ses représentants. Mais c’est aussi lui permettre de leur signifier leur congé quand il le juge nécessaire, et cela sans avoir à attendre les habituels rendez-vous électoraux.

                  Le Quotidien d'Oran |Akram Belkaïd |8 juillet 2013
                  Dernière modification par shadok, 08 juillet 2013, 20h58.
                  Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                  • #24
                    bonjour

                    Rebbi yerrahmek ya djamel.
                    "Tu es, donc je suis"
                    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                    • #25
                      La démocratie représentative est-elle une imposture ?
                      Entretien avec Etienne Chouard
                      La France debout, n°2, nov. déc. 2012.

                      1) En quoi votre définition de la démocratie diffère-t-elle du sens courant ?

                      La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

                      Or, notre système est une ploutocratie : un gouvernement des riches, par les riches et pour les riches.

                      Pourquoi ? Il faut chercher « la cause des causes » (Hippocrate):
                      l'élection sans contrôle délègue à des maîtres,
                      alors que le tirage au sort (avec ses multiples contrôles) vise à désigner des serviteurs du bien commun.

                      2) Est-ce le principe même de la représentation qui est vicié ?

                      Nous employons à contre-sens certains mots essentiels : « représentant » a deux sens en français , maître ou serviteur. Actuellement, c'est en tant que maîtres qu'agissent nos élus, sous prétexte de nous servir.
                      On utilise le terme «suffrage universel» pour désigner des maîtres alors qu'on devrait parler du vote direct des lois par le peuple : ce faux «suffrage universel» permet aux plus riches de mettre la main sur le pouvoir politique. Henri Guillemin rappelle cette phrase saisissante de Mauriac en 1966 :
                      « Ce que le général n'a pas fait et ce qu'il ne dépendait pas de lui de faire, c'est d'obliger à lâcher prise ces mains, ces quelques mains, oui ce petit nombre de mains qui tiennent les commandes secrètes de l'État, qui assurent les immenses profits de quelques-uns et qui font de chacun de nous les têtes d'un troupeau exploitable, exploité » (Bloc-notes de François Mauriac, 23 septembre 1966, à propos du général de Gaulle) (1).

                      « Constitution », devrait être une protection : c'est en fait, aujourd'hui, une prison. Nous ne votons pas les lois auxquelles nous acceptons de nous soumettre, nous ne votons que pour désigner des maîtres choisis par les plus riches soutenus par leurs médias. L'électeur n'est pas cet « adulte politique » qu'est le citoyen authentique qui ne saurait obéir qu'aux lois qu'il a lui-même discutées et votées.

                      Quand je remonte à la cause des causes, j'observe partout le conflit d'intérêts des personnes qui écrivent les constitutions : ce sont des professionnels de la politique qui composent les assemblées constituantes, car elles sont toujours élues parmi des candidats des partis qui, puissamment médiatisés, sont les seuls à pouvoir être élus. Or, ces gens-là, une fois élus constituants, ont un intérêt personnel évident à instituer leur puissance et notre impuissance.

                      Mais le corps social en train de prendre conscience : quand nous voudrons enfin une vraie constitution, nous l'écrirons nous-mêmes.

                      3) Quel régime permettrait d'incarner cette démocratie ?
                      Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir : l'assemblée constituante doit être tirée au sort

                      ou, autre possibilité, elle peut être composée de tous les citoyens qui désirent participer à l'écriture de leur contrat social, commune par commune.

                      Ensuite, cette Assemblée constituante, débarrassée de ses conflits d'intérêts, pourra enfin choisir un bon régime.
                      Aucune institution ne peut travailler pour le bien commun sans contrôle permanent et sourcilleux des citoyens.

                      Le pouvoir doit être constamment inquiété, par des institutions de contrôle tirées au sort ou par la société civile.

                      Ceci ne se fera que par une réappropriation populaire de l'écriture de la Constitution.

                      On doit pouvoir révoquer ses représentants, surveiller leur vertu et contrôler leurs comptes.

                      Les élus ne doivent jouir d'aucun privilège.

                      L'institution-pivot de toute «démocratie représentative» digne de ce nom, est le référendum d'initiative citoyenne (RIC), qui permet une expression directe et autonome de la volonté populaire. Par exemple, c'est par RIC que les Suisses ont récemment abrogé — de leur propre initiative ! — la loi de privatisation de leur électricité nationale. Il y a en Suisse cent autres exemples frappants d'une puissance populaire en action. C'est à nous de le vouloir et de l'imposer.

                      Notre société connaît en ce moment une réactivation politique, grâce notamment à l'outil formidable (et nouveau) d'éducation populaire qu'est l'Internet : les électeurs peuvent s'informer entre eux, à la base, sans subir la censure de leurs maîtres, et aspirer à devenir enfin citoyens.

