Amis Algériens je vous avais, lors de la sortie du film de Rachid Bouchareb, entretenu de mes sentiments Ce soir je viens de regarder Djamel Débouz entouré d'anciens combattants Algériens, Marocains et Tunisiens je dois vous dire que cette vision m'améne à une émotion incontrôlable Cette émotion a pour origine des souvenirs de mes 20 ans passés au bled. Mon pére ancien combattant comme des millers d'Algériens, et pieds noirs avait un ami, un trés cher ami. Celui-ci Ali, lors de fêtes officielles portait sur sa veste un grand trés grand nombre de médailles gagnés ou plutôt obtenues lors des Campagnes d'Italie, jusqu'à la libération de l'Alsace en passant par le débarquement en provence et d'autres faits de guerre. Ali avait fait une partie de cette guerre avec mon pére. Tous deux étaient deuxième classe et ont pendant prés de 8 mois connus les même miséres, les mêmes peurs et pris les mêmes risques. Quelque chose de trés particulier les liaient et cela jusqu'à notre départ d'Algérie. Lors de mon premier voyage en Algérie bien évidemment c'est Ali qui est venu me chercher, m'accueillir à l'Aéroport de Constantine. Mon pére était décédé entre temps et grand a été le chagrin d'Ali d'apprendre que son comppagnon d'arme était mort loin de lui.
Dans cette France que ni l'un ni l'autre ne connaissait alors qu'à 20 ans à peine ils l'avaient traversé sous les balles des Allemands. Ali faisait pleinement parti de notre vie. Il n'était pas le seul d'ailleurs. Il était fier de ses médailles mais je l'ai connu triste lors qu'un jour il a dit à mon pére que la France ne lui avait pas été reconnaissante. Il aurait aimé avoir les mêmes droits que les français, les même devoirs aussi, mais lui avait déjà fait son, sinon, ses devoirs, alors qu'il n'était qu'un indigéne comme les milliers d'autres qui, arrachés à leur famille, leur village, leur douar, leur mechta ont été embarqués comme ça, pour aller se battre. Certes de trés nombreux pieds noirs ont été aussi arrachés à leur famille, leur maison. Mais eux savaient pourquoi. Ali compagnon de mon père tu as été de ceux qui m'ont fait découvrir mon Algérie natale, ceux qu'on appelait arabes ou indigènes qui allaient plus tard devenir des Algériens. Je ne t'ai jamais oublié,Ali, jamais oublié que l'homme que je suis devenu c'est un peu à toi que je le dois. Je suis sur que là ou tu es tu dois de temps en temps avoir une larme qui coule, à nous voir, dans ce monde incorrigible, nous battre, faire des guerres,tuer, tuer, tuer, toujours et encore. Tu vois c'est toujours la guerre et chacun de son côté justifie sa guerre, justifie de tuer les autres, des hommes, des femmes, des enfants innocents. C'est pour çà que notre ciel est souvent chargé de nuages d'où tombe une pluie violente faite des larmes de nos anciens.
Que Dieu te garde Ali à sa droite et qu'il t'aide à sécher tes larmes et celles de tous nos anciens qui se sont battus pour la liberté de la France.
Inch'Allah ya baba Inch'Allah
Dans cette France que ni l'un ni l'autre ne connaissait alors qu'à 20 ans à peine ils l'avaient traversé sous les balles des Allemands. Ali faisait pleinement parti de notre vie. Il n'était pas le seul d'ailleurs. Il était fier de ses médailles mais je l'ai connu triste lors qu'un jour il a dit à mon pére que la France ne lui avait pas été reconnaissante. Il aurait aimé avoir les mêmes droits que les français, les même devoirs aussi, mais lui avait déjà fait son, sinon, ses devoirs, alors qu'il n'était qu'un indigéne comme les milliers d'autres qui, arrachés à leur famille, leur village, leur douar, leur mechta ont été embarqués comme ça, pour aller se battre. Certes de trés nombreux pieds noirs ont été aussi arrachés à leur famille, leur maison. Mais eux savaient pourquoi. Ali compagnon de mon père tu as été de ceux qui m'ont fait découvrir mon Algérie natale, ceux qu'on appelait arabes ou indigènes qui allaient plus tard devenir des Algériens. Je ne t'ai jamais oublié,Ali, jamais oublié que l'homme que je suis devenu c'est un peu à toi que je le dois. Je suis sur que là ou tu es tu dois de temps en temps avoir une larme qui coule, à nous voir, dans ce monde incorrigible, nous battre, faire des guerres,tuer, tuer, tuer, toujours et encore. Tu vois c'est toujours la guerre et chacun de son côté justifie sa guerre, justifie de tuer les autres, des hommes, des femmes, des enfants innocents. C'est pour çà que notre ciel est souvent chargé de nuages d'où tombe une pluie violente faite des larmes de nos anciens.
Que Dieu te garde Ali à sa droite et qu'il t'aide à sécher tes larmes et celles de tous nos anciens qui se sont battus pour la liberté de la France.
Inch'Allah ya baba Inch'Allah
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