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lundi 10 février 2014 - 09h44
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Eléonore Pourriat a réalisé en 2010 un court métrage intitulé "Majorité opprimée". Un film tourné à Perpignan dans lequel on reconnait parfaitement la ville. Un film qui traite de l’oppression du sexe dit faible par le sexe dit fort en utilisant un procédé malin : il inverse les rôles établis par notre société en faisant des femmes le sexe dominant. C’est ainsi que le héros de cette fiction subit ce qu’au quotidien beaucoup de femmes subissent. "Majorité opprimée trouve en ce moment une audience large notamment sous l’effet de l’actualité liée à la "théorie du genre", la loi sur la famille, la manif pour tous...
La réalisatrice nous explique comment elle a choisi Perpignan et comment s’est déroulé le tournage.
"J’ai tourné à Perpignan en septembre 2009 grâce à la Région Languedoc-Roussillon qui a subventionné mon film. J’ai donc découvert la ville à cette occasion grâce à une amie productrice originaire de la région, Stéphanie Carreras. En faisant les repérages, j’ai été séduite par différents quartiers, les petites rues du quartier Saint Jacques, La Real, que mon précieux assistant Nicolas Ginestet m’a fait découvrir parce qu’il connaissait la ville comme sa poche. Mon équipe était un mélange de Parisiens et d’habitants de la région, tant chez les acteurs que chez les techniciens. Nous avons été formidablement bien accueillis et la mairie nous a accordé toutes les autorisations que nous désirions : ainsi nous avons pu tourner la nuit, bloquer certaines rues pour tourner, humidifier la chaussée pour faire un effet-pluie etc… Un grand plaisir de voir que les habitants de Perpignan étaient heureux de voir débarquer un tournage chez eux et de ce fait nous facilitaient la tâche.
Nous logions dans un camping à Toreilles : le soir, c’était festif, on se retrouvait tous sur les terrasses de nos petits bungalows. Le tournage a duré 5 jours.Le soleil était au rendez-vous et c’était formidable pour le propos du film : je voulais que mon personnage soit légèrement vêtu, bermuda, tongues et chemisette. Le film a ensuite été sélectionné dans un certain nombre de festivals et a gagné notamment le grand prix du Festival International de Kiev."
Eléonore Pourriat s’avoue surprise du succès tardif de son court métrage.
"Ce qui arrive aujourd’hui est totalement inattendu : plus de 245 000 vues sur Youtube en quelques jours et un buzz incroyable. Le film est relayé sur différents sites, il y a un véritable effet boule de neige, alors qu’en 2010 si l’accueil a été chaleureux, il est resté assez confidentiel. Je mets cet engouement soudain sur le compte du contexte social probablement, la polémique sur la pseudo théorie du genre, le recul des mentalités, en Espagne notamment où l’on revient sur des droits acquis, les manifestations autour du mariage homosexuel, bref une actualité qui plus que jamais implique de se battre pour l’égalité entre hommes et femmes. Et puis le film de Riad Sattouf, "Jacky au royaume des filles", qui emploie le même procédé d’inversion des sexes, même si lui a préféré placer son histoire dans le cadre d’une dictature alors que j’ai pris le parti d’un monde réaliste à l’envers… qui n’est évidemment pas un monde rêvé…"
L’actualité offre aujourd’hui une deuxième vie à "Majorité opprimée". Bonne chance à lui et à sa réalisatrice.
http://www.lindependant.fr/2014/02/...
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Eléonore Pourriat a réalisé en 2010 un court métrage intitulé "Majorité opprimée". Un film tourné à Perpignan dans lequel on reconnait parfaitement la ville. Un film qui traite de l’oppression du sexe dit faible par le sexe dit fort en utilisant un procédé malin : il inverse les rôles établis par notre société en faisant des femmes le sexe dominant. C’est ainsi que le héros de cette fiction subit ce qu’au quotidien beaucoup de femmes subissent. "Majorité opprimée trouve en ce moment une audience large notamment sous l’effet de l’actualité liée à la "théorie du genre", la loi sur la famille, la manif pour tous...
La réalisatrice nous explique comment elle a choisi Perpignan et comment s’est déroulé le tournage.
"J’ai tourné à Perpignan en septembre 2009 grâce à la Région Languedoc-Roussillon qui a subventionné mon film. J’ai donc découvert la ville à cette occasion grâce à une amie productrice originaire de la région, Stéphanie Carreras. En faisant les repérages, j’ai été séduite par différents quartiers, les petites rues du quartier Saint Jacques, La Real, que mon précieux assistant Nicolas Ginestet m’a fait découvrir parce qu’il connaissait la ville comme sa poche. Mon équipe était un mélange de Parisiens et d’habitants de la région, tant chez les acteurs que chez les techniciens. Nous avons été formidablement bien accueillis et la mairie nous a accordé toutes les autorisations que nous désirions : ainsi nous avons pu tourner la nuit, bloquer certaines rues pour tourner, humidifier la chaussée pour faire un effet-pluie etc… Un grand plaisir de voir que les habitants de Perpignan étaient heureux de voir débarquer un tournage chez eux et de ce fait nous facilitaient la tâche.
Nous logions dans un camping à Toreilles : le soir, c’était festif, on se retrouvait tous sur les terrasses de nos petits bungalows. Le tournage a duré 5 jours.Le soleil était au rendez-vous et c’était formidable pour le propos du film : je voulais que mon personnage soit légèrement vêtu, bermuda, tongues et chemisette. Le film a ensuite été sélectionné dans un certain nombre de festivals et a gagné notamment le grand prix du Festival International de Kiev."
Eléonore Pourriat s’avoue surprise du succès tardif de son court métrage.
"Ce qui arrive aujourd’hui est totalement inattendu : plus de 245 000 vues sur Youtube en quelques jours et un buzz incroyable. Le film est relayé sur différents sites, il y a un véritable effet boule de neige, alors qu’en 2010 si l’accueil a été chaleureux, il est resté assez confidentiel. Je mets cet engouement soudain sur le compte du contexte social probablement, la polémique sur la pseudo théorie du genre, le recul des mentalités, en Espagne notamment où l’on revient sur des droits acquis, les manifestations autour du mariage homosexuel, bref une actualité qui plus que jamais implique de se battre pour l’égalité entre hommes et femmes. Et puis le film de Riad Sattouf, "Jacky au royaume des filles", qui emploie le même procédé d’inversion des sexes, même si lui a préféré placer son histoire dans le cadre d’une dictature alors que j’ai pris le parti d’un monde réaliste à l’envers… qui n’est évidemment pas un monde rêvé…"
L’actualité offre aujourd’hui une deuxième vie à "Majorité opprimée". Bonne chance à lui et à sa réalisatrice.
http://www.lindependant.fr/2014/02/...
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