Les brimades et les tortures sont monnaie courante en Tchétchénie, mais un phénomène nouveau est apparu dernièrement. Des policiers tchétchènes chargés de rétablir l'ordre dans la république rebelle filment leurs sévices à l'aide de leurs téléphones cellulaires.
Ils tourneraient ces vidéos pour ensuite se les partager et les montrer à leurs amis, à leurs familles, et à leurs chefs.
Cette pratique serait de plus en plus répandue en Tchétchénie. En plus, les victimes sont la plupart du temps laissées à elles-mêmes, puisque ce sont les mêmes policiers chargés de faire respecter la loi russe dans la province rebelle qui commettent les sévices.
La pratique peut aller loin, on peut notamment voir des hommes battre une femme, lui raser la tête et lui peindre une croix verte sur le front (la couleur de l'islam) puisqu'ils la soupçonnaient d'avoir eu une relation sexuelle avec un soldat russe chrétien. La femme a été battue si fort qu'elle en a fait une fausse couche. On peut aussi voir des exécutions et des décapitations. Dans une vidéo, on peut même voir l'homme fort de la Tchétchénie, le premier ministre Ramzan Kadyrov, en train de surveiller ses paramilitaires qui poussent des hommes dans le coffre d'une voiture.
Ramzan Kadyrov était auparavant un rebelle séparatiste qui combattait les Russes. Mais il a changé de camp, parce que Moscou l'a choisi pour « nettoyer » la province. Il se défend d'ailleurs d'avoir fait quoi que ce soit de mal. « C'est vrai que j'étais là, mais il s'agissait de policiers ivres qu'on mettait dans des voitures pour qu'ils ne restent pas dans la rue » dit-il.
Chaque film montre donc une violation flagrante des droits de la personne, qui est presque toujours tenue sous silence en Tchétchénie. Les proches de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, assassinée le mois dernier, disent d'ailleurs qu'elle a été tuée parce qu'elle osait en parler. Son dernier article mentionnait d'ailleurs l'existence des ces vidéos.
L'ancien rédacteur en chef de la journaliste, Sergueï Sokolov, estime cependant que le Kremlin ne fera rien pour empêcher les tortures de continuer. « Nos autorités considèrent que la torture est un moyen peu coûteux de rétablir la paix en Tchétchénie. Dans notre pays, la vie humaine a peu de valeur, alors ils ferment les yeux » affirme-t-il.
Quoi qu'il en soit, avec la confirmation de l'existence de ces vidéos, les organismes de défense des droits de la personne espèrent maintenant dénoncer devant les tribunaux internationaux le soi-disant État de droit en Tchétchénie.
- Radio-Canada
Ils tourneraient ces vidéos pour ensuite se les partager et les montrer à leurs amis, à leurs familles, et à leurs chefs.
Cette pratique serait de plus en plus répandue en Tchétchénie. En plus, les victimes sont la plupart du temps laissées à elles-mêmes, puisque ce sont les mêmes policiers chargés de faire respecter la loi russe dans la province rebelle qui commettent les sévices.
La pratique peut aller loin, on peut notamment voir des hommes battre une femme, lui raser la tête et lui peindre une croix verte sur le front (la couleur de l'islam) puisqu'ils la soupçonnaient d'avoir eu une relation sexuelle avec un soldat russe chrétien. La femme a été battue si fort qu'elle en a fait une fausse couche. On peut aussi voir des exécutions et des décapitations. Dans une vidéo, on peut même voir l'homme fort de la Tchétchénie, le premier ministre Ramzan Kadyrov, en train de surveiller ses paramilitaires qui poussent des hommes dans le coffre d'une voiture.
Ramzan Kadyrov était auparavant un rebelle séparatiste qui combattait les Russes. Mais il a changé de camp, parce que Moscou l'a choisi pour « nettoyer » la province. Il se défend d'ailleurs d'avoir fait quoi que ce soit de mal. « C'est vrai que j'étais là, mais il s'agissait de policiers ivres qu'on mettait dans des voitures pour qu'ils ne restent pas dans la rue » dit-il.
Chaque film montre donc une violation flagrante des droits de la personne, qui est presque toujours tenue sous silence en Tchétchénie. Les proches de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, assassinée le mois dernier, disent d'ailleurs qu'elle a été tuée parce qu'elle osait en parler. Son dernier article mentionnait d'ailleurs l'existence des ces vidéos.
L'ancien rédacteur en chef de la journaliste, Sergueï Sokolov, estime cependant que le Kremlin ne fera rien pour empêcher les tortures de continuer. « Nos autorités considèrent que la torture est un moyen peu coûteux de rétablir la paix en Tchétchénie. Dans notre pays, la vie humaine a peu de valeur, alors ils ferment les yeux » affirme-t-il.
Quoi qu'il en soit, avec la confirmation de l'existence de ces vidéos, les organismes de défense des droits de la personne espèrent maintenant dénoncer devant les tribunaux internationaux le soi-disant État de droit en Tchétchénie.
- Radio-Canada
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