Quand la tradition mutile la féminité. Il existe, dans certains pays, des pratiques ancestrales tellement barbares qui visent à étouffer la féminité pour préserver les jeunes filles des relations sexuelles précoces. C’est le cas au Cameroun où des jeunes adolescentes se voient subir un «repassage des seins » pour retarder les signes extérieurs de la féminité et empêcher ces dernières d’avoir une sexualité précoce.
Cruel, barbare, tortionnaire, vous pouvez définir cette pratique comme bon vous semble. Pourtant, elle semble si habituelle au Cameroun, si banale. Les mamans Camerounaise qui l’a font subir à leurs filles, tout comme elles-mêmes l’ont subi, la considèrent comme une technique de contraception très efficace. Elles ne portent aucunement attention aux dégâts et traumatismes physiques et psychiques qu’elle occasionne. De jeunes adolescentes, à peine pubères, sont torturées par leur maman en subissant une tradition ancestrale que plusieurs défenseurs des droits de l’homme accusent de barbare et tente de la prohiber définitivement.
Il s’agit du repassage des seins, une méthode qui «vise à freiner la poussée mammaire en écrasant la chair avec des pierres chaudes, des pilons, voire des épluchures de bananes plantains passées au préalable sur le feu… », lit-on sur le site Rue 89. Ce calvaire atroce, plusieurs camerounaises l’ont vécu. C’est le cas de Christelle Ensi, coiffeuse de 27 ans qui endurait, à partir de l’âge de 12 ans, chaque soir, les pires sévices physique. «On m’emmenait à la cuisine, mes deux tantes étaient là pour me mobiliser, tandis que ma mère appliquait sur mes seins jeunes et frêles une spatule chaude qu’elle pressait contre ma poitrine alors que je hurlais de douleur. Ma mère n’a arrêté de me torturer qu’en considérant l’état pitoyable dans lequel étaient mes seins brûlés et torturés », témoigne-t-elle.
Un moyen de contraception local
Moins popularisée que l’excision, cette pratique est répandue en Afrique équatoriale. Elle est utilisée comme méthode contraceptive visant à retarder l’âge du premier rapport sexuel en supprimant les signes extérieurs de la féminité des jeunes femmes. Au Cameroun, plus d’une femme sur dix est victime de cette meurtrissure, rapporte un rapport publié en octobre par la Coopération technique allemande (GIZ) qui a enquêté sur tout le territoire. C’est dans la région Nord-ouest que cette pratique est la plus popularisée avec 20% de cas. Il arrive, par ailleurs, que certaines adolescentes, désirant fuir une union précoce et continuer leur scolarité, s’automutilent elles-mêmes en s’infligeant cette pratique. Selon le rapport de la GIZ, ce phénomène culturel se transmet entre les générations puisque les jeunes femmes qui l’ont subi, le font subir à leurs filles, croyant ainsi les protéger et agissant de bonne foi. Elles ignorent la dimension traumatisante de cette pratique qui risque de causer des dommages éternels aux victimes croyant que c’est l’unique moyen de contrôler la sexualité de leur fille.
Selon une ancienne étude, publiée en 2005, menée par la GIZ la moitié des camerounaises avaient subi cette mutilation féminine. En 2006, des campagnes de sensibilisation visant à mettre un terme à cette pratique ont été menées par le Réseau national des associations de tantines (Renata) pour attirer l’attention des parents sur le danger de cette technique qui, preuve à l’appui, ne réduit pas les grossesses précoces chez les adolescentes puisque près d’un tiers des jeunes Camerounaises se retrouvent mères avant l’âge de 16 ans. Et ce taux ne faiblit pas. Le Gouvernement camerounais devrait, selon l’association Renata, mettre l’accent sur l’existence d’autres moyens de contraception moins traumatisants et les rendre accessibles pour limiter les traumatismes psychologiques et physiques de cette pratique.
Ahlem. B.
Cruel, barbare, tortionnaire, vous pouvez définir cette pratique comme bon vous semble. Pourtant, elle semble si habituelle au Cameroun, si banale. Les mamans Camerounaise qui l’a font subir à leurs filles, tout comme elles-mêmes l’ont subi, la considèrent comme une technique de contraception très efficace. Elles ne portent aucunement attention aux dégâts et traumatismes physiques et psychiques qu’elle occasionne. De jeunes adolescentes, à peine pubères, sont torturées par leur maman en subissant une tradition ancestrale que plusieurs défenseurs des droits de l’homme accusent de barbare et tente de la prohiber définitivement.
Il s’agit du repassage des seins, une méthode qui «vise à freiner la poussée mammaire en écrasant la chair avec des pierres chaudes, des pilons, voire des épluchures de bananes plantains passées au préalable sur le feu… », lit-on sur le site Rue 89. Ce calvaire atroce, plusieurs camerounaises l’ont vécu. C’est le cas de Christelle Ensi, coiffeuse de 27 ans qui endurait, à partir de l’âge de 12 ans, chaque soir, les pires sévices physique. «On m’emmenait à la cuisine, mes deux tantes étaient là pour me mobiliser, tandis que ma mère appliquait sur mes seins jeunes et frêles une spatule chaude qu’elle pressait contre ma poitrine alors que je hurlais de douleur. Ma mère n’a arrêté de me torturer qu’en considérant l’état pitoyable dans lequel étaient mes seins brûlés et torturés », témoigne-t-elle.
Un moyen de contraception local
Moins popularisée que l’excision, cette pratique est répandue en Afrique équatoriale. Elle est utilisée comme méthode contraceptive visant à retarder l’âge du premier rapport sexuel en supprimant les signes extérieurs de la féminité des jeunes femmes. Au Cameroun, plus d’une femme sur dix est victime de cette meurtrissure, rapporte un rapport publié en octobre par la Coopération technique allemande (GIZ) qui a enquêté sur tout le territoire. C’est dans la région Nord-ouest que cette pratique est la plus popularisée avec 20% de cas. Il arrive, par ailleurs, que certaines adolescentes, désirant fuir une union précoce et continuer leur scolarité, s’automutilent elles-mêmes en s’infligeant cette pratique. Selon le rapport de la GIZ, ce phénomène culturel se transmet entre les générations puisque les jeunes femmes qui l’ont subi, le font subir à leurs filles, croyant ainsi les protéger et agissant de bonne foi. Elles ignorent la dimension traumatisante de cette pratique qui risque de causer des dommages éternels aux victimes croyant que c’est l’unique moyen de contrôler la sexualité de leur fille.
Selon une ancienne étude, publiée en 2005, menée par la GIZ la moitié des camerounaises avaient subi cette mutilation féminine. En 2006, des campagnes de sensibilisation visant à mettre un terme à cette pratique ont été menées par le Réseau national des associations de tantines (Renata) pour attirer l’attention des parents sur le danger de cette technique qui, preuve à l’appui, ne réduit pas les grossesses précoces chez les adolescentes puisque près d’un tiers des jeunes Camerounaises se retrouvent mères avant l’âge de 16 ans. Et ce taux ne faiblit pas. Le Gouvernement camerounais devrait, selon l’association Renata, mettre l’accent sur l’existence d’autres moyens de contraception moins traumatisants et les rendre accessibles pour limiter les traumatismes psychologiques et physiques de cette pratique.
Ahlem. B.
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