Mohamed Aissa : « Ne pas jeûner est un droit »Le nouveau ministre des affaires religieuses est manifestement décidé à faire bouger les lignes. Lors de son passage mardi soir au forum journal Liberté, Mohamed Aissa a évoqué sans aucune réserve les questions les plus polémiques de la pratique religieuses en Algérie.
Mohamed Aissa connu pour son franc parler et son opposition au courant salafiste tout droit « importé » d’Arabie saoudite, a répandu à toutes les questions y compris les plus gênantes.
Ainsi, interrogé sur « l’émergence d’un sectarisme religieux » en Algérie, le ministre a appelé à « immuniser la société de ces mouvements qui usent de la religion à des fins lucratives et politiques ».
« Il faut immuniser la société contre toutes ces dérives qui ciblent tous les pays musulmans » a-t-il prévenu, ajoutant qu’il s’agit d’une »invasion émanant de pays occidentaux dont le but est de discréditer le discours religieux modéré ».
Mohamed Aissa a tenu à rappeler que près de « 230 imams qui véhiculaient des discours religieux radicaux ont été sanctionnés après leur refus d’accomplir la prière sur les victimes du crash d’avion militaire survenu en début d’année dans la wilaya d’Oum El Bouaghi ».
Quid des non jeûneurs ? Pour le ministre les lois de la République « protègent liberté de conscience », glissant que «jeûner ou pas reste un droit ».
« Ne pas jeûner est un droit »
selon le ministre Par ailleurs et grosse surprise, le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, n’a pas exclu la réouverture des synagogues fermées durant les années 1990.
L’invité de Liberté a même révélé l’existence d’une « communauté juive algérienne »acceptée et protégée par les autorités algériennes.
« Il y a une communauté juive dans notre pays. Elle a droit d’exister. Son représentant, qui est un patriote, est en contact permanent avec le ministère. Mais, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons envisager la réouverture, dans l’immédiat, des synagogues fermées », a indiqué le ministre des Affaires religieuses qui rappelle que l’État algérien a déjà participé à la restauration d’édifices religieux d’autres confessions.
« Nous avons participé à la restauration de l’église de Notre Dame d’Afrique et de celle de Saint-Augustin à Annaba. Nous n’avons aucun complexe là-dessus. Mieux, nous n’avons pas l’intention d’interférer dans la pratique religieuse des autres », affirme le ministre.
C’est la première fois qu’un ministre algériens du culte tient des propos aussi décomplexées et conciliant vis-à-vis des juifs. Il est vrai que le parcours de Mohamed Aissa et son ouverture d’esprit y sont pour quelque chose.
FOCUS...
Mohamed Aissa connu pour son franc parler et son opposition au courant salafiste tout droit « importé » d’Arabie saoudite, a répandu à toutes les questions y compris les plus gênantes.
Ainsi, interrogé sur « l’émergence d’un sectarisme religieux » en Algérie, le ministre a appelé à « immuniser la société de ces mouvements qui usent de la religion à des fins lucratives et politiques ».
« Il faut immuniser la société contre toutes ces dérives qui ciblent tous les pays musulmans » a-t-il prévenu, ajoutant qu’il s’agit d’une »invasion émanant de pays occidentaux dont le but est de discréditer le discours religieux modéré ».
Mohamed Aissa a tenu à rappeler que près de « 230 imams qui véhiculaient des discours religieux radicaux ont été sanctionnés après leur refus d’accomplir la prière sur les victimes du crash d’avion militaire survenu en début d’année dans la wilaya d’Oum El Bouaghi ».
Quid des non jeûneurs ? Pour le ministre les lois de la République « protègent liberté de conscience », glissant que «jeûner ou pas reste un droit ».
« Ne pas jeûner est un droit »
selon le ministre Par ailleurs et grosse surprise, le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, n’a pas exclu la réouverture des synagogues fermées durant les années 1990.
L’invité de Liberté a même révélé l’existence d’une « communauté juive algérienne »acceptée et protégée par les autorités algériennes.
« Il y a une communauté juive dans notre pays. Elle a droit d’exister. Son représentant, qui est un patriote, est en contact permanent avec le ministère. Mais, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons envisager la réouverture, dans l’immédiat, des synagogues fermées », a indiqué le ministre des Affaires religieuses qui rappelle que l’État algérien a déjà participé à la restauration d’édifices religieux d’autres confessions.
« Nous avons participé à la restauration de l’église de Notre Dame d’Afrique et de celle de Saint-Augustin à Annaba. Nous n’avons aucun complexe là-dessus. Mieux, nous n’avons pas l’intention d’interférer dans la pratique religieuse des autres », affirme le ministre.
C’est la première fois qu’un ministre algériens du culte tient des propos aussi décomplexées et conciliant vis-à-vis des juifs. Il est vrai que le parcours de Mohamed Aissa et son ouverture d’esprit y sont pour quelque chose.
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