                      4) L'amateurisme de ces nouveaux élus va renforcer le pouvoir de la haute fonction publique ?

                      Reprendre le contrôle de la Constitution, c'est reprendre le contrôle des élus et des fonctionnaires, notamment des plus puissants. Il s'agit encore une fois de ne mettre au pouvoir que des serviteurs du bien commun, et de le garantir grâce à la surveillance et à la révocabilité (tout en protégeant ces serviteurs contre l'arbitraire, bien sûr).

                      Nous devrions imposer comme critère de sélection « l'importance donnée au regard des autres ». Dans l'Athènes antique, cela s'appelait la « VERGOGNE » : avoir de la vergogne était nécessaire pour être un bon citoyen ; et celui qui en était privé devait être mis à mort, selon Platon, car il était dangereux pour le corps social.

                      Aujourd'hui, ce levier de vertu est oublié : les professionnels de la politique et les chefs de grandes entreprises sont souvent sans vergogne ; ils peuvent sans honte tricher, trahir, mal faire, sans souffrir le moins du monde du climat de détestation qui peut régner à leur égard.

                      5) Quelles pourraient être les modalités techniques du référendum d'initiative citoyenne ?

                      Il devrait exister 4 types de RIC, soumis à des modalités intelligentes, afin d'éviter l'instabilité institutionnelle et les erreurs graves :

                      • Un référendum législatif, permettant d'imposer nous-mêmes les lois que nous voulons.
                      •Un référendum abrogatoire, permettant d'abroger une loi dont nous ne voulons pas.
                      • Un référendum révocatoire, permettant de révoquer n'importe quel acteur public.
                      • Un référendum constituant, permettant de modifier nous-mêmes notre Constitution.

                      Un RIC doit pouvoir être déclenché par un petit nombre de citoyens, 1 % par exemple, et être accompagné d'un débat riche, contradictoire et honnête, sans aucune possibilité de blocage ou de détournement par les pouvoirs en place.

                      Pour faire face à un grand nombre de propositions individuelles, nous pourrions instituer une « Chambre du référendum » composée de 200 ou 300 personnes tirées au sort. Cette chambre aurait pour fonction d'examiner les différents projets, en permettant à leurs promoteurs de défendre leurs arguments. Deux fois par an, un jour férié chômé serait consacré au vote populaire sur la liste des projets en cours, individuels filtrés et collectifs non filtrés.

                      En Suisse, où cette institution existe depuis longtemps, 8/10e des propositions s'avèrent non primordiales. Reste néanmoins que, pour les 2/10e de propositions utiles et décisives, cette institution se révèle d'une très grande importance et les Suisses y tiennent plus qu'à toute autre.

                      6) Croyez-vous que cela puisse remédier au désengagement civique dont souffre la démocratie française ?

                      Le désengagement civique provient de ce que les citoyens se rendent compte de l'escroquerie : la « démocratie représentative » est un oxymore.

                      Toute élection d'un petit nombre est pour le plus grand nombre un renoncement à la politique et une source d'apathie, qui doit être équilibrée par des assemblées tirées au sort.

                      Lorsque les citoyens sentent enfin que ce qu'ils font est important, ils reprennent goût à la vie politique, comme en 2005.

                      Dans De la démocratie en Amérique, Tocqueville a écrit des lignes formidables sur l'importance pédagogique des jurys populaires tirés au sort (2) :

                      « Le jury est donc avant tout une institution politique.

                      J'entends par jury un certain nombre de citoyens pris au hasard et revêtus momentanément du droit de juger.

                      Le jury, et surtout le jury civil sert à donner une partie des habitudes du juge ; et ces habitudes sont précisément celles qui préparent le mieux le peuple à être libre.

                      Il répand dans toutes les classes le respect pour la chose jugée et l'idée du droit.
                      Ôtez ces deux choses et l'amour de l'indépendance ne sera plus qu'une passion destructive.
                      Il enseigne aux hommes la pratique de l'équité. Chacun, en jugeant son voisin, pense qu'il pourra être jugé à son tour.

                      Le jury apprend à chaque homme à ne pas reculer devant la responsabilité de ses propres actes ; disposition virile, sans laquelle il n'y a pas de vertu politique.
                      (...)
                      En forçant les hommes à s'occuper d'autre chose que de leurs propres affaires, il combat l'égoïsme individuel, qui est comme la rouille des sociétés. »


                      Avons-nous en France des candidats suffisamment démocrates pour partager VRAIMENT le pouvoir avec leurs électeurs ?
                      Nicolas Dupont-Aignan a certainement une réponse à cette question.

