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A quelques jours du passage du père Noël, c'est la ruée dans les magasins de jouets. Avec toujours cette éternelle division entre les rayons filles et ceux consacrés aux garçons. Les associations féministes ont beau s'insurger contre ce clivage sexiste, rien n'y fait. Les poupons restent invariablement réservées aux filles, et les voiturettes... aux garçons.
Dans un magasin parisien d'une grande enseigne, le sexe semble déterminant dans l'attribution du cadeau. Si vous cherchez à offrir un appareil photo à votre enfant, on vous demandera : "C'est pour un garçon ou pour une fille ?". Un modèle princesse est en effet proposé aux demoiselles. Quant à ces messieurs, c'est un exemplaire à l'effigie d'une célèbre voiture rouge très à la mode dans les cours de récréation.
Cow-boy versus fée
Des stéréotypes bien ancrés et parfois inconscients, qui ont pourtant été dénoncés par un collectif la semaine dernière. "Les enfants ont-ils besoin de leurs organes génitaux pour jouer avec ? Si oui : ce jouet n'est pas fait pour les enfants. Si non : ce jouet est fait pour les petites filles comme pour les petits garçons !" clamaient ses militantes lors d'un happening "coup de gueule". La question semble en effet peu pertinente dans le cas des appareils photo.
Un peu plus loin, au rayon des costumes, la surprise est de taille. Uniformes de militaire, policier, pompier, cow-boy, indien, chevalier, pirate, centurion ou encore super-héros : les modèles réservés aux garçons sont très variés, le choix des possibles illimité. Mais concernant les déguisements féminins, les options sont bien plus réduites : tenues de princesse, de fée, de danseuse et l'immuable... robe de mariée. La vendeuse semble même étonnée qu'une cliente veuille offrir un déguisement qui sorte de ces sentiers stéréotypés. Et ne se rend pas bien compte que les petites filles sont ainsi cantonnées à un rôle de jolie princesse attendant son prince charmant.
Des petites voitures aussi pour les filles
Pourtant, une prise de conscience semble amorcée. La délégation sénatoriale aux droits des femmes a remis jeudi un rapport qui pourrait bousculer ces vieilles habitudes. Elle a fait une liste de dix recommandations, s'adressant aussi bien aux fabricants, aux distributeurs, aux parents qu'aux enseignants, pour lutter contre les stéréotypes dans les rayons jouets. Et rappelle le rôle "déterminant des jeux en tant qu'instruments d'apprentissage et de développement des compétences".
"
Mais le combat n'est pas encore gagné. Car si vous annoncez être à la recherche d'un cadeau pour votre petite fille, vous êtes systématiquement orienté vers les poupées et figurines d'animaux. Aux garçons les jouets poussant à l'action et à la réussite, aux filles ceux tournés vers la sphère domestique. Si vous demandez quelque chose d'un peu moins rose, on vous aiguille vers les travaux manuels, pâtes à modeler et nécessaires de peinture. Et pourquoi pas les avions télécommandés, engins de chantier, dragons et matériel d'espionnage ? "La classification par sexe permet d'orienter, répond un vendeur. Mais bien sûr, les filles peuvent jouer aux petites voitures." Sauf qu'au dessus de ce fameux rayon surplombe un panneau sur lequel il est écrit... "garçon". La route est encore longue !
Metronews
Dans un magasin parisien d'une grande enseigne, le sexe semble déterminant dans l'attribution du cadeau. Si vous cherchez à offrir un appareil photo à votre enfant, on vous demandera : "C'est pour un garçon ou pour une fille ?". Un modèle princesse est en effet proposé aux demoiselles. Quant à ces messieurs, c'est un exemplaire à l'effigie d'une célèbre voiture rouge très à la mode dans les cours de récréation.
Cow-boy versus fée
Des stéréotypes bien ancrés et parfois inconscients, qui ont pourtant été dénoncés par un collectif la semaine dernière. "Les enfants ont-ils besoin de leurs organes génitaux pour jouer avec ? Si oui : ce jouet n'est pas fait pour les enfants. Si non : ce jouet est fait pour les petites filles comme pour les petits garçons !" clamaient ses militantes lors d'un happening "coup de gueule". La question semble en effet peu pertinente dans le cas des appareils photo.
Un peu plus loin, au rayon des costumes, la surprise est de taille. Uniformes de militaire, policier, pompier, cow-boy, indien, chevalier, pirate, centurion ou encore super-héros : les modèles réservés aux garçons sont très variés, le choix des possibles illimité. Mais concernant les déguisements féminins, les options sont bien plus réduites : tenues de princesse, de fée, de danseuse et l'immuable... robe de mariée. La vendeuse semble même étonnée qu'une cliente veuille offrir un déguisement qui sorte de ces sentiers stéréotypés. Et ne se rend pas bien compte que les petites filles sont ainsi cantonnées à un rôle de jolie princesse attendant son prince charmant.
Des petites voitures aussi pour les filles
Pourtant, une prise de conscience semble amorcée. La délégation sénatoriale aux droits des femmes a remis jeudi un rapport qui pourrait bousculer ces vieilles habitudes. Elle a fait une liste de dix recommandations, s'adressant aussi bien aux fabricants, aux distributeurs, aux parents qu'aux enseignants, pour lutter contre les stéréotypes dans les rayons jouets. Et rappelle le rôle "déterminant des jeux en tant qu'instruments d'apprentissage et de développement des compétences".
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Mais le combat n'est pas encore gagné. Car si vous annoncez être à la recherche d'un cadeau pour votre petite fille, vous êtes systématiquement orienté vers les poupées et figurines d'animaux. Aux garçons les jouets poussant à l'action et à la réussite, aux filles ceux tournés vers la sphère domestique. Si vous demandez quelque chose d'un peu moins rose, on vous aiguille vers les travaux manuels, pâtes à modeler et nécessaires de peinture. Et pourquoi pas les avions télécommandés, engins de chantier, dragons et matériel d'espionnage ? "La classification par sexe permet d'orienter, répond un vendeur. Mais bien sûr, les filles peuvent jouer aux petites voitures." Sauf qu'au dessus de ce fameux rayon surplombe un panneau sur lequel il est écrit... "garçon". La route est encore longue !
Metronews