Mercredi, les Etats-Unis ont annoncé les chiffres de sa croissance au deuxième trimestre, calculés selon une nouvelle méthode. Celle-ci consiste à "reconnaître les dépenses en recherche et développement, au divertissement, à la création littéraire et artistique comme des investissements à part entière", explique le Bureau d'analyse économique (BEA), équivalent américain de l'Insee.
Il s'agit du plus important changement méthodologique concernant l'économie américaine depuis 1929, précise USA Today.
Ce changement de cap comptable, recommandé par les Nations Unies en 2008, commence tout juste à être mis en œuvre à travers le monde. Pour l'instant, seuls l'Australie et le Canada sont passés aux nouvelles normes. L'Europe devrait s'y mettre en 2014.
L'objectif de ce nouveau système de calcul est de mieux refléter la production de richesse dans une "économie de la connaissance" où les idées, les œuvres audiovisuelles et les médicaments doivent être mieux valorisés.
Chose importante à préciser : seuls les produits culturels capables de générer des revenus sur le long terme sont intégrés. Des séries phares comme "Seinfeld" ou "Friends", qui rencontre un large succès depuis 1994, sont par exemple prises en compte. Même chose pour un film comme "Star Wars", qui continue à alimenter des flux de revenus de millions de dollars aujourd’hui encore, plusieurs décennies après sa sortie.
En revanche, une émission de télé-réalité comme "L'incroyable Famille Kardashian" ("Keeping Up with the Kardashians") n'est pas comptabilisée. "L'immense majorité des émissions de télé-réalité ne durent pas'', explique Robert Kornfeld, directeur adjoint du département Revenus et richesse nationale du BEA. "Pour que quelque chose soit considéré comme un investissement, il doit durer longtemps", martèle-t-il.
Le BEA a aussi modifié la façon dont il comptabilise les transferts de propriété et les pensions. L’impact total de ces nouvelles méthodologies a dopé le PIB américain de 2012 de quelque 559,8 milliards de dollars (+3,5%) ! Un chiffre qui ne s'explique pas seulement par le succès de "Friends", mais plutôt par les 396,7 milliards de dollars investis en R&D, explique le site des Echos. Or, certains économistes et analystes considèrent l'ajout des dépenses en R&D comme factice - "les retombées de celles-ci étant difficilement quantifiables, voire négatives parfois", précise Le Monde.
De plus, ce changement de méthode de calcul va avoir des effets mécaniques sur d'autres indicateurs : le poids des dépenses publiques rapporté au PIB national, l'importance de la dette fédérale, l'inflation, ou encore la façon dont les entreprises calculent leurs bénéfices. Raison pour laquelle les détracteurs de ce changement de cap comptable dénoncent une croissance en trompe-l’œil et une manipulation des chiffres.
Source: Atlantico
Il s'agit du plus important changement méthodologique concernant l'économie américaine depuis 1929, précise USA Today.
Ce changement de cap comptable, recommandé par les Nations Unies en 2008, commence tout juste à être mis en œuvre à travers le monde. Pour l'instant, seuls l'Australie et le Canada sont passés aux nouvelles normes. L'Europe devrait s'y mettre en 2014.
L'objectif de ce nouveau système de calcul est de mieux refléter la production de richesse dans une "économie de la connaissance" où les idées, les œuvres audiovisuelles et les médicaments doivent être mieux valorisés.
Chose importante à préciser : seuls les produits culturels capables de générer des revenus sur le long terme sont intégrés. Des séries phares comme "Seinfeld" ou "Friends", qui rencontre un large succès depuis 1994, sont par exemple prises en compte. Même chose pour un film comme "Star Wars", qui continue à alimenter des flux de revenus de millions de dollars aujourd’hui encore, plusieurs décennies après sa sortie.
En revanche, une émission de télé-réalité comme "L'incroyable Famille Kardashian" ("Keeping Up with the Kardashians") n'est pas comptabilisée. "L'immense majorité des émissions de télé-réalité ne durent pas'', explique Robert Kornfeld, directeur adjoint du département Revenus et richesse nationale du BEA. "Pour que quelque chose soit considéré comme un investissement, il doit durer longtemps", martèle-t-il.
Le BEA a aussi modifié la façon dont il comptabilise les transferts de propriété et les pensions. L’impact total de ces nouvelles méthodologies a dopé le PIB américain de 2012 de quelque 559,8 milliards de dollars (+3,5%) ! Un chiffre qui ne s'explique pas seulement par le succès de "Friends", mais plutôt par les 396,7 milliards de dollars investis en R&D, explique le site des Echos. Or, certains économistes et analystes considèrent l'ajout des dépenses en R&D comme factice - "les retombées de celles-ci étant difficilement quantifiables, voire négatives parfois", précise Le Monde.
De plus, ce changement de méthode de calcul va avoir des effets mécaniques sur d'autres indicateurs : le poids des dépenses publiques rapporté au PIB national, l'importance de la dette fédérale, l'inflation, ou encore la façon dont les entreprises calculent leurs bénéfices. Raison pour laquelle les détracteurs de ce changement de cap comptable dénoncent une croissance en trompe-l’œil et une manipulation des chiffres.
Source: Atlantico
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