                      Entretien mené par Pierre-Yves Rougeyron, directeur de rédaction de la Revue Perspectives Libres et analyste en intelligence économique.
                      Notes : (1) Voir cette passionnante vidéo de la RTS, à la minute 27 : http://www.rts.ch/archives/tv/cultur...ectueux-6.html
                      (2) De la démocratie en Amérique, Partie II, chapitre VII, pages 406 à 410, folio histoire
                      Dernière modification par Gandhi, 08 juillet 2013, 21h32.
                      Rebbi yerrahmek ya djamel.
                      "Tu es, donc je suis"
                      Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                      • #26
                        bonsoir

                        Référendum d'initiative citoyenne

                        5) Quelles pourraient être les modalités techniques du référendum d'initiative citoyenne ?

                        Il devrait exister 4 types de RIC, soumis à des modalités intelligentes, afin d'éviter l'instabilité institutionnelle et les erreurs graves :

                        • Un référendum législatif, permettant d'imposer nous-mêmes les lois que nous voulons.
                        •Un référendum abrogatoire, permettant d'abroger une loi dont nous ne voulons pas.
                        • Un référendum révocatoire, permettant de révoquer n'importe quel acteur public.
                        • Un référendum constituant, permettant de modifier nous-mêmes notre Constitution.

                        Un RIC doit pouvoir être déclenché par un petit nombre de citoyens, 1 % par exemple, et être accompagné d'un débat riche, contradictoire et honnête, sans aucune possibilité de blocage ou de détournement par les pouvoirs en place.

                        Pour faire face à un grand nombre de propositions individuelles, nous pourrions instituer une « Chambre du référendum » composée de 200 ou 300 personnes tirées au sort. Cette chambre aurait pour fonction d'examiner les différents projets, en permettant à leurs promoteurs de défendre leurs arguments. Deux fois par an, un jour férié chômé serait consacré au vote populaire sur la liste des projets en cours, individuels filtrés et collectifs non filtrés.
                        Dernière modification par Gandhi, 08 juillet 2013, 21h33.
                        Rebbi yerrahmek ya djamel.
                        "Tu es, donc je suis"
                        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                        • #27
                          la démocratie telle que définis par ceux l^même qui l'ont mise au monde n'a jamais éxisté.

                          pour moi, la démocratie telle qu'on l'entend est juste une façon plus élaboré d’exploiter la masse, et de maintenir une minorité élitiste aux pouvoir.

                          ailleurs que dans ces pays dits "démocrates", le système de l’exploitation de la masse est plus évident, moins élaboré, il compense ce manque de finesse par la force brute.

                          quand on sait que, TOUT ce que le système accorde à ses sujets comme droit, a été acquis aux moyens de révolutions, de grèves, de manifestations et de coup de gueule, on se rend compte que depuis toujours, tout n'a été que combat perpétuel entre les deux coté, exploitants et exploités.

                          quand on sait aussi que, la politique, est l'art de se maintenir au pouvoir, quitte à régner de façon indirecte, par le biais de pantins, de fausse opposition ou même fausses révoltes populaire...y a de quoi désespérer.

                          bonsoir ghandi, merci
                          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                          • #28
                            la bonne question serais a mon avis ....comment donnez liberté aux ennemis de la liberté ..

                            les partis islamiste ...sont des partisan d'une ideologie totalitaire ...qui se voie detentrice du pouvoir d'amener les gens vers une idée vague lié au sacré ....donc capable de toutes les manipulation ....

                            il y a lieu de remarquer qu'en ce qui concerne les partis islamiste .....et les FM n'echappent pas a cela ....il y a toujours une organisation a plusieurs tiroirs et l'on connait rarement les chef car eux la ne se presente jamais ..

                            on vote pour des personne appaetenant a ce parti et on se rend compte que ce n'est pas lui qui prend les decisions ...ainsi morsi ...ne commandait a rien ...d'autre personnages ...qui eux meme repondent devant d'autre etait dans les coulisses ...

                            sur ce plan il y a dol dans le contrat etabli entre les electeurs et l'elu.

                            il y a triche .....

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                            • #29
                              @epicure: le problème, c'est qu'en démocratie, celui qui devient président n'est jamais le plus méritant, mais le plus éloquent, élégant, baratineurs, qui met en avant des qualités qu'il n a pas, mais surtout, qui bénéficie du soutient financier des lobbys, des hommes d'affaire pour financer sa compagne.

                              ce n'est en rien démocratique.
                              La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                              • #30
                                Intermède

                                Le parallèle fait plus haut entre l'Egypte et la France n'a vraiment aucune de raison d'avoir lieu. Autant l'Egypte en est à sa première expérience en la matière, autant le système français s'adosse à plus d'un siècle et demi de pratique. D'ailleurs, il faudrait peut être revisiter les débuts difficiles et mouvementés de la démocratie française qui, bien que le suffrage universel fut instauré en 1848, n'en a pas moins connu un coup d'état en 1851 signé par le neveu de Napoléon (qui s'est proclamé empereur par la suite)...
                                كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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