Un visage angélique, aux cheveux gris lisses en carré court, yeux bruns et peau blanche, toute mince et agile , elle vous regarde en vous fixant comme si qu'elle vous ouvrait sa porte l'air de se demander qui vous êtes, gentiment elle vous demande avec une voix fragile '' vous êtes qui vous ? ''
Elle s'y habitue à votre présence après un temps, elle vient vous voir vous demandant si vous allez bien, ça devrait être plutôt le contraire, un sentiment de gêne, c'est à moi de demander sur son état vu la différence d'age, peu importe la condition.
Cette femme est née en 1918, c'est ce que je lis sur son bracelet après lui avoir demandé un jour son age, d’après elle, elle a 50 ans... , entre 50 à 95, 45 ans de non existence? Elle est triste souvent le soir quand sa fille qui elle même est grand mère repart chez elle à 18h, elle vient me voir et me raconte combien ils ont été soudés elle et ses 9 frères et sœurs, elle est triste parce-qu’ils ne viennent pas la voir, elle ne comprend pas, je ne voudrai pas lui dire qu'ils sont probablement tous morts, elle est la cadette de sa famille.
À partir de 21H, elle veut sortir pour aller chercher des gens, sa famille de sa ville natale '' Valley Field '' dit-elle, on m'a dit qu'au fait, elle allait à coté de l’ascenseur, elle attendait, dés que l'ascenseur fait un son de présence, elle croit que c'est le train qui arrive son frère dedans. car là bas, dans le temps c'était ce même son d’après sa fille, j'entends sa démarche déçue ou perdue, elle revient accompagnée avec une travailleuse, qui la met doucement dans son lit et lui dit qu'ici est sa chambre '' C'est écrit 'Madame Poirier' et il y a un dessin de Marguerite '', ''demain nous appellerons votre famille à valley Field ou Céline votre fille '' lui dit-on.
Je ne ressens pas le besoin de lui dire qu'ils ne sont plus de ce monde comme j’entends d'autres personnes le lui dire avec délicatesse, de toute façon, elle ne s'en rappellera pas, ça lui fait probablement de la peine car elle marque toujours un silence, je me contente de lui dire qu'ils dorment à cette heure-ci ou qu'ils sont trop vieux pour voyager jusqu'ici.
Aujourd’hui je l'ai quitté, d'un goût amère, parce que dans cette personne il y a quelque chose qu'on ne ressent pas pour tout le monde, elle a une lumière en elle, une fleur fragile et à la fois solide par sa simplicité, il n'y a pas que moi qui l'a vu, elle a été aimé par tout le monde, j'en ai entendu des travailleuses lui dire qu'elles l'aimaient, la chouchoutant, tous prenaient la peine de lui donner un peu de leurs temps alors que souvent ils étaient débordés.
Je me suis changée, différemment que d'habitude, elle dit à sa fille en chuchotant : '' c'est qui elle ?'', sa fille, lui rappelle de moi, je l'interrompis, en enlevant énergiquement l'élastique de mes cheveux qui étaient relevés et je lui dis en riant '' Madame poirier, vous ne vous rappelez pas de mes beaux cheveux '' elle rit à son tour et se souvient de moi, car à peine une heure avant, elle avait complimenté mes cheveux en me conseillant de ne jamais les couper alors qu'ils étaient relâchés
Je remets ma veste pendant qu'elle se chicane avec sa fille parce-qu’elle ne voulait pas que celle-ci prenne sa robe de chambre pour la laver, sa fille lui a ramené la sienne qui est un peu trop grande, Madame Poirier dit qu'elle aura l'air ridicule si elle ira demain en communion dans cette robe de chambre trop grande, je vois cette scène, les contemple comme si que j'étais invisible , je souri déjà avec nostalgie, elle m'a fait bien rire avec son humeur quand elle boude, elle disait bien qu'elle était le bébé de la famille et ce rôle lui va bien avec son innocence, je lui fais un gros câlin, un besoin naturel, un mélange entre tristesse et attachement , elle me serre aussi dans ses bras,'' prenez soins de vous madame et désolée si je vous ai dérangé ''comme elle me l'a souvent dit, je cache mes émotions et je quitte..
Je ne sais pas ce que la vie nous réserve, Alzheimer est une maladie tres cruelle, à ce que j'ai vu, elle a eu un très bon traitement de la part de tous même si ce n'était pas leur spécialité, elle a eu un problème pulmonaire et s'est retrouvée là , mais je me demande quand elle sera placée dans une résidence pour ce genre de maladie, est ce qu'elle va être traitée comme il se doit? , je sais que je ne verrai plus jamais cette dame, elle ne s'en souviendrait pas de moi de toute façon, je me dis , que Allah nous en préserve, à ce que j'ai vu, c'est comme un bébé de 1 an quand il franchit le seuil de sa porte, il ne sait plus revenir...
