L'avortement
Pour replacer l'histoire dans un contexte, il faut lire ceci:
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=33796
Ce qui est étonnant, c’est que tu ne sembles pas mieux connaître mon caractère. Cela m’inquiéte. Tu me l’as dit : tu n’aimes pas M. . . Je sais que tu ne peux pas aimer -si ce ne fût par concupiscence, comme tu me l'as fait remarquer toi-même, d'ailleurs- cet être ignoble qui a fait fi de notre amitié pour te séduire. Ou bien serait-ce le contraire? toi, qui l'aurait séduit? Mon cœur saigne, Zoubida.
Comment ne vois-tu pas la crapule en lui? La semaine dernière, encore, tu trouvais normal de garder le buste qu'il nous a offert en cadeau, lui, qui t’a priée de me quitter pour aller le rejoindre à Londres! Ce type, avec une bedaine! alors que tu as toujours déclaré détester les hommes avec un ventre, même petit. Ce type a voulu détruire mon bonheur et ma vie. . .
(Je m'emporte Mimi, je sais que tu ne serais jamais partie avec lui, tu es trop intelligente pour ça, mais si cela ne tenait qu'à moi, je foutrais ce buste à la poubelle! Tu décides.
Comment ai-je pu avoir comme ami ce gars dont le loisir est de courir les femmes!? Tu sais pourtant tout cela puisqu’il te faisait ses confidences. Et je le savais aussi! Oui, dans notre faiblesse pour le luxe dont il jouissait et "notre grande bonté", nous l'aidions à devenir un homme sage. Mais ce qui me déchire encore aujourd'hui, c'est qu'au pire de cette crise qui nous a secoués, tu le considérais encore comme notre ami et que cet enfant indésirable fût le nôtre! Comment voulais-tu que j'accepte cela? Je suis convaincu que l'avortement restait la meilleure chose à faire vu la situation. Grâce à cette technologie de pointe, nous savions que le fœtus n'avait absolument rien d'un être humain à son stage-là de développement. L'âme n'était pas encore formée. Pourquoi donc aurions-nous dû nous lier par cet accident à un être indésirable?
Les femmes ont été esclaves des hommes à cause de leur ventre. La contraception les a sorties de cette condition. La science leur a donné la liberté et il nous faut en profiter. Je n'ai aucun scrupule à avoir pris cette décision si ce n'est le traumatisme que tu as subi suite à l'opération. Mais il fallait couper ce cordon ombilical si tu voulais que je continue d'être ton mari. Ne m'as tu pas confié que tu aurais aimé qu'il reste notre ami?! En quelque sorte que nous allions chez lui ou qu'il nous rende visite et que nous continuions à manger et rire ensembles. Que nous aillions un enfant à trois!? Et tu voulais m'entraîner dans ce choix de vie dégradée? Ça fait mal, Zoubida. Mais avec une épine, on en retire une autre.
Toi seul peux m’aider à traverser cette épreuve. Et si tu veux, on peut faire encore mieux. Nous sommes si jeunes et notre avenir nous appartient. Ne le gâchons pas. Et puis, je n’ai pas le choix. Sans toi, je ne vois pas ce que je deviendrais. C'est là le nœud gordien. Donne-moi ma chance; donne-moi du temps encore. Ma vie tient à un fil. Cependant, je suis persuadé qu’on y arrivera. Pardonne-moi pour n’avoir pas su interpréter tes signaux de détresse. Pardonne-moi pour t’avoir poussée dans ses bras. Je l’ai fait par ignorance. Je suis allé trop loin. Je t’aime. Ton mari –à jamais.
«Dépêche-toi Zoubida, on est en retard!», cria sa mère de sa Mercédes garée devant le café internet. Zoubida fit un clic de la sourie et vida la corbeille.
Pour replacer l'histoire dans un contexte, il faut lire ceci:
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=33796
Ce qui est étonnant, c’est que tu ne sembles pas mieux connaître mon caractère. Cela m’inquiéte. Tu me l’as dit : tu n’aimes pas M. . . Je sais que tu ne peux pas aimer -si ce ne fût par concupiscence, comme tu me l'as fait remarquer toi-même, d'ailleurs- cet être ignoble qui a fait fi de notre amitié pour te séduire. Ou bien serait-ce le contraire? toi, qui l'aurait séduit? Mon cœur saigne, Zoubida.
Comment ne vois-tu pas la crapule en lui? La semaine dernière, encore, tu trouvais normal de garder le buste qu'il nous a offert en cadeau, lui, qui t’a priée de me quitter pour aller le rejoindre à Londres! Ce type, avec une bedaine! alors que tu as toujours déclaré détester les hommes avec un ventre, même petit. Ce type a voulu détruire mon bonheur et ma vie. . .
(Je m'emporte Mimi, je sais que tu ne serais jamais partie avec lui, tu es trop intelligente pour ça, mais si cela ne tenait qu'à moi, je foutrais ce buste à la poubelle! Tu décides.
Comment ai-je pu avoir comme ami ce gars dont le loisir est de courir les femmes!? Tu sais pourtant tout cela puisqu’il te faisait ses confidences. Et je le savais aussi! Oui, dans notre faiblesse pour le luxe dont il jouissait et "notre grande bonté", nous l'aidions à devenir un homme sage. Mais ce qui me déchire encore aujourd'hui, c'est qu'au pire de cette crise qui nous a secoués, tu le considérais encore comme notre ami et que cet enfant indésirable fût le nôtre! Comment voulais-tu que j'accepte cela? Je suis convaincu que l'avortement restait la meilleure chose à faire vu la situation. Grâce à cette technologie de pointe, nous savions que le fœtus n'avait absolument rien d'un être humain à son stage-là de développement. L'âme n'était pas encore formée. Pourquoi donc aurions-nous dû nous lier par cet accident à un être indésirable?
Les femmes ont été esclaves des hommes à cause de leur ventre. La contraception les a sorties de cette condition. La science leur a donné la liberté et il nous faut en profiter. Je n'ai aucun scrupule à avoir pris cette décision si ce n'est le traumatisme que tu as subi suite à l'opération. Mais il fallait couper ce cordon ombilical si tu voulais que je continue d'être ton mari. Ne m'as tu pas confié que tu aurais aimé qu'il reste notre ami?! En quelque sorte que nous allions chez lui ou qu'il nous rende visite et que nous continuions à manger et rire ensembles. Que nous aillions un enfant à trois!? Et tu voulais m'entraîner dans ce choix de vie dégradée? Ça fait mal, Zoubida. Mais avec une épine, on en retire une autre.
Toi seul peux m’aider à traverser cette épreuve. Et si tu veux, on peut faire encore mieux. Nous sommes si jeunes et notre avenir nous appartient. Ne le gâchons pas. Et puis, je n’ai pas le choix. Sans toi, je ne vois pas ce que je deviendrais. C'est là le nœud gordien. Donne-moi ma chance; donne-moi du temps encore. Ma vie tient à un fil. Cependant, je suis persuadé qu’on y arrivera. Pardonne-moi pour n’avoir pas su interpréter tes signaux de détresse. Pardonne-moi pour t’avoir poussée dans ses bras. Je l’ai fait par ignorance. Je suis allé trop loin. Je t’aime. Ton mari –à jamais.
«Dépêche-toi Zoubida, on est en retard!», cria sa mère de sa Mercédes garée devant le café internet. Zoubida fit un clic de la sourie et vida la corbeille.
Néant
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