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Roms : De la rue à la sorbonne

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  • Roms : De la rue à la sorbonne

    Quand elle passe devant une femme qui tend la main dans une rue de Paris, Anina Ciuciu revoit des scènes de sa propre enfance. Des moments de honte absolue, que la jeune Rom évoque avec pudeur dans Je suis Tzigane et je le reste, son récit autobiographique paru au printemps 2013. Elle y raconte les quartiers insalubres de Craiova, en Roumanie, où elle est née. La décharge puante où elle a atterri avec sa famille, en Italie. Puis l’arrivée décevante en France, que ses parents voyaient comme le pays des mandarines et des droits de l’homme. Et ces humiliantes séances où elle « faisait la manche », aux côtés de sa mère, quand il n’y avait plus aucune autre solution pour survivre. Sa mère ne se servait alors pas d’elle comme d’un appât, tient à souligner Anina. Simplement, elle ne voulait pas laisser la gamine seule à la maison. « C’était la meilleure mère au monde ».

    Aujourd’hui âgée de 23 ans, la jeune femme a rassemblé tout son courage pour mettre en mots ce passé pas si lointain, dans ce témoignage écrit en collaboration avec le journaliste Frédéric Veille. « En Roumanie, nous étions des sous-hommes. En Italie, nous étions de la vermine », y résume-t-elle de façon lapidaire. Mais son histoire, c’est aussi celle d’une spectaculaire revanche sur le destin, qui était sur le point de renvoyer les Ciuciu vers leur point de départ, la Roumanie. Quand une femme s’est penchée sur deux mendiantes d’une ville de province française et qu’elle a entrepris de les aider. Une fois leur permis de séjour reçu, la vie des Ciuciu s’est normalisée.

    Les parents ont trouvé des emplois modestes -femme de chambre, jardinier-, leurs filles ont pu aller à l’école. Anina y a décroché un baccalauréat avec mention, et poursuit sa deuxième année de maîtrise en droit à la Sorbonne -devenant la première Rom admise dans cette institution. Mais elle ne se contente pas d’étudier pour devenir avocate. Depuis la parution de son livre, elle est devenue un modèle et une voix pour les Roms européens. Chaque fois qu’elle en a l’occasion, elle prend la parole contre les stéréotypes et les préjugés. L’un de ces préjugés, c’est de croire qu’il existe, en France, une « question » rom. Le problème en est un de pauvreté et de manque de logements qui touche tous les exclus, plaide Anina. L’autre préjugé, c’est de penser, comme l’a dit le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, que les Roms ne veulent pas s’intégrer, pour des raisons culturelles.

    « Mais personne ne choisit de vivre dans des conditions inhumaines », dit Anina. Avant d’ajouter : « Les Roms, on leur refuse le droit de s’intégrer ». En partie pour des raisons matérielles, parce qu’ils sont encore sous le coup de restrictions qui leur barrent l’accès à l’emploi en France. Même lorsque ces barrières seront levées, en janvier 2014, il restera l’autre barrière : celle du racisme. « En France, on tolère des propos sur les Roms qu’on ne tolérerait à l’endroit de personne d’autre. Si on continue à les montrer du doigt, qui donc voudra les embaucher ? » Elle admet qu’il existe, chez les Roms, des problèmes de criminalité. Mais pas plus qu’ailleurs. Le problème, c’est quand on ne voit que ça.

    Même si son apparence physique ne la désigne pas automatiquement comme Rom, Anina Ciuciu a bien connu le goût amer du rejet. Les enseignants qui présument que vous n’êtes pas douée ; les enfants qui se détournent de vous ; votre mère qui a honte parce qu’elle a été vue dans ses vêtements traditionnels. Anina, elle, revendique pleinement son héritage, mais ne voit pas en quoi il devrait l’empêcher de jouer pleinement son rôle dans la société. La jeune femme ne veut pas consacrer sa vie uniquement à la cause des Roms. Mais elle aimerait contribuer à abolir les préjugés qui marginalisent les siens. Et elle voudrait qu’ils n’aient plus à compter sur des miracles pour s’en sortir. C’est une affaire d’une ou deux générations, dit-elle dans un français impeccable. Avant de prendre une dernière gorgée de cappuccino et de repartir vers son prochain cours.

    Agnès GRUDA
    “Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption.” Yan Fu

  • #2
    « Mais personne ne choisit de vivre dans des conditions inhumaines », dit Anina. Avant d’ajouter : « Les Roms, on leur refuse le droit de s’intégrer ». En partie pour des raisons matérielles, parce qu’ils sont encore sous le coup de restrictions qui leur barrent l’accès à l’emploi en France. Même lorsque ces barrières seront levées, en janvier 2014, il restera l’autre barrière : celle du racisme. «
    Une poignante affirmation que devraient méditer tous les racistes!

    Quelle belle revanche sur la vie, chapeau!
    « En Roumanie, nous étions des sous-hommes. En Italie, nous étions de la vermine »
    Sauvée par un "ange"
    Mais son histoire, c’est aussi celle d’une spectaculaire revanche sur le destin, qui était sur le point de renvoyer les Ciuciu vers leur point de départ, la Roumanie. Quand une femme s’est penchée sur deux mendiantes d’une ville de province française et qu’elle a entrepris de les aider. Une fois leur permis de séjour reçu, la vie des Ciuciu s’est normalisée.
    “Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption.” Yan Fu

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    • #3
      je connaissais cette histoire mais prendre un exemple et en faire une généralisation est en soit louable mais pas représentatif

      Il ne suffit pas de jeter des anathèmes sans essayer de comprendre ce qui suscite le rejet par certains et puis le racisme ils le subissent d'abord et surtout dans leur pays d'origine mais on préfère culpabiliser toujours les mêmes
      The happiest of people don't necessarily have the best of everything they just make the most of everything that comes along their way.

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      • #4
        c'est bien de dénoncer le racisme mais alors tous les racismes même celui professer par Dieudonné (celui que tu as en avatar )
        The happiest of people don't necessarily have the best of everything they just make the most of everything that comes along their way.

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        • #5
          Bonjour

          En Italie, nous étions de la vermine »
          rhooooo les vilains Italiens
          " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
          M/SR

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          • #6
            Bonjour

            Les roms ont été rejetés chassés par tous il n'y pas de pays mieux que l'autre
            En faite les juifs leurs ont volés la primeurs combine de roms ont été gazés persécutés sous l'empire Nazi et comme les juifs étaient en plus grand nombre
            ils sont passés aux oubliettes ......

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