Elle s'y habitue à votre présence après un temps, elle vient vous voir vous demandant si vous allez bien, ça devrait être plutôt le contraire, un sentiment de gêne, c'est à moi de demander sur son état vu la différence d'age, peu importe la condition.
Cette femme est née en 1918, c'est ce que je lis sur son bracelet après lui avoir demandé un jour son age, d’après elle, elle a 50 ans... , entre 50 à 95, 45 ans de non existence? Elle est triste souvent le soir quand sa fille qui elle même est grand mère repart chez elle à 18h, elle vient me voir et me raconte combien ils ont été soudés elle et ses 9 frères et sœurs, elle est triste parce-qu’ils ne viennent pas la voir, elle ne comprend pas, je ne voudrai pas lui dire qu'ils sont probablement tous morts, elle est la cadette de sa famille.
À partir de 21H, elle veut sortir pour aller chercher des gens, sa famille de sa ville natale '' Valley Field '' dit-elle, on m'a dit qu'au fait, elle allait à coté de l’ascenseur, elle attendait, dés que l'ascenseur fait un son de présence, elle croit que c'est le train qui arrive son frère dedans. car là bas, dans le temps c'était ce même son d’après sa fille, j'entends sa démarche déçue ou perdue, elle revient accompagnée avec une travailleuse, qui la met doucement dans son lit et lui dit qu'ici est sa chambre '' C'est écrit 'Madame Poirier' et il y a un dessin de Marguerite '', ''demain nous appellerons votre famille à valley Field ou Céline votre fille '' lui dit-on.
Je ne ressens pas le besoin de lui dire qu'ils ne sont plus de ce monde comme j’entends d'autres personnes le lui dire avec délicatesse, de toute façon, elle ne s'en rappellera pas, ça lui fait probablement de la peine car elle marque toujours un silence, je me contente de lui dire qu'ils dorment à cette heure-ci ou qu'ils sont trop vieux pour voyager jusqu'ici.
Aujourd’hui je l'ai quitté, d'un goût amère, parce que dans cette personne il y a quelque chose qu'on ne ressent pas pour tout le monde, elle a une lumière en elle, une fleur fragile et à la fois solide par sa simplicité, il n'y a pas que moi qui l'a vu, elle a été aimé par tout le monde, j'en ai entendu des travailleuses lui dire qu'elles l'aimaient, la chouchoutant, tous prenaient la peine de lui donner un peu de leurs temps alors que souvent ils étaient débordés.
Je me suis changée, différemment que d'habitude, elle dit à sa fille en chuchotant : '' c'est qui elle ?'', sa fille, lui rappelle de moi, je l'interrompis, en enlevant énergiquement l'élastique de mes cheveux qui étaient relevés et je lui dis en riant '' Madame poirier, vous ne vous rappelez pas de mes beaux cheveux '' elle rit à son tour et se souvient de moi, car à peine une heure avant, elle avait complimenté mes cheveux en me conseillant de ne jamais les couper alors qu'ils étaient relâchés

Je remets ma veste pendant qu'elle se chicane avec sa fille parce-qu’elle ne voulait pas que celle-ci prenne sa robe de chambre pour la laver, sa fille lui a ramené la sienne qui est un peu trop grande, Madame Poirier dit qu'elle aura l'air ridicule si elle ira demain en communion dans cette robe de chambre trop grande, je vois cette scène, les contemple comme si que j'étais invisible , je souri déjà avec nostalgie, elle m'a fait bien rire avec son humeur quand elle boude, elle disait bien qu'elle était le bébé de la famille et ce rôle lui va bien avec son innocence, je lui fais un gros câlin, un besoin naturel, un mélange entre tristesse et attachement , elle me serre aussi dans ses bras,'' prenez soins de vous madame et désolée si je vous ai dérangé ''comme elle me l'a souvent dit, je cache mes émotions et je quitte..
Je ne sais pas ce que la vie nous réserve, Alzheimer est une maladie tres cruelle, à ce que j'ai vu, elle a eu un très bon traitement de la part de tous même si ce n'était pas leur spécialité, elle a eu un problème pulmonaire et s'est retrouvée là , mais je me demande quand elle sera placée dans une résidence pour ce genre de maladie, est ce qu'elle va être traitée comme il se doit? , je sais que je ne verrai plus jamais cette dame, elle ne s'en souviendrait pas de moi de toute façon, je me dis , que Allah nous en préserve, à ce que j'ai vu, c'est comme un bébé de 1 an quand il franchit le seuil de sa porte, il ne sait plus revenir...
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