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Jean Rochefort : "Ma femme était une dévoreuse"

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  • Jean Rochefort : "Ma femme était une dévoreuse"

    INTERVIEW - Il vient d'écrire son premier livre, "Ce genre de choses" (Stock), poignant inventaire de sa drôle de vie mélancolique. À 83 ans, le comédien dandy des Trente Glorieuses, Jean Rochefort, reste un modèle unique en son genre. Copain avec Johnny Depp et fan de Mylène Farmer : le style fait l'homme.

    À la fin de votre livre, on découvre que vous avez été marié à une "nymphomane d'extérieur". La femme des uns sous le corps des autres, ça vous est donc arrivé?

    Je m'en suis rendu compte à la sortie de l'église : ma femme était une dévoreuse. Et si je ne pouvais pas la toucher, j'étais bien le seul. Sur le plan de l'hygiène, elle m'a rendu service. Mais pour un garçon de 22 ans qui croyait aux liens sacrés du mariage, quelle souffrance ça a été. Quand je fais le bilan, j'ai eu un parcours douloureux avec les femmes. Heureusement, il y a eu les copains, Belmondo, Marielle, Noiret… et je mets Annie Girardot dans le lot.

    Ensuite, vous vous êtes rattrapé. Tout le monde n'a pas eu la chance de se retrouver dans un lit avec Annie Duperey [en 1976, dans Un éléphant ça trompe énormément]…

    J'étais alors un amoureux de l'amour. Mais je vais vous faire une confidence qui va vous décevoir : Annie Duperey s'habillait fort mal à la ville. Elle préférait s'en occuper elle-même. Et elle continue…

    «Il ne s'agissait pas d'un alcoolisme de camaraderie»

    Une déception, hors plateau?
    Ah, oui!

    Vous ne vous contentiez pas d'être un séducteur, vous étiez aussi un buveur. Whisky?

    Malheureusement. J'aimais me retrouver avec moi-même, tranquille, dans une jolie médiocrité. Je savais m'arrêter, mais après un quota sérieux. Il ne s'agissait pas d'un alcoolisme de camaraderie, plutôt d'une solitude agréable accompagnée de trois paquets de cigarettes par jour…

    Le cinéma vous ennuyait-il tant que ça?

    À deux ou trois reprises, j'ai éprouvé du plaisir en tant qu'interprète. Mais j'ai connu tellement de moments abominables. Parce que, n'étant pas quelqu'un d'organisé, et ruiné par la passion équine, j'acceptais tout. J'ai même dû partir en Italie tourner n'importe quoi. Vous savez, pour les acteurs de ma génération, seul le théâtre comptait…

    Vous y avez pourtant consacré du temps…

    J'y ai sacrifié une partie de ma vie. Dernièrement, mon fils m'a dit : je ne t'ai jamais vu assis. Longtemps, m'asseoir a été un luxe que je ne pouvais envisager. J'ai dû passer à côté de plein de choses dont ne serait-ce, toute modestie gardée, que l'écriture. Là, on est assis.

    «Avec Johnny Depp, un rapport filial s'est installé»

    Les solitaires s'arrangent toujours pour ne pas être seuls… Êtes-vous toujours copain avec Johnny Depp, l'homme qui aime les livres, les îles et les bateaux?

    Je l'ai rencontré dans des conditions pénibles [le tournage avorté du Don Quichotte de Terry Gilliam]. Un rapport filial s'est installé. Moi, le père blessé, j'ai rencontré un fils possible. De son côté, il a pu se projeter dans mes douleurs. Le film ne s'est pas fait, mais on a eu le temps de tourner deux ou trois scènes ensemble. Le talent, c'est pas rien, ça existe. Cet acteur est une Maserati… Il a voulu que je sois gâté comme lui. Il a exigé pour moi la même caravane que la sienne, venant expressément de Londres. Je n'oublierais jamais ces lumières dans le désert. Traînées par des camions immenses, c'étaient nos caravanes qui semblaient arriver, comme des cathédrales, d'un autre monde.

    Il fait partie des artistes à ne pas vous avoir catalogué. Artiste de droite, c'est un luxe?

    Vous avez raison, les artistes sont de gauche et ils s'arrangent toujours pour que ça sache. Moi, je me suis plu au comportement d'une classe sociale qui n'a rien à voir avec la droite agressive. Mais j'ai fait l'expérience du pouvoir : l'autre jour, je vais voir Mylène Farmer à Bercy. Me trouvant à une place VIP, j'attire rapidement les regards. Il y avait 12.000 personnes dans la salle… Comment résister? Alors, moi, pour déconner, je m'essaie à une ola, m'élançant avec les bras. Juste pour voir. Et là, j'ai vu toute la salle se lever avec moi! Ouh là là… J'ai vu ce que c'était que d'avoir un drapeau entre les mains! Ça va vite de se dire, mais l'autre, là-bas, pourquoi il s'est pas levé?! Allez hop, au goulag!

    Ludovic Perrin - Le Journal du Dimanche
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Quel con!:22:l'a rien d'autre a faire a son age que de casser des oeufs sur le dos de la p'tite Annie!:22:
    on fait avec..........

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    • #3
      Ben, il a pas tout à fait tort. Elle s'habille comme un pied cette actrice. Je l'aime bien Jean Rochefort ... Il m'a fait mourir de rire dans Nous irons tous au paradis. Un grand acteur !

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      • #4
        les gouts et les couleurs,hein?:22:
        on fait avec..........

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        • #5
          Ça ne se discute pas, je te l'accorde ..... .... mais quand même ... :22:

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          • #6
            .........pi il est moche!
            on fait avec..........

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            • #7
              Rochefort
              un rapport avec le fromage ?

              rien a cirer de sa vie...
              